Chapitre 19

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- Tiens. 

Enyo lui tend une enveloppe légère qu'elle prend et la pose sur son oreiller sans l'ouvrir. 

- C'est quoi?

- Le laurier rose, comme prévu. C'est bon tu vas pouvoir te venger et oublier tout ça.

-Oui merci de ton aide, maintenant je ferai la suite seule. C'est enfin fini, elle va payer pour ce qu'elle m'a fait.

Enyo quitte la chambre en direction de la salle de sport laissant Médusa seule. Elle émiette les feuilles de laurier et met la totalité dans une boule à thé qu'elle laisse infusé le temps de sa douche, elle enfile un manteau long et ferme la gourde de thé qu'elle met dans son sac de cours. 

Elle ferme la porte derrière elle et se dirige vers sa chambre avec ses écouteurs qui la protègent des voix des autres filles qui répandent déjà des rumeurs pour l'avoir vue, main dans la main avec Poséidon monter à l'étage des garçons. Mais elle s'en fiche, elle remonte le son et ni pense même pas, c'est bientôt fini. 

Elle va enfin être tranquille et pouvoir passer à autre chose, enfin se venger...

Elle pousse la porte du bout de ses doigts manucurés pour l'occasion, il n'y a personne dans la chambre. Elle prend son couteau qu'elle avait caché dans son manteau et grave un petit message sur la porte. Elle le fait lentement, très lentement afin de ne faire aucun bruit, seulement cinq mots qui suffiront bien au delà de ses espérances. 

Cinq mots qui détruiront leurs vies. 

Elle ouvre la gourde. Des pas se font entendre dans le couloir, ils se rapprochent. 

Elle boit la totalité, cul sec. 

Enlève son manteau et affiche sa nudité, elle s'assoit confortablement et attend. 

Il ouvre la porte, une odeur le dérange, ça sent les fleurs, il avait pourtant dit à Hadès de ne pas ramener sa nymphe dans leur chambre, il lui envoie un message lui demandant de ramener sa fraise pour lui en toucher deux mots. 

Il lâche son téléphone des yeux et voit Médusa endormie, totalement nue à côté de son lit. Il se dit que si elle a cru que sa chambre était un hôtel à cause  d'hier, elle peut toujours rêver. Il lui donne quelques légers coups dans la cuisse pour la réveiller et qu'elle déguerpisse avant que son frère la voit dans cet état, mais elle ne bouge pas. Il se penche et prend son pouls.

Rien. Pourtant sa peau est encore tiède. Il s'assoit sur son lit perdu, se demandant si c'est de sa faute, si c'est à cause de leurs différents. 

Entendant les pas de son frère, il se tourne vers la porte et voit son message: " Le prochain c'est toi Poséidon".

Un rire nerveux s'échappe de ses lèvres, il se dit qu'au moins il aura pas eu besoin de l'appeler cet hôpital. 

MedusaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant