EMMY
Après l'échec de ma fugue, je me retrouve dans une chambre avec un lit cette fois. Le gars qui m'a enlevé referme à clé derrière lui et je le regarde fouiller dans une de ses commodes. Je vais vraiment rester bloquée ici. On m'enferme comme une prisonnière, comme si j'étais un danger pour eux alors que je sais à peine me servir de mes poings.
Je ne vais leur servir à rien. Je suis toute petite, toute menue, toute frêle, je ne deviendrais jamais comme eux. Je ne veux pas devenir un monstre. J'aurais préféré qu'ils en finissent avec moi, au moins là-haut ma mère aurait été là.
Je m'assois sur le lit, mes jambes n'arrivent plus à me tenir. Le matelas est dur, il fait froid dans cette pièce malgré le sweat que je porte. Je regarde mes mains qui sont toutes rouge dû à la fraîcheur, et puis je fixe ensuite mes pieds nues. Ils sont sales, pleins de poussières. Je me sens affreuse et répugnante. Mon maquillage a forcément coulé vu le nombre de larmes que j'ai versé.
Il a raison quand il a dit que je lui faisais perdre du temps. Je n'arriverais jamais à être sans cœur et aussi violente qu'eux. On se fera perdre du temps mutuellement. Le plus simple serait qu'il me laisse partir et retourner chez ma tante. J'espère que ma tante a prévenu la police pour ma disparition. J'espère surtout qu'elle tient le coup.
- Tu sais que tu ne pourras rien faire de moi.
Il semble surpris que j'ai pris la parole puisque je le vois hausser les sourcils et arrêter de fouiller dans son tiroir.
- Je le sais, mais ici c'est pas moi qui décide.
Je baisse la tête consciente que cet homme n'est peut-être pas le chef mais il reste tout de même sans pitié.
- C'est ma chambre, alors tu dormiras par terre dans un coin de la pièce.
Je le fixe ahurie. Par terre ? Encore ! Le sol est glacé sous mes pieds, il est dégueulasse, sûrement pas lavé depuis des mois. Je sais pas à quoi je m'attendais aussi. Je vais vivre un enfer, et ça c'est qu'une partie de l'iceberg.
- Tu sais, je ne prends pas trop de place, je me ferais toute petite, tentais-je.
- Peut être mais je m'en fou, c'est mon lit et je ne le partage pas.
Il finit par sortir un carnet pour écrire dedans, il s'assoit à l'opposé de moi en faisant comme si j'existais pas. J'aimerai savoir ce qu'il met à l'écrit là dedans, peut être que c'est son journal secret, ou peut être qu'il dessine des techniques de meurtre. Dans le second cas, ça me rassure beaucoup moins.
Un bruit derrière la porte attire mon attention et je remarque que quelque qu'un a glissé un papier au sol et qu'il attend d'être lu. Le garçon se lève pour le ramasser et dans un soupir il range son carnet en me lançant un regard meurtrier m'indiquant de ne même pas essayé de m'en emparer. Je baisse les yeux sur mes mains pour fuir ses yeux verts qui me donne la sensation de mourir d'une pluie de balles à chaque fois. J'entends la porte se refermer signe qu'il vient de sortir.
Toute la pression redescend d'un coup. D'après ce que j'ai cru comprendre son chef lui a interdit de me faire du mal alors peut être que je risque rien, mais je préfère rester méfiante, il peut vriller à tout moment. C'est le problème avec les gens comme eux, ils sont imprévisibles.
Après avoir attendue un petit moment pour qu'il s'éloigne et qu'il ne m'entende pas je me lève pour explorer la chambre. J'ouvre un tiroir d'une commode, pas celui où il a rangé son carnet, je ne suis pas non plus complémentent tarée.
Ici, à l'intérieur se trouve tout un tas d'armes. J'en prends une en main et je suis surprise du poids que pèse une chose comme ça. C'est la première fois de ma vie que j'en tiens une dans mes mains, je ne sais pas du tout comment ça marche, ni où est censé se trouver le fameux chargeur dont on parle dans les livres et à la télé. C'est là que je me dis que j'aurais dû m'y intéresser de plus près. Peut être que ça m'aurait servis.
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Fight (En correction)
DiversosEmmy est fille unique, son père a disparu depuis onze ans et sa mère est décédée d'un cancer. À ses dix-sept ans, elle se fait enlever et se retrouve en plein milieu d'un gang de mafieux. Elle pensait finir sa vie dans ce hangar dans lequel on l'enf...