Je dis non a la pauvreté 💔😩

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Ma famille et moi Oboné, avions vécu longtemps dans la pauvreté trop longtemps, et de cette misère j'ai appris beaucoup de choses, j'ai acquis la maturité, j'ai ouvert les yeux et aujourd'hui, je suis RÉALISTE. Ton réalisme dépend de ton vécu, tout comme la pauvreté ne s'explique pas ça se vit et ça se ressent, si tu n'as pas été dans ma situation, tu ne peux pas comprendre.

Lorsque tes parents sont pauvres, tes chances, de te marier diminuent, certains diront que c'est faux et pourtant, c'est bien réel. Avant une femme devait juste être une femme respectueuse et soumise, et hop! Elle trouvait le bon mari.

L'homme te choisissait parce qu'il t'aimait, un point c'est tout. Mais de nos jours, une femme issue d'une famille aisée a plus de chance de se marier qu'une fille issue de famille pauvre.

Ils ne sont pas forcément des gigolos hein, l'homme riche dira qu'il veut une femme du même niveau social que lui, et un débrouillard dira qu'il veut d'une femme à travers qui ses portes s'ouvriront.

Lorsque c'est une fille qui calcule pareillement, on la taxe de matérialiste, de panthère, et pourtant, aujourd'hui il n'y a pas plus matérialiste qu'un homme. Plus tard , je vous dirai pourquoi.

Je commence à réfléchir lorsque je voyais nos voisins se moquer de nous, et à l'école nos camarades aussi se moquaient, et pourtant nous étions très respectueux. À la pause, je mes deux sœurs aînées étaient toujours ensemble, mon frère était régulièrement avec elles, mais des fois avec d'autres garçons, il faut dire que les garçons sont moins méchants que les femmes.

Je ne voulais pas traîner avec mes sœurs à l'école, déjà que nous sommes dans la même maison, même chambre, et dois-je être encore avec elles au lycée?Non!  Les avoir sur mon dos H24 ? C'est une histoire de quoi ? Une prescription médicale ? Non-pardon, j'aime explorer des nouveaux univers.

J'avais le contact facile, j'allais vers le gens facilement, j'instaure le dialogue avec aisance, mais il y avait toujours une barrière et un manque de considération venant des autres, tout ce ci était dû à mon apparence.

Ma tenue scolaire était toujours vielle et délavée. Des vielles chaussures, on dirait une danseuse de meringué . Lorsque je me plaignais, mes sœurs disaient que nous n'avons pas le choix, mais au fond de moi, je savais qu'on a toujours le choix dans la vie, et j'avais décidé que même sans argent, je soignerai mon image.

Je faisais la classe de troisième, les élèves de mon niveau ne voulaient pas traîner avec moi, et moi, je ne voulais pas traîner avec mes sœurs.

De nature très rusée, j'ai commencé à flâner du côté des bâtiments des classes de terminal. J'avais repéré les bandes des filles les plus en vue du lycée. Lorsqu'elles étaient groupées, je ne les abordais pas. Mais lorsque je voyais l'une  d'entre elles passer toute seule, j'allais vers elle toute souriante.

"Bonjour la star, je voulais seulement te dire que tu es trop belle" le lendemain dès que je voyais une autre "bonjour la grande, j'aime trop te voir,j'aimerais être comme toi plus tard" une autre "je t'arrête aux pieds tu as toujours les belles chaussures, tu as vraiment du goût et de l'allure".

Et comme les filles adorent les compliments, elles ont commencé à apprécier ma politesse, lorsqu'on sonnait l'heure de la pause, je courrais devant leur salle de classe et j'attendais leur sortie.

Moi : pourquoi vous vous dérangez pour marcher jusqu'à la cantine et pourtant, je suis là, vous pouvez me commissionner hein.

L'idée leur plaisait bien, et dès ce jour, j'avais de quoi manger à la pause, parfois elles me donnaient une pièce chacune, parfois elle m'offrait des boissons. L'une d'elles faisait la même pointure que moi, et un jour, je lui ai dit que si elle a des vielles chaussures qui ne lui servent plus, elle pouvait me les donner au lieu de jeter.

Je dis non à la pauvreté 💔😩Où les histoires vivent. Découvrez maintenant