chapitre 2:

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Chapitre 2 :

14H, mon premier patient. J’ai pu mettre en place toutes mes affaires de travail, le matin. J’ai hâte d’enfin commencer. C’est vrai que cela n’est pas un métier commun, psychologue en milieu carcéral, surtout pour une femme. Mais cela m’a toujours passionné depuis enfants. Je ne pense pas qu’il y est que du mauvais dans ses personnes, même si elles ont pu faire du mal. Il y a toujours, une logique, des explications à tout.
J’attends mon patient, dans la salle d’entretien. J’avais pris le temps d’un peu lire son dossier, juste avant.  Paul Smal, 45 ans, tué une femme a 15 coups de couteau, 15 ans de prison. Ils m’ont donné un dossier assez simple pour commencer.
Au même moment, on toque. C’est lui.
-Entré.
Monsieur Smal, était un grand chauve, yeux marron, mince sans être musclé. Il me fixe.
-Asseyez-vous, je vous en prie.
-Merci docteur, dit-il en s’asseyant.
-Je m’appelle Nina, si vous voulez on peut se tutoyer, se serait plus simple.
Il se tut, très bien, cela veut approuver.
-J’ai lu ton dossier. Une enfance très heureuse, une femme, un enfant. Mais quelque chose a bien du se passer pour franchir la limite.
Il se tut, encore.
-Tu sais je n’irais pas par quatre chemin.
Je m’avance un peu plus vers la table, pour lui montrer que je n’ai pas peur, et que je veux savoir.
-Qu’en pensez-vous, docteur ?
- Tutoie-moi. Je pense surtout que la police n’a pas approfondie ton dossier.
Il me regarde, enfin, au lieu de regarder cette table.
-Tu sais je pense que tout part de l’enfance, un petit quelque chose, peut faire de nous des monstre. Je ne pense pas que tu ais subi de violence, tu aurais eu des marques, et dans ton dossier médical il n’y a rien. Par contre, avec ta mère, il y a eu quelque chose.
Il me regarde les yeux écarquiller
-Comment…
-Tu ne me regarde pas dans les yeux, comme si les femmes t’intimident. Tu as tué une femme. Ensuite dans ton dossier est inscrit que tu avais un comportement anormal en présence de femme, mais rien qui m’est la puce à l’oreille. Etre tendu, transpiration, bafouillage…Et pourtant tu as eu une femme, bien sûr, a pare que cette femme se comportait comme un homme, c’est pour ça tu l’as choisi. Ta femme a fait une fausse couche, et bizarrement dès que vous avez su que c’était une fille, par contre pour le garçon tout s’est très bien passer. Ce n’est pas des coïncidences.
-Tu es très forte, c’est vrai. Mais pourquoi à toi je dirais quoi que ce soit ? Tu n’es qu’une minable petite femme, qui est terrorisé à l’idée d’être ici. 
J’enlève mes lunettes, et le regarde droits dans les yeux.
-Parce que tu auras envie de parler.
Il rigole et me déclare :
-A toi ? Non jamais.
-N’en sois pas si sûr, on ne sait jamais ce qui peut arriver dans le futur.
Je me lève, la séance est finie. Je vais pour partir, mais je me retourne pour lui dire :
-Repose toi bien, la prochaine séance sera plus intense, numéro 153.
Et part.

Jusqu’à 19H, j’eu des cas assez similaire. Personne ne voulait me parler. Mais cela allait vite changer, j’en suis certaine, il faut juste encore un peu de temps.

Je rentre chez moi, j’ai pris des dossiers avec moi pour étudier un peu plus, en approfondissant.

Je n’ai pas pu m’empêcher de prendre le dossier, de ce fameux criminel, le plus dangereux. La curiosité me tuera un jour. Hayden Fregadero, 28 ans, père mexicain et mère française.  Tué une centaine de personne dès son plus jeune âge, a la tête d’un gang du mexicain, qui vient aussi en France. Il a déclaré que ce qu’il préfère par-dessus tout est la torture auprès de ses ennemis. Il a était arrêter le 20 Octobre 2017 à Paris. Il aura écopé de perpétuité.

Mmmh, cela ne fait donc que 3 ans qu’il est en prison. A mon avis, il va être du genre à réfléchir a un plan pour s’enfuir. C’est une histoire de famille, ce gang de drogue, ce n’est pas étonnant que ses parents soient morts. D’après ce que je vois, il a 6H de séance de psychologue par semaine obligatoire. Super.

Ce qui est, quand même bizarre, c’est que comment un grand gangster comme lui, peut s’être fait arrêter, dans un aéroport en voulant prendre un avion pour le Mexique, sachant qu’il est recherché. Personne ne se pose de questions sur ça, alors que c’est bien louche. Peut-être qu’il voulait être protégé de quelque chose, ou bien, de quelqu’un.

Une fois fini, je monte en haut, il faut je range comme il faut mon sac, d’abord que j’y nettoie méticuleusement puis y ranger. J’y tiens tellement comme à la prunelle de mes yeux. Des souvenirs de mes parents, les derniers. Ils ont étaient tués quand je n’avais que 9 ans. Leurs morts m’avaient dévasté mais après quelques années, j’ai repris du poil de la bête. Bien sûr, à des moments c’était très dur sans eux, mais je devais être forte pour eux. Le tueur a était retrouvé, puis exécuté. Je ne peux pas dire que cela me rendu malheureuse au contraire. Mais c’est ce qui m’a donné envie, en plus, de faire ce métier. Les comprendre, pourquoi ont-ils ça ?

Je descends, puis allume la télé, tout en mangeant. Une bonne salade composée, ça ira très bien.

J’entend sur la chaine des infos, d’un coup, qu’un meurtre a eu lieu.
« Oui Marc, nous pouvons déclarer que c’est bien un homme qui est mort, il aurait pris une balle dans la jambe, dans l’estomac puis à l’épaule. D’après les premières informations de la police, il serait mort en agonisant. Ils ont pu constater, un pétale de rose. Rappelons que des centaines de meurtres ont eu lieu ses dernières années avec toujours, en commun, un pétale de rose. Nous ne savons toujours pas s’il s’agit d’un homme ou d’une femme, mais ce tueur a encore une fois frappé ».
Encore un tueur, nous vivons dans un monde sans sécurité maintenant. J’espère quand même qu’ils trouveront ce tueur, cela fait trop d’année qu’il court les rues.

Un jeu dangereuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant