Nous avons fait des mois à taredji et il était temps de bouger car en cette époque, les marabouts n'avaient pas assez de ressources pour faire vivre les disciples. Ils dépendaient des habitants pour assurer la survie des petits. Quand on est venu il n'y avait pas beaucoup de famille car à cette époque taredji n'était qu'un village de transit. Il existait que Gawde boffe , dioundou et Roundo ( un village qui se situé dans le walo qui a disparu maintenant). Dioundou etait le village le plus peuplé. Au cours de notre voyage nous nous sommes rendu à Dioundou ainsi qu'à Roundo. L'habitation était le même avec de très jolies cases et les activités étaient nombreuses. Il y'avait un peu du tout, des pécheurs, des éleveurs, des agriculteurs, des forgerons et la vie était belle. Tout était à portée de main, y'avait pas un commerçant à chaque coin de la rue mais on ne manquait de rien. Tout ce qu'on avait pas, on pouvait l'obtenir chez les voisins. Les gens partageaient tout. c'était la belle époque.
les jours, les mois, les années sont passées si vite, j'ai 13 ans et entre temps j'ai visité la majeure partie des villages du Fouta. Nous avons passé deux ans à Aere lao. Je ne mémorise toujours pas tout le coran en entier même si j'ai quelques sourates en tête. Mais je pense qu'à ce rythme même si je fais 20 ans je ne vais pas mémorisé les 114 sourates du coran. Nous passons notre temps dans les champs de nos marabouts ou dans la brousse entrain de veiller sur leurs moutons. On apprend que peu lors des mâtinés et en plus on voyage beaucoup. Y a pas de voitures, on marche des mois et des mois. C' est vraiment trop dure. Mais ce qui est bien dans cette vie c'est que l'on devient des hommes même à bas age. On apprend à être endurant, à supporter de lourdes charges, à supporter la faim et la soif, on apprend à travailler la terre, à veiller sur les animaux, à respecter les aînés et ça fait de nous des gens prêt à affronter la vie.
A 13 ans j'étais déjà prêt à affronter la vie et je pris ma première décision en tant qu'homme. je décida de me séparer de mon marabout et de rentrer chez moi. je savais bien que mon papa n'allait pas m'accueillir à bras ouvert car son rêve était que je le remplace en tant que grand marabout du village mais hélas nos destins semblait être différent. Mon marabout qui m'aimé plus que tout a tout fait pour me retenir, il a même pleurer devant moi mais je n'en pouvais plus. j'avais un rêve en tête et je me devais de le réaliser . Je voulais aller à la rencontre des blancs, travailler, me faire beaucoup d'argent et soutenir mes parents. c'est ainsi que je rentrai avec à l'idée de rallier Dakar en passant par saint-louis. Une nouvelle vie aller s'ouvrir à moi et je me sentais prêt.
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De la mendicité au trône
Short Storyceci est une oeuvre qui retrace la vie de mon pere. Un homme de valeur , halpoular de sang, français d'adoption. Un mendiant qui a vecu comme un roi. Un enfant des rues de la capitale qui a fait la france et plein d'autres pays. Sur ce livre son his...