Nous nous étions réconciliés depuis une semaine, et il n'avait pas disparu depuis. Mais je sentais bien que quelque chose le perturbait. Je n'osais pas lui en parler de peur qu'il réagisse comme la dernière fois. A ma surprise, je n'eus pas à lui en parler, ce fut lui qui vient de lui-même.
Nous étions à la fac, et venions de sortir de notre cours d'italien.
- Sacha ?
- Oui ?
- Je peux te parler cinq minutes ?
- Bien sûr.
Il m'attira un peu plus loin, car nous étions encore devant la porte de la salle.
- Tu sais ces moments où je disparaît comme tu dis ?
- Oui ?
- Je ne vais pas vraiment chercher ma soeur comme j'ai pu te le dire, et sache que je suis conscient que j'aurais du t'en parler avant.
- Leo tu m'inquiètes. T'es pas dealer au moins !
Il sourit.
- Non, non. Je suis sérieux Sach.
- Pardon. Continue.
- Lors de mes absences, je vais chez le docteur.
- Tu vas chez le docteur trois fois par semaine ?
- C'est compliqué.
- Si tu le dis.
J'étais vexée qu'il ne m'en parle pas.
- Boude pas, c'est juste que je ne sais pas encore de quoi il s'agit, et je ne veux pas te dire quelque chose sans en être sûr et certain.
- Bon, d'accord.
- Mais je voulais t'en parler pour éviter que tu te fasses trop de films, même si j'aurais du le faire avant.
- C'est déjà bien que tu le fasses. Tu me diras, quand tu sauras ?
- Evidemment.
Il avait du lire la déception sur mon visage car il me prit dans ses bras. J'étais déçue qu'il ne m'en ai pas parlé plus tôt, et surtout déçue qu'il ne me fasse pas confiance. Et aussi déçue qu'il m'ait menti.
- Est-ce que tu as vraiment une soeur au moins ?
- Oui, mais elle n'a pas 9 ans, et elle ne va plus à l'école.
- Elle a quel age ?
- 32 ans.
- Ah oui, elle ne va plus à l'école.
- Je suis désolé de t'avoir menti Sacha, mais j'avais peur..
- Peur de quoi ?
- De te faire peur à toi.
- Comment ça ?
- Autant de rendez-vous chez le médecin ça peut faire peur non ?
- Pas tant que ça. Leo, je t'aime. Ce n'est pas quelques rendez-vous qui vont me faire fuir. D'accord ?
- D'accord. Je t'aime Sacha.
Il me reprit dans ses bras. Il avait raison sur un point, j'avais peur. Mais peur pour lui. Surtout le fait qu'il ait mentionné qu'il ne savait pas encore de quoi il s'agissait. J'avais peur qu'il soit question d'une maladie grave, voir pire d'une maladie incurable. J'étais, pour ainsi dire, morte de trouille. Mais devant lui, j'essayais de garder mon sang froid et de montrer un visage rassurant.
Le reste de la journée passa lentement. Je reçus les résultats de deux examens, deux notes médiocres. Mes notes avaient largement baissées ces derniers temps, en grande partie du fait que je passais mes week-end chez Leo. J'arrivais tout de même à maintenir une moyenne correcte. Et puis, je ne comptais absolument pas renoncer à nos petits week-end en amoureux, même si parfois je me dis que j'aurais du..
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bipolar love
Romance"2010. L'année où tout a basculé. L'année où je l'ai rencontré, où j'ai entamé ma chute. " Cette histoire est purement fictive, et toutes les descriptions de maladie sont le fruit de mon imagination et ne sont pas forcément (voir absolument pas) v...