Cette semaine la, il s'était éclipsé deux ou trois fois. Je n'avais rien dit sur le coup, mais avec le temps, l'énervement, et la frustration de ne rien dire, c'en était trop. Je devais le voir le samedi, je décidais donc de lui en parler à ce moment là. Pas par message, ni au téléphone.
Le vendredi soir, je décidais de regarder American Horror Story, l'une de mes séries préférées, avant de me coucher histoire de me détendre. J'étais fatiguée à tel point que je m'endormis avec l'ordinateur sur le lit.
Cette nuit la, je dormais d'un sommeil agité. Je fesais des cauchemars, et un en particulier me marqua. Je rêvais que j'étais poursuivie par un homme habillé tout en noir, qui portait l'un de ces masques que l'on peut voir dans les comédies antiques, avec un visage heureux d'un côté, et de l'autre un visage triste. Je me réveillais pile au moment où l'homme me rattrapait, en sursaut. J'étais à bout de souffle. Je regardais l'heure, 9h47. Pas la peine de me rendormir, il était préférable que je me lève maintenant pour avoir le temps de faite tout ce que je voulais.
Il était environ 15h30 quand j'eus enfin fini tout ce que j'avais à faire. Je décidais donc de rejoindre Leo chez lui. Je le prévenait avant de partir que j'arrivais.
Une demi heure plus tard j'étais chez lui. Il m'ouvrit, me serra dans ses bras et m'embrassa sur le front, puis m'invita à entrer. J'allais m'asseoir sur le canapé et attendais qu'il me rejoigne. Il arriva avec deux chocolats chauds. Comment pouvais-je m'expliquer sérieusement avec lui quand il était aussi adorable ? Je me ressaisis. Trois fois en une semaine, sur ce coup là c'était trop. Il avait été trop loin.
- Leo je voudrais te parler d'un truc, commençais-je sur un ton que je voulais ferme.
- Oui mon chat ?
Mais pourquoi fallait-il qu'il se montre aussi mignon, cela me rendais la tâche encore plus difficile.
- À propos de tes petites escapades..
- On en a déjà parlé, ça ne te regarde pas, répondit-il sèchement.
Trop c'est trop. Hors de question de laisser passer ça, pas cette fois.
- Leo !
- Quoi !
Je pouvais entendre et sentir la rage émaner de sa voix. Ce qui, sur le coup, me decontenança quelque peu. Je prenais quelques secondes avant de lui répondre, histoire de retrouver un air convaincu et un minimum sûr de moi. Après tout, c'était lui qui me cachait des choses, et qui me laissait tomber pour faire je ne sais trop quoi.
- T'es sérieux ? Je compte même plus les fois où tu m'as dit qu'on se voyait pour au final me laisser en plan, et qui plus est sans aucune explication !
- J'étais occupé ! Cria-t-il.
- Bha vas-y dit le si je suis de trop je peux aussi bien m'en aller !
- Bha vas-y casse toi !
J'étais resté bouche bée. Cela fesait deux mois que nous étions ensemble et jamais il ne m'avait parlé comme ça. Ni de vouloir tout arrêter entre nous d'ailleurs.
Je restais là, les larmes me montant aux yeux, autant de colère que de tristesse. Il avait prononcé ces mots avec tant de haine..
- Leo..
- Putain mais quoi encore ?!
Il se retourna brusquement, et vit les larmes qui ruisselaient sur mes joues. La lueur haineuse que j'apercevais dans ses yeux s'évanouit et il se précipita vers moi.
- Je suis vraiment désolé je voulais pas dire ça, j'étais énervé, je suis vraiment désolé.
Je ne lui répondais pas et me contentais d'essuyer mes larmes.
- Sacha je suis vraiment, terriblement désolé.
- Comment tu peux oser me dire un truc pareil ?
- Je sais pas ce qui m'a pris, je suis vraiment désolé. La dernière chose que je veux c'est te perdre.
- Leo..
- Sacha, aujourd'hui tu es ce que j'ai de plus cher au monde.
- Arrête.
- Mais Sacha..
Étant éperdument amoureuse, et surtout naïve au plus au point, je décidais de passer outre cet incident.
- Je peux comprendre que tu sois énervé, mais c'est pas sur moi que tu dois te défouler. Et ça ne règle pas le problème de tes disparitions à répétition.
- Je sais, je suis vraiment navré.
- Ça va, ça va. Mais plus jamais, plus jamais ça.
- Promis.
- Bon et..
- Je t'aime Sacha.
C'était la première fois que ces mots sortaient de sa bouche. Mon coeur se mit à battre la chamade, et j'en oubliais de lui redemander ce qu'il fesait lorsqu'il s'absentait.
- Moi aussi je t'aime, dis-je en chuchotant dans son oreille tandis que je le serrais contre moi.
Il me prit sans ses bras, et me porta jusqu'à sa chambre. Le meilleur moyen de réconciliation. Si seulement il avait réussi à tenir sa promesse.

VOUS LISEZ
bipolar love
Romansa"2010. L'année où tout a basculé. L'année où je l'ai rencontré, où j'ai entamé ma chute. " Cette histoire est purement fictive, et toutes les descriptions de maladie sont le fruit de mon imagination et ne sont pas forcément (voir absolument pas) v...