Chapitre 6 : Le trajet

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Après quelques minutes de voiture dans un silence de mort, nous arrivâmes vers un carrefour dégradé ne donnant aucun signe de vie. Sky me demanda de me garer dans le parking, et nous sortîmes de l'auto pour nous diriger, sous les ordres de ce dernier, nous entrâmes prudemment dans le magasin. Les vitres étaient éclatées au sol, les étagères renversées et la nourriture éparpillée de partout. Je me figeai : quelque chose venait de remuer derrière le comptoir. Je brandis mon arme et m'apprêtai à tirer.- Eh, arrête ! cria Sky en m'arrachant la mitraillette des mains. C'est Sheinee !Mon amie sortit de sa cachette suivie de tout son groupe.- Où est Hillary ? demandai-je.- Elle est en observation, répondit Sheinee. Elle fait le tour du bâtiment, elle revient dans une minute.Quand cette dernière revint, Sky et les autres barricadèrent le bâtiments et j'emménageai une table pour y déposer la carte et mon ordinateur. Pendant que tout le monde mangeait la nourriture délaissée, je m'assis sur la chaise en face de la table en compagnie de Sheinee, Hillary et Sky. Je tapais sur mon clavier "bunker gonzales".


Arthur GONZALES n'assume plus.
Arthur GONZALES, responsable de l'invasion des loups-garous, se cache aujourd'hui dans un bunker reculé de France

Après avoir causé l'apocalypse de la Terre, le scientifique se terre dans un des nombreux bunkers français à la recherche de l'antidote sans succès. Nous nous demandons même s'il ne prévoit pas d'exterminer toute race lycanthrope sur la planète !

Je tendis l'ordinateur à Sheinee.
- Le bunker est à Paris... Qu'est-ce qu'il fait à Paris ?
Je repris l'appareil.
- C'est pas ça la question, répliquai-je. Comment va-on arriver en France ? Il faut qu'on traverse la mer, et on n'a aucun repère !
- On n'a qu'à prendre un bateau ? proposa Hillary.
- Un bateau ? Où veux-tu qu'on trouve un bateau ? Et puis, il n'y aura pas assez de place, on risquerait de couler en cours de route...
Je soupirai : on n'avait pas vraiment le choix si on voulait arriver en France de toutes façons... J'attrapai un crayon et fit un long trait de Bilings à Paris en passant par New-York, puis recherchai les itinéraires sur internet.
- Moi je sais conduire un avion, dit une voix à l'entre-bâillement de la porte.
Un jeune homme d'une trentaine d'année se tenait droit comme un piquet et nous regardait avec un demi-sourire.
- J'étais pilote avant. Je m'appelle Tom Colman, je peux vous aider.
- Ok, ben, on peut aller à New-York ce qui nous prendrait environ trente heures de voiture, dis-je en consultant Google Map. Si on arrive à trouver un aéroport, on pourrait arriver à directement à Paris et prendre la route pour la ville en chipant une voiture.
- Et tout ça nous prendrait combien de temps ? demanda Sky en reniflant.
- Les trente heures entre ici et New-York, plus les sept heures vingt pour aller de New-York à l'aéroport de Paris et une demi-heure pour parvenir jusqu'à Paris, ça nous prendrait environ...
- Trente-sept heures et cinquante sans compter les poses de réapprovisionnement, coupa Sheinee en soupirant. Presque deux jours...
Deux jours. Sans compter les pauses de réapprovisionnement. Et encore, si on a de la chance en parvenant jusqu'à New-York, il nous faudra l'aéroport et trouvée un avion en bon état, et la traversée jusqu'en France risque d'être très rude si on n'a qu'un seul pilote. Mais on n'a pas le choix, on ne peut pas baisser les bras. Il faut qu'on arrive à Paris coûte que coûte.

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