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A l'hôpital, lorsque l'on m'avait demandé comment je m'étais fait ça, je répondais que j'avais couru pour répondre au téléphone, que j'avais glissé sur le tapis et étais tombée sur la table basse. Ce qui, d'ailleurs, me valu une remarque d'une vieille infirmière. "Ah ces jeunes, toujours avec leurs téléphones portables. C'est mauvais toute cette technologie, je vous le dit!"
J'avais ri à cette réflexion. Mais au fond de moi je pensais à ce que j'allais faire avec Leo, et a comment on pourrait s'en sortir sans trop de dégâts.
Je sortais de la petite salle dans laquelle l'infirmière m'avait recousue, et retrouvais Leo, assis dans la salle d'attente un air inquiet sur le visage.
- Leo je suis là.
- Oh enfin! Ça va t'as pas eu trop mal ? Je suis désolé..
- On en parlera plus tard, pas ici. Et non ça va ne t'inquiète pas.
Leo compris pourquoi j'avais dit ça, l'infirmière nous lançait des regards lourds de soupçons. Il me prit la main, m'embrassa sur le front, et on sortit de l'hôpital.
Dans la voiture, aucun de nous deux ne prononça un seul mot. je ne savais pas quoi lui dire. Une partie de moi lui en voulait de m'avoir poussé, alors que l'autre voulait l'aider. Mon amour pour lui me poussé à pencher vers la deuxième option. Après tout, ce n'était pas de sa faute, il n'avait pas choisi sa maladie. Ce serait à moi de choisir si je voulais vivre avec ou pas. Mais dans le cas où je décrétais que je n'étais pas capable de vivre avec, cela impliquait aussi que je devais laisser Léo, et c'était hors de question. Absolument hors de question.
Il se gara, et m'ouvrir la portière. Après avoir monté les escaliers en silence, je poussais la porte de son appartement. Nous avions tout laissé tel quel pour partir à l'hôpital. Léo commença ranger le salon, j'allais l'aider à ranger quand il m'arrêta.
- non Sacha, laisse, repose-toi.
- Je vais bien, et je peux t'aider.
- C'est ma faute, t'as pas à passer derrière moi pour arranger mes conneries conneries.
- Je passe pas derrière toi je t'aide. Léo, on est là-dedans ensemble, quoi qu'il advienne c'est toi et moi, je te laisserai pas.
- Mais...
- Pas de mais. Laisse-moi t'aider.
Il me regarda, ému, et ses yeux étaient pleins de tendresse.
- Je t'aime.
- moi aussi je t'aime.
Nous avions passé une demi-heure à ranger le salon et la chambre. Par la suite, Léo était parti me faire de nous chocolat chaud dans la cuisine. Il revint dans le salon, posa les deux tasses sur la table, et vint s'asseoir à côté de moi. Il me prit dans ses bras, et je posais la tête sur son épaule.
- Leo ?
- Oui ?
- Le docteur, il t'a parlé d'un moyen de te guérir hein ?
- Pas encore, je dois le voir demain.
- Leo, j'ai peur.
- Peur de quoi ?
- Pas de quoi, pour toi. J'ai pas envie qu'il t'arrive quelque chose.
- Il m'arrivera rien mon ange, c'est promis.

bipolar loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant