five | "go along blues"

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le week-end est arrivé aussi vite que la pluie des jours passés, et je n'aime pas ça

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le week-end est arrivé aussi vite que la pluie des jours passés, et je n'aime pas ça.

à vrai dire je n'ai jamais apprécié les fins de semaines parce qu'on ne fait jamais rien, personne ne sort et tout le monde dort, c'est étrange comme pratique mais j'ai l'habitude de tout ça. comment? à cause de hyunjin et jeongin, ils ne sortent jamais les fins de semaines et encore moins les samedis parce qu'ils disent que c'est le jour du sommeil. à défaut de ne pas croire en une entité divine, les voilà prier et vouer un culte à une chose des plus banales.

je suis dans ma chambre, encore coincé dans mes draps. je sais que c'est pas raisonnable et que je devrais me bouger, mais je n'en ai pas la force alors je reste là à faire la larve en regardant le plafond de bois de ma chambre ; j'me fais la réflexion que le bois dans le fond ça schlingue un peu quand même alors j'ouvre la fenêtre juste à côté de moi sans me lever, il fait beau dehors mais j'ai pas la foi de sortir. après tout, où irais-je tout seul? on me prendrais pour un enfant errant, comme dirait mon tuteur d'anglais stray kids sauf que je ne pense pas être come ça. je n'sais pas. et puis on toque à ma porte.

- hoseok, y'a hyunjin et jeongin en bas, fait ma soeur avant de s'en aller.

et puis je saute de mon lit comme un fou, je me dépêche et fais au mieux ma toilette grâce au lavabo dans cette petite pièce qui me sert de chambre. je nettoie mon visage, brosse mes dents avec mon doigt, prends le bout de citron qui me reste et le passe sur l'émail de mes dents, je laisse un petit cri de douleur m'échapper et j'enfile des vêtements légers parce qu'il ne pleuvra sûrement pas. et puis je sors.

j'ai encore tout laissé en bazar ce matin mais l'euphorie a pris possession de mon corps, revoir mes deux amis qui ne sortent jamais un samedi me fait sentir bien alors j'arbore mon plus beau sourire en venant dans la cuisine, saisis une pomme et m'en vais.

et au moment où j'ouvre la porte de chez moi, celle de l'entrée qui annoncera ma liberté, je le vois lui, dans la maison juste en face. lui aussi il sort, il a opté pour un haut noir aujourd'hui et je n'peux pas m'empêcher de penser que ça lui va bien. il a l'air tout petit vu d'où je me situe, sûrement à cause du vêtement trop grand pour lui. et alors que je continuais de le regarder, j'ai vu dans ses mains un panier rempli d'oranges. et je sais que j'avais voulu lui en voler une, simplement pour qu'il m'accorde une œillade, un semblant d'attention.

𝐍𝐀𝐑𝐀𝐍𝐉𝐀𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant