Reader N°11

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- Allison est partie voir si elle pouvait trouver des informations sur le séparateur.

Five s'éloigne de toi ce qui te permet de  te remettre de ce voyage spatial. Tu t'appuis sur un bureau et souffles lentement. Au bout de quelques secondes, le mal se dissipe et tu peux relever ta tête en sa direction.

Pour une fois, il n'est pas parti et se tient près de la porte, le regard posé sur toi. Tu lui fais un mince sourire et te redresse. A sa suite, tu t'engages dans les couloirs de la maison, empruntant l'escalier pour finir dans le grand salon.

- J'imagine que ta fratrie est au courant pour ma mère ? Elle était amie avec vous sept ?

Il hoche la tête et se pose dans un canapé noir. Tu fais de même et, suprise, t'enfonces un peu trop dans les coussins. Tu laisses échapper un rire. Five est déjà dans ses pensées, alors tu t'arrêtes et te concentres aussi.

Comment allez-vous parvenir à faire tous ça avant que quelqu'un de bien plus informé s'en empare ? Elle n'est pas forcément plus compétente, car tu as quand même la Umbrella Academy de ton côté, mais si tu avais tes parents, ça aurait été beaucoup plus simple. Et puis, comment passer le pouvoir au séparateur. Est-ce que c'est dure ? Ça va faire mal ? Et puis, si jamais on croise la route de la dame ? Est-ce qu'il faudra se battre ?

Dans les airs, tu mimes les deux ou trois gestes d'autodéfense que tu connaisses, mais te rend compte que le combat n'est clairement pas pour toi.

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Je marche d'un pas déterminé au travers des rues bondées. La boutique n'est plus très loin. C'est une devanture assez moderne, ce qui contraste largement avec ce qui y est vendu. De vieilles antiquités et de vieux livres jonchent le sol et les bibliothèques. La porte indique fermée mais n'est pas verrouillée.

L'odeur de poussière ne me vient pas aux narines en premier lieu, c'est plutot un léger parfum de lavande. Je trouve l'homme que j'étais venue chercher sur une étagère, un plumeau dans une main et un flacon dans l'autre. Il se redresse lorsque je tape discrètement du pied et me dévisage quelques instants. Il semble se souvenir de qui je suis puisqu'il m'offre ses bras et un large sourire.

- Allison, ça faisait longtemps !

Il descend et vient encercler mon torse, posant le plumeau de poussière sur mon dos. Je reprime une grimace et lui offre ensuite un sourire en tapotant sa tête. C'est un homme âgé, aux cheveux poivre et sel, qui ne fais pas plus d'un mètre quarante cinq. Il est trapu et cette boutique, c'est toute sa vie. Ses ancêtres la possédaient déjà.

Lorsqu'on était plus jeune, elle m'avait parlé de cet endroit, elle me disait qu'elle s'y rendait tous les dimanches. Le petit vieux m'entraîne alors dans l'arrière boutique où il me fait asseoir presque de force et va s'activer dans une mini cuisine, à faire bouillir de l'eau. Je regarde l'intérieur, tout autant surchargé que la boutique. Des tapisseries ornent les murs et le bas plafond. C'est de toutes les couleurs et dans un modèle ancien, vieilli par le temps. Il pose devant moi un thé chaud et vient se poser dans un fauteuil de cuir, qui me fait face.

- Que me vaut cette apparition innatendue ?

Je lui sourit avant de me lancer :

- Est-ce qu'elle vous a rendu visite récemment ?

Mon interlocuteur comprend dès le début à qui je fais référence et attrape sa tasse à pleine main, je n'en attend pas plus pour continuer :

- Sa fille est ici et elle en a une partie. Seulement, on doit le trouver pour tout arranger, tu saurais où il est ?

Il se passe une main dans ses cheveux, réfléchissant.

- Elle est passée, il y a deux jours. Elle et son mari.

Je le regarde, voulant qu'il continue.

- Je sais peut être où le trouver, elle m'a parlé d'un...

Son ton est hésitant. Il semble maintenant prêt à fuir cette discution qui avait pourtant si bien commencé. Son teint devient de plus en plus blanc.

- Ça va ? je le questionne, inquiète.

Il hoche frénétiquement la tête et boit de longues gorgées pour se calmer.

- Elle m'a parlé d'un magasin de bricolage, en ville. Il serait là bas sous forme d'un objet.

J'enregistre l'information en le voyant encore plus pâle. Sans hésiter, je me rapproche et lui chochotte que tout ira pour le mieux. Il semble alors revenir à un teint rosé et se lève pour poser sa tasse vide. Je le remercie et le laisse retourner à ses occupations.

Une fois sur le trottoir, je fais le chemin en sens inverse, ne me rendant pas compte qu'une personne pénétrait dans le magasin, capuche sur la tête et gilet noir.

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- On attend Allison pour continuer ?

Il continue à juste hocher la tête pour te répondre, plongé dans ses pensées.

- Et si elle revenait sans rien ?

A la fin de ta phrase, il arque un sourcil et tourne la tête.

- Elle est pas du genre à revenir les mains vides.

- Et si...

- Avec des si on referait le monde, te coupe-t-il, on verra comment ça se passera.

Cette fois-ci, c'est à toi d'opiner du chef. Un moment de silence envahi ensuite l'immense pièce.

- Tu penses à quoi depuis tout à l'heure ?

- À tout et rien.

Tu n'as pas le temps de répliquer à cette réponse vague que la porte d'entrée s'ouvre. Puis elle se referme dans un claquement sourd, se propageant dans toute la maison. Les talons d'Allison résonne dans le hall, avant qu'elle ne se dévoile à vous.

Five s'est levé et a déjà rejoins sa sœur tandis que toi, enfoncée dans le canapé, tu mets quelques secondes de plus à t'en extraire.

- Alors ? demande Five, impatient.

La jeune femme te regarde, puis s'adresse à son frère.

- Un magasin de bricolage, parmi des milliers d'objets.

Tu jettes un regard à ton ami, réalisant les recherches à fournir pour se le procurer. Pourtant, il ne te rend pas ton expression de surprise.

- Comment on s'y prend pour trouver le séparateur avec des objets lambda tout autour ?

Five fronce les sourcils mais c'est Allison qui donne la réponse.

- Tu dois être connecté avec lui.

Tu approuves cette idée.

- Combien de magasin de bricolage connaissez vous en ville ? continues-tu.

C'est Five qui se lance maintenant.

- Deux. Il y en a un sur l'allée du grand hôtel et l'autre est plus grand, presque en périphérie.

- On commence par lequel ?

Tes interlocuteurs te regardent puis ils lancent en même temps.

- Le plus petit.

Tout d'un coup, un bruit se fait entendre au dessus de vos têtes. Instinctivement, tu regardes le plafond, curieuse. La fratrie est plutôt sur ses gardes, lorsque des puissants pas descendent les escaliers. Ils se retournent mais ne bouge pas, dos à toi.

- Attendez.

Tu ne bouges pas non plus, mais tends le cou pour apercevoir la personne, cette voix te semble familière.

- Je peux venir avec vous ?

Allison et Five relâche la pression et s'avance vers leur frère. Tu découvres Klaus, bouteille à la main et complètement essoufflé.

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Un Peu De TUA //en CorrectionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant