Je dis non a la pauvreté

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OBONE : JE DIS NON À LA PAUVRETÉ

CHAPITRE : 3

Ce jour-là, l'amitié et l'amour m'avaient fait beaucoup de mal d'un coup. J'étais très mal, je suis rentrée en pleurant, personne ne comprenait mon état, la famille était inquiète, mais par où devais-je commencer pour expliquer?

Ma mère inquiète : mais mama pourquoi tu pleures? On t'a agressé? Tu as perdu une amie?

Moi : snifff non.

Owona remonté : quelqu'un t'a frappé? Dis-moi la vérité c'est qui?

Moi : snifff, non . C'est que...En fait... vous voyez les filles avec qui je marche souvent là non?

Mama : oui elles ont fait quoi?

Moi : sniff, il y a le frère d'une, qui voulait venir vous rencontrer pour le mariage, mais elle l'a découragé en disant que je viens d'une famille pauvre.

Tout le monde : hein? ce n'est pas ta copine?

Moi : si, et pourtant c'est moi qui lui ai donné le fiancé.

Maman : comment ça? Explique-moi bien.

Je me suis mise à narrer toute l'histoire dans les moindre détails.

Maman : eeeeehhh! Toi qui chantes ici tout le temps que tu es intelligente? Tu ajoutes l'argent sur l'argent? Est ce qu'avec son statut elle peut manquer de mari?

Moi : maman c'est parce qu'il est plus vieux que moi.

Maman : et alors? Est ce que j'ai le même âge que ton père? voici ta grande sœur ici, tu ne pouvais pas la mettre en relation? Voilà Fifi coincée au désert tu ne pouvais lui demander de la faire rentrer et de l'épouser?

Mon père qui ne parlait pas depuis, me regardait avec les larmes aux yeux, ce qui m'a doublement fait du mal. C'était la dernière fois que je pleurais pour cette histoire. Je me suis levée, j'ai pris du doliprane et direction le lit. J'ai dormi jusqu'au lendemain ,j'avais perdu l'appétit.

C'est dans ce style de situation que tu comprends que tout le monde a un côté noir et un côté blanc. Et là mon côté était sorti. Lorsque je me suis levée, j'ai fouillé mon ancien porte feuille, car j'avais toujours le contact du député, et comme toute personne fiable, le numéro était resté le même.

Je l'ai appelé, je me suis présentée, il était surpris et ravi de mon appel. Je lui ai dit que j'aimerai m'entretenir avec lui sur un sujet très important. Sans chichi, il m'a donné rdv à sa pause de midi. Je me suis bien habillée, classe comme il aime, mais je n'ai pas mis de make up car je ne voulais pas masquer ma mine triste.

Je me suis arrangée à arriver en avance, c'est un reflex pour prouver l'impatience, l'urgence du rdv, car les femmes sont toujours en retard. Ça je l'ai appris auprès des filles. Dès que je l'ai vu, mes larmes sont montées, je me retenais de pleurer.

Lui inquiet : mais Oboné, qu'est ce qu'il y a ? Tu as une mine abattue!

Moi : oui, je suis venue t'expliquer une situation.

Lui en s'asseyant : ce n'est pas grave j'espère!

Moi : si, très grave pour moi.

Lui : prends ton temps, explique moi.

Moi : je vais essayer de te faire un bref résumé. Comme beaucoup de personnes,tu t'es sûrement demandé comment ça se fait que je sois amie avec les autres qui ont toutes autour de 25ans et pourtant j'ai 20ans.

Lui : non, j'ai toujours cru que tu étais sûrement la cousine de l'une d'entre elles.

Moi triste : non, je les ai connu au lycée, j'étais au premier cycle et elles au second. Elles me donnaient parfois des vêtements, et j'avoue que ça m'aidait vraiment vu ma situation à ce moment là. Elles géraient mon goûté car mes parents ne nous donnaient rien pour aller à l'école, elles m'ont été d'un grand soutien et ont toujours été là pour moi, jusqu'au jour où tu es entré dans nos vies.

Je dis non à la pauvreté 💔😩Où les histoires vivent. Découvrez maintenant