Fight (En correction)

7. Un soupçon de liberté

- On va au combat contre les Angels of night ce soir, tu seras parmi nous ?

Je suis sur le canapé de la pièce commune ou de jeux je ne sais pas comment on peut appeler ça et je m'en fou. Je triture ma bague, ma main me fait mal mais pas autant qu'hier.

- Je ne pense pas qu'il ait la force de se battre ce soir, il a dû faire des bêtises hier.

Enrico me regarde en essayant de deviner comment s'est déroulée ma soirée d'hier soir. La petite fouine est de retour. Il fera tout pour que le chef me mette de côté. Si il arrive à trouver ce que je fais, je suis un homme mort.

- En tout cas j'espère pour toi que tu trouveras une bonne excuse pour les blessures si il apprend que tu t'es battu sans cagoule ni rien t'es un homme mort, mec ! Me lance Fernando.

- Moi je pense qu'il a voulu se taper une fille et qu'elle ne voulait pas alors pour se défendre elle lui a mis un coup de talon dans la gueule.

Diego rit tout seul à sa propre blague. Moi ça me fait pas rire, pas du tout même. Leurs réflexions à deux balles commencent à me pomper l'air.

- J'espère pour toi que tu as quand même déniché de jolies gonzesses.

- Ferme ta gueule Diego ! Fermez là tous, ok !

Je me lève hors de moi. Les autres me fixent sans ciller, comme si ils s'attendaient à ce que je réagisse comme ça.

- Faut pas prendre la grosse tête hermano, on rigole, dit Enrico avec son sourire moqueur en coin.

- J'ai l'air de rire ?

- Non mais en même temps appelles moi le jour où ça t'arrive.

Cette fois c'est trop, j'ai beau essayé de me contenir, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Mon poing part en direction de son visage mais un bras puissant me retient et me broie les os comme il sait si bien le faire.

- Tu arrêtes, Adrian.

Sa voix est rauque et pleine d'assurance, ce qui fait de lui l'homme que l'on respecte.

- Les gars, laissez nous.

Il en faut pas plus pour que tout le monde s'en aille. Marcus relâche sa poigne et me libère alors de son emprise. Ses yeux passent de ma main pleine de croûtes à mon visage bien amoché. Je suis pris en flagrant délit.

- Je dois allez m'occuper de votre fille, elle va avoir faim.

- Oh non, mon petit, ma fille peut attendre. C'est quoi ça ?

Il désigne mes putain de blessures.

- Rien, j'ai cogné dans un miroir.

C'est à peu près la vérité d'ailleurs.

- Et le visage ?

Je souffle, cette situation commence à me gonfler. J'ai l'impression d'être à un interrogatoire.

- ça ne te regarde pas, merde !

Je m'apprête à partir sauf qu'en seulement trois enjambées il se retrouve devant moi et me bloque la sortie.

- Je veux que tu la laisse libre de pouvoir aller où elle veut.

Je mets du temps à comprendre de qui il parle, ce changement de sujet me perturbe mais me soulage en même temps. Il a jeté l'éponge et ça c'est bon signe.

- Emmy ?

Applaudissez moi, j'ai retenu son prénom !

- Oui, je ne veux pas qu'elle se sente enfermée.