6. Grosse bêtise

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EMMY

Je vois que je commence à prendre le dessus, je m'affirme. En même temps c'est-ce qu'il voulait non ? Adrian, cet homme au caractère de merde, qui passe son temps à détailler les gens et qui veut toujours avoir le dernier mot. Il a beau être détestable ça ne le rend pas moins beau et sexy. Il dégage quelque chose qui laisserait aucune fille indifférente. Sa manière d'être, sa façon dur et autoritaire de parler, sa démarche de fauve à la recherche de sa proie. Il est fascinant et ses yeux verts émeraude ne font qu'attirer mon attention. Le mystère m'attire et même si il ne le montre pas, je sais qu'il n'a pas la vie qu'il voulait avoir. Personne d'heureux ne peut atterrir dans ce milieu.

J'étais assise sur le lit en train de passer mon doigt sur la couverture pleine de poussière quand l'homme aux grands secrets pénètre dans la chambre. Il s'arrête à l'entrée et reste là à me fixer. Ça doit sûrement être les vêtements un peu trop court qu'il m'a filé.

- Je pense qu'ils ont oublié du tissus.

Je souris timidement, ça me gêne qu'il me détaille comme ça, sans rien dire. Je me demande ce qu'il pense. Puis comme pour sortir de sa transe il secoue sa tête et passe sa main dans ses cheveux noir ébène.

- Quelqu'un d'autre s'occupera de toi ce soir.

Ma curiosité l'emporte alors que je sais que j'aurais dû la fermer.

- Pourquoi ?

Adrian pose les clés et cherche quelque chose dans la commode.

- ça ne te regarde pas.

- Qui me tiendra compagnie alors ?

- Tu verras, Antonio ou Enrico.

Je déglutis péniblement en entendant le dernier prénom. Cet homme qui a voulu me tordre le cou dès la première minute où j'étais ici. Enrico, ma plus grande peur, ce type est sans limite et il n'hésitera pas à me faire du mal que leur chef lui ait interdit ou pas.

- Adrian, tu ne peux pas me laisser avec Enrico...

Il sort une arme du tiroir et la met dans sa poche arrière de son pantalon. Mais où va t-il ? On dirait qu'il se prépare pour la guerre.

- C'est pas moi qui décide et je te rappelle que je fais tout ce que je veux.

Je fixe d'un œil méfiant son pistolet. Il se retourne vers moi et fourre une liasse de billet dans la poche de sa veste en cuir.

- Je vais vraiment passer mon temps enfermée dans cette pièce ?

- Oui, jusqu'au jour où je te ferais confiance.

Je souffle, Adrian est le genre de personne qui ne fait confiance à personne. Je peux donc attendre longtemps avant d'être libre...Il part sans même me jeter un coup d'œil.

La nuit va être longue, mais il y a au moins un avantage à son départ, je vais pouvoir dormir dans le lit !

Quelques minutes plus tard, j'entends des pas derrière la porte. Puis elle s'ouvre sur Antonio. Je suis soulagée de ne pas avoir à faire à l'autre brute. Il m'apporte le repas en plus !

Je l'ai vite croisé hier avant la douche et du peu que j'en ai vu il avait l'air sympa.

- Tiens, tu ne fais pas d'allergie ?

Je m'empare du plateau repas.

- Merci. Si mais seulement aux poils de chat.

- Ma sœur aussi.

Je croque dans mon sandwich sous son regard insistant. C'est qui sa sœur ?

- Il ne te nourrit pas, Adrian ?

Fight (En correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant