Le seul silence est celui de la mort

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Bonjour !

Dire que j'ai été insiprée par ce comeback serait peu dire x) 

Le MV de "ON" est un véritable film, j'en veux plus haha, à quand le film de deux heures au cinéma ? Mais parmi toutes les musiques de cet album (que j'ai beaucoup aimé), "Louder than Bombs" m'a vraiment fait quelque chose. Elle est magnifique. 

Ce n'est donc pas tant les paroles ou le message qui m'a inspiré cette mini fic mais littéralement le titre de cette musique (que vous pouvez écouter en lisant ^^ je l'ai mise en média) 

Attention, niveau violence et psychologie elle se place dans la même catégorie que Glyster alors mineurs et âmes sensibles soyez prudents. Cette histoire se passe en tant de guerre et comporte les horreurs qui vont avec.  (Ps: il va y avoir des morts :') m'en voulez pas trop)

Histoire en 5 chapitres + épilogue = terminée.

Bonne lecture ! 

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En plein centre d'une guerre qui dure depuis trop longtemps, la population est décimée, femmes, enfants, aïeux, personne n'est épargné. La musique a été remplacée par les échos de bombes et les rafales de tirs, les cris et les pleurs. Les dernières villes encore habitées sont à moitié en ruines, désœuvrées, piégées. La terreur est leur quotidien. Non pas la peur. Non pas celle du cauchemar qui vous réveille en sursaut, celle du vide sous vos pieds, ni celle de la nuit bruyante et angoissante. Non. La peur de la mort. Brute, soudaine et sans appel. La peur qui noue vos entrailles sans jamais que ce nœud se délie. Elle grossit, grandit, étouffe votre gorge, presse votre cœur, paralyse vos membres un par un. Cette peur est celle qui vous permet de fuir sans rien dans le ventre, blessé, épuisé. Cette peur est celle qui vous permet de tuer.

Tuer pour survivre.

Tuer dans un monde où l'acte est devenu banal.

Imaginez maintenant un monde sans musique, sans sourire, sans lumière. Un monde où les cris vous réveillent en pleine nuit, avortant pour la cinquième fois consécutive votre rare instant de repos. Les cernes se creusent et vous fermez les yeux, vous bouchez vos oreilles de vos paumes terreuses et abimées. Une maison s'écroule, une famille se fait fusiller, une femme, une enfant peut-être, se fait violer. Mais vous n'agissez pas, vous vous terrez dans un trou en priant pour ne pas être la prochaine victime. Vous ne songez même plus à aider votre voisin parce que vous savez que votre vie, votre propre survie ne tient qu'à un fil. Et ce fil est déjà strié de cicatrices, prêt à se rompre à la moindre respiration, au moindre sanglot.

C'est mon monde.

Celui de la guerre.

De l'horreur.

Celui dont on a peur.

Celui que le Monde oublie et laisse à l'abandon.

Et celui dans lequel l'humanité et la civilisation sont suspendus, n'existent plus et où le pire est euphémisme et me fait mentir. Lorsque je crois naïvement avoir vu toutes les atrocités, l'Homme lui-même me rappelle que nous n'avons aucun limite à la monstruosité. Tous les jours notre ville s'orne de nouvelles gerbes de feu, se pare de débris volatiles, expire des cendres et de la fumée plus noire que la nuit. Les flammes ravagent sans cesse les habitations encore debout et fières, illuminant l'obscurité comme en plein jour. En réalité, je ne suis plus capable de distinguer le jour et la nuit. La guerre dévore le temps et les bombes assourdissent les horloges. Chaque soir de nouvelles familles sont séparées, massacrées, ou disparaissent sans laisser de trace. D'une minute à l'autre votre voisin devient étranger puis fantôme, âme oubliée dont personne ne se souviendra.

Louder than bombsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant