Le vol stationnaire des oiseaux de Hyde Park

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Londres, Hyde Park.

Elle errait, elle errait dans Hyde, pas totalement désorientée mais pas non plus familière avec cet endroit.

Elle cherchait, elle cherchait l'objet principal de sa quête, de sa 'journey' comme disent les anglais.

Elle passa près du restaurant de la Serpentine et senti les délicieuses odeurs de crêpes et de cafés brûlants.

Elle senti taper et glisser sur son visage les glaciales gouttes de pluie des premiers jours de janvier.

Elle vit le soleil se coucher surnaturellement tôt, drapant le ciel de rougeurs et de cernes, inquiétantes, apocalyptiques, fantastiques.

Elle observa les corbeaux, les mainates et les écureuils. Les panneaux d'indication,les plaques des statues et celles commémoratives. La statue de Peter Pan, l'éloge de la Serpentine et les angelots du jardin italien. Les soldats de bois de la boutique de souvenirs, ses fioles de verre bleuet les churros du chariot jouxtant.

Elle toucha l'herbe sèche et froide du sol anglais, toute à son fanatisme.

Et près d'une rangée de petits poteaux de bois cloutés au fond de l'eau, où se laissaient voguer quelques canards, quelques canetons et quelques mouettes, elle vit.

Ces dizaines d'oiseaux majestueux, coincés entre grisaille terreuse et grisaille nuageuse,condamnant leurs ailes à planer plus bas que ciel. Ces doux poitrails de plumes dont l'exosquelette aurait pu emporter haut,tellement plus haut que nous.

Elle vit le vol stationnaire des oiseaux de Hyde Park.

Et finalement, elle trouva ce qu'elle n'était pas venue chercher.

Et finalement, elle trouva ce qu'elle n'était pas venue chercher

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