Après des jours de marche, c'est vers 19 heures que je commença à apercevoir les cases de Towngo, mon beau village. Le chemin fut long et difficile mais j'ai pas été inquiété par les diables comme à l'aller qui font peur aux voyageurs. En effet quand mon marabout a su que j'étais décidé à rentrer il a tenu à m'enseigner des prières de protection. Parfois c'était des versets du coran mais parfois aussi c'était des incantations en poular "cefi. D'habitude ça commence par "bismilahi arahmani arrahimi salalimou hamadou walalimou hamadou" et s'en suive des paroles en poular comme "min hamadi dadido mi darima mi dadima mi dadtotako so wona ala dattimi" qui signifie moi hamadi je suis debout et prêt au combat, je ne m'arrêterai que si dieu le veuille.
De loin j'aperçue ma mère et je voulais tant crier maman mais dans un coin de ma tête j'avais peur de la réaction de mon père. J'avais peur qu'il s'énerve ou qu'il me frappe même s'il ne l'a jamais fait. Cette peur me poussa à m'arrêter tout juste derrière la case de mon père. Je resta là depuis l'heure de la prière de Maghreb (couché du soleil) jusque après la prière de isha (la nuit). Malheureusement pour moi, un événement au quel je m'attendais pas s'est arrivé. Mon père qui revenait de la mosquée me surpris entrain de lorgner le dîner que s'apprêtait a servir ma maman. Il me dit d'un ton ferme "enfant qu'est ce que tu fais ici" ? Si la crise cardiaque avait l'habitude d'attaquer les enfants, Je serais compter parmi les morts depuis trop longtemps.
Des que j'ai entendu la voix de mon père une paralysie m'a attaqué subitement. Je ne pu ni répondre ni me retourner. Ce silence intrigua mon père et il se dirigea vers moi. Il me toucha l'épaule et je sursauta. Je me retourna et nos yeux se posèrent. A cette instant je voulais juste disparaître mystérieusement comme l'aurait fait mon grand père El hadji Omar Tall mais hélas je pouvais pas. Je tenta de m'échapper mais il me pris la main et dit "dum ko sire" ça c'est sire ? Je trouva enfin le courage de répondre par l'affirmative. il était persuadé à travers mon comportement que j'étais pas venu avec mon marabout et ne voulant pas attirer l'attention des voisins il m'invita à entrer. Je n'arrive toujours pas à savoir comment mon père a pu me reconnaître aussi facilement peut être à cause de l'expérience. Ma mère quand à elle a eut du mal à me reconnaître. j'avais grandi même si j'étais très mince parce que la nourriture n'était aussi propice que ça et ajouté à cela j'étais très fatigué par les travaux et les voyages. je portais des haillons, j'havais des boutons acné partout sur le corps, je me grattais comme pas possible ce qui fait que j'avais le corps tout blanc .
Ma mère me regarda un long moment et quand elle comprit enfin que c'était moi avant même qu'elle arrive à me serrer dans ses bras, les larmes coulait à flot sur son joli visage. Elle me questionna sur la cause de ma venue, sur mon voyage, sur mes années passées loin d'elle oubliant qu'elle devait servir le dîner. Mais c'était sans compter la faim de mon père qui d'un ton ironique demanda à quand devrions nous dîné ? Une fois le dîner passé, ma mère me prépara une petite chambre qu'elle avait construite après mon départ et me demanda de me reposer. Quand à mon père il ne pipa mot et ce silence m'intriguais. La nuit s'annonçait très longue et je n'arrivais pas à me sortir de la tête des fouets de cravache en pleine nuit. Je me demandais si je devrais dormir ou juste veiller toute la nuit.
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De la mendicité au trône
Contoceci est une oeuvre qui retrace la vie de mon pere. Un homme de valeur , halpoular de sang, français d'adoption. Un mendiant qui a vecu comme un roi. Un enfant des rues de la capitale qui a fait la france et plein d'autres pays. Sur ce livre son his...