thirteen | i could lay me down and die

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une semaine

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une semaine.

c'est le temps nécessaire qu'il m'a fallu pour répondre à l'interrogation de yoongi. c'est aussi cette durée qui m'a permis de me rendre compte que je ne le vois pas comme un simple camarade, une connaissance à qui j'adresse rien de plus qu'un vulgaire bonjour.

je sais maintenant que yoongi représente plus que ça, qu'il est plus qu'un ami. pourtant, ça me fait peur au point de ne pas savoir quoi faire maintenant que je suis arrivé devant notre salle de classe. il y reste toujours lors de la pause méridienne, et il y a toujours donghyun pour l'accompagner en général et je m'en fous parce que hyunjun est avec moi ; sauf qu'aujourd'hui, c'est différent.

— tu comptes prendre racine?

je sursaute à la voix de yoongi, qui me fait désormais face.

en guise de réponse, je secoue de gauche à droite la tête, esquisse un sourire maladroit, regarde partout sauf son visage et décide de le contourner pour rentrer dans la classe.
pour ne pas le déranger, et surtout pour éviter de me ridiculiser un peu plus, je m'installe à ma place pour les cours et sort mon panier repas.

je ne me retourne pas une seule fois pour le regarder, je n'ai pas envie de voir son air moqueur parce que je suis resté devant la porte de la salle pendant une durée indéterminée pour moi, et certainement très courte pour lui. si je le regarde, je sais qu'il me sourira en mangeant son morceau d'orange, me proposera ensuite un quart et même si je refuserais, je le prendrais quand même. parce que c'est une jolie couleur, le orange, et que c'est une nuance qui constitue son aura, à yoongi ; c'est doux, chaleureux, apaisant, jovial et très voyant. et c'est ce qu'il est, yoongi, voyant. assez tape à l'oeil avec ses pulls couleur Soleil, son sourire éclatant, sa bonne humeur que tout le monde apprécie. que moi, j'adore.

— tu m'évites? ou alors tu me fais la gueule, au choix.

j'esquisse un fin sourire à sa déduction, je dépose ensuite mes couverts et daigne enfin l'observer. et, encore une fois, ça court dans mon thorax. putain, il est beau.

— non. aucun des deux.

— tu mens.

— peut-être.

silence.

— tu mens mal, tu sais.

j'hausse les épaules, ne sachant vraiment plus quoi dire.

— j'peux t'embrasser?

arrêt du coeur.

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𝐍𝐀𝐑𝐀𝐍𝐉𝐀𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant