Entre dormir et ne pas dormir, le choix appartient à ceux qui ne sont pas fatigué. J'ai marché à pieds 18 jours pour rentrer chez moi. J'ai affronté d'énormes obstacles mais je suis resté serein. J'avais les pieds enflés, j'étais déshydraté, j'avais sommeil, J'avais faim aussi car j'étais jeune et faible je pouvais pas porter sur mon dos de lourds bagages. Par conséquent j'avais avec moi tout au long du chemin qu'une petite quantité de "ndiorndi" mélangé à du sucre et une bouteille d'eau que je remplissais à chaque fois que je voyais un point d'eau. Il est vrai qu'à cette époque en tant de voyage on buvait plus que l'on mangeait
L a nuit fut longue mais je fut réveillé par mon père . Et nul doute que je sursauta sur mon lit, je tendis la main pour attraper la cravache qui m'a hanté toute la nuit. Mais elle était juste imaginaire car mon père m'a réveillé pour faire la prière du matin. Je me levai et fis ma prière en lisant à haute voix pour montrer à ma mère qui était entrain d'égrener son chapelet que j'avais appris quelques sourates du coran et que j'avais une belle voix semblable à celle de mon père.
Une fois la prière terminé il n'était plus question de dormir car les activités de la journée commençaient à cette heure. Mon père revenait à la maison bien après l'apparition du soleil car une fois la prière terminée, il visitait concession par concession pour prendre des nouvelles des voisins. Et la question à laquelle tout le monde avait droit était "mbar on danima e jam" c'est à dire avez vous bien dormi? Une fois les salamalecs terminés, il rejoignait directement ma mère à l'enclos.
Ce jour là, mon père me trouva devant la porte de l'enclos car pendant que ma mère était au milieu des vaches entrain de les traire une par une, moi je gardais la porte pour que les petits ne s'échappèrent pas car s'il arrivait qu'un veau s'échappe, ce serait des litres de moins parce que s'il retrouve sa maman, il va allaiter tout le lait contenu dans la mamelle. Mon père me salua et je répondu respectueusement puis taquin qu'il était il commença à me taquiner en disant que c'est les prières de ma mère qui m'ont fait revenir car elle rouspétait toujours à cause de son retard. J'eus compris que c'est mon père qui assistait ma maman en gardant les veaux, J'avais voulu m'éclater de rire juste en y pensant. Mon père, un grand marabout, un dignitaire qui restait scotché devant l'enclos et qui s'opposer aux veaux qui tentaient de retrouver leurs mamans. Mais hélas c'est une fois marié que j'ai compris que c'était rien d'autre que de l'amour, de la galanterie car comme mon père aimait le dire " la femme est aussi une mère pour son mari car elle prend soin de lui du lever du jour à la tombée de la nuit, elle le nourrit, l'abreuve, prépare ses habits, prends soin de lui et prie pour lui ". Fallait comprendre par ces mots que la femme mérite l'amour et le respect tout comme une mère. Mon père resta avec moi jusqu'à ce que ma maman eut terminer. Elle porta la grande calebasse rempli de lait et moi je tenais juste la corde qui permettais d'immobiliser la vache. En général, les vaches sont toujours calmes pendant la traite, mais parfois elles donnent des coups de pattes ou des coups de queue lorsqu'elles sont un peu folles, sauvageonnes ou tout simplement impatientes. Ainsi donc nous rentrâmes à la maison tandis que mon père lui conduisit le troupeau au point d'eau.
On m'a toujours pas encore grondé mais je sens que ça va plus tarder. Tout au long du chemin du retour je pensais au retour de mon père car jusqu'à présent il ne fait que déjouer mes plans mais cette fois j'espère que l'on en finira une bonne fois pour toute.
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De la mendicité au trône
Historia Cortaceci est une oeuvre qui retrace la vie de mon pere. Un homme de valeur , halpoular de sang, français d'adoption. Un mendiant qui a vecu comme un roi. Un enfant des rues de la capitale qui a fait la france et plein d'autres pays. Sur ce livre son his...