Angel's

Chapitre 4

Opale

La journée était passé lentement, Opale avait évité Luce autant que possible, bien qu'elle fut obligé de le voir à chaque repas. Elle avait fait de son mieux pour que tout soit à la perfection, elle n'était pas d'humeur à se battre aujourd'hui. Elle n'avait qu'une envie c'était de se coucher le plus vite possible pour faire disparaître ses pensées morose et la douleur dans son cœur. Elle ne pensait pas qu'elle avait toujours ses vieux sentiments au fond de sa poitrine et maintenant qu'elle les ressentait à nouveau elle était sur le point de pleurer.

Comme si ça allait changer quelque chose à cette histoire, au passé. Pensa-t-elle en faisant le chemin vers sa chambre.

Alors qu'elle marchait tranquillement dans le couloir mal éclairé elle entendis des pas derrière elle. Ils étaient assez discret pour ne pas être entendue aussitôt mais ce soir là elle entendait très bien, son ouïe c'était comme développé. Elle entendait sa respiration qui était rapide, le cœur de l'homme battait vite. Elle prit la fuite d'un pas boitant, accélérant de plus en plus afin d'arriver à sa chambre rapidement.

Elle claqua sa porte et ferma les yeux deux petites secondes pour reprendre son souffle qui était devenu irrégulier à cause de la course poursuite dans le couloir. Elle se retourna et entre ouvrit la porte pour regarder discrètement si l'homme passait par là, mais lorsqu'elle y jeta un coup d'œil il n'y avait plus personne.Peut-être avait-elle rêvé ?

Une main se posa sur son épaule et la fit sursauter, son cœur battait la chamade. Elle n'avait pas fait attention que quelqu'un était entré dans sa chambre, elle ne savait pas pourquoi elle ne s'en était pas rendu compte aussitôt. L'odeur qui flottait dans l'air lui rappelait un certain blondinet, bien qu'elle ne savait pas pourquoi il se trouvait là, son estomac se retourna et un haut le cœur la prit à la gorge. Elle se retourna en dégageant sa main d'un sec coup d'épaules, elle ne voulait pas qu'il la touche.

Elle le dévisagea de haut en bas, détaillant par la même occasion ses vêtements qui étaient bien plus propre que ceux qu'il portait dans la mâtiné. Il avait dû prendre le temps de se changer avant de la rejoindre dans sa chambre. Elle se décala d'un pauvre petit pas puis lui passa à côté pour s'éloigner de lui un maximum. Plus elle se tenait loin de lui mieux elle se portait.

Elle alla à sa commode et fouilla dedans à la recherche d'une tenue plus confortable à porter, elle ne supportait pas cette jupe, elle se sentait dénudé dans cette tenu bien qu'elle soit assez longue pour tout cacher. Elle se dirigea vers sa salle de bain où elle s'enferma pour se changer tranquillement. Lorsqu'elle eut mis son fin pantalon et son tee-shirt gris délavé, elle souffla en se regardant dans le miroir.

Ses cheveux sortait de sa tresse, qu'elle défit aussitôt les laissant tomber jusqu'au dessus de ses fesses, ses yeux était légèrement rougit par la fatigue et son envie de pleurer. Elle se détourna rapidement de son reflet, ne voulant pas voire plus longtemps cet affreux visage qui la poursuivait depuis quelques temps.

Elle ouvrit la porte de sa chambre et sortit de la salle de bain entraînant des pieds pour qu'il ne voit pas qu'elle boitait. Elles'assit sur le bout de son lit alors que Luce la regardait faire en silence.

« Qu'est ce que vous faites là ? » demanda-t-elle sèchement.

Il s'avança doucement vers elle, d'un pas aussi lent que celui d'un félin, puis se pencha vers elle, si près qu'ils respiraient le même air.

« Qui êtes vous ? » lui répondit-il d'une voix sourde.

Elle le regarda comme un être étrange, elle était la servante, ça se voyait bien, non ? Et puis c'était lui qui était entré en douce dans sa chambre, c'était à elle de lui demander. Seulement des coups donner à sa porte la retint de le rembarrer. Elle savait qui se trouvait derrière celle-ci, et le temps pressait.

« Merde, merde, merde... Vas dans la salle de bain. Maintenant! »finit-elle par chuchoter à Luce en le poussant vers cette dernière.

La porte de sa chambre s'ouvrit au moment où celle de la salle de bain se refermait sur un blondinet étonné. Elle recula d'appréhension lorsque le regard noir du roi apparut. Il se tourna quelques secondes, le temps de fermer la pièce à clef, comme à chacune de ses visites. Pour une fois il prit la peine de la regarder comme un être emplit d'humanité, elle prit à penser que peut-être il n'allait pas la blesser ce soir, que peut-être il était là pour lui dire qu'en vue du retour de son fils il arrêterait de lui faire du mal.

Luce entrouvrit le bois qui le séparait de la fille qui la troublait, celle dont l'aura lui montrait qu'elle était différente, une personne qui finalement piquait sa curiosité. Il avait entendu la porte de la chambre de la jeune femme s'ouvrir et de lourds pas se faire entendre ensuite, mais maintenant il n'y avait plus aucuns bruits. Il regarda la pièce de long en large avant que son regard ne s'arrête sur celui de son père.

Mais que vient-il faire ici ? se demanda-t-il tout bas.

Cette fille était-elle sa maîtresse ? Il eu facilement sa réponse lorsque le roi leva la main pour prendre de l'élan avant de la faire claquer fortement sur la joue de la fille. Opale le regarda bouche-bé elle ne s'y attendait pas, du moins pas après le retour du prince. Pourquoi continué à s'en prendre à elle alors que son précieux petit était de retour.

« Tu croyais vraiment que j'allais arrêter de venir te voir ma chérie ?Nos petits moments comptent vraiment trop pour moi pour que je te laisse tranquille. » lui dit-il en caressant la joue endolorie d'Opale, tout en lui lassant un regard chargé de haine.

Il reprit ensuite son petit moment à lui, lui donnant des coups de poings jusqu'à ce qu'elle se retrouve à terre, puis des coups de pieds jusqu'à l'inconscience. Luce ne pût sortir de sa cachette que lorsque son père fut parti. Il accourut vers la jeune femme à peine la porte refermé derrière le roi. Il la regarda dégoulinante de sang.

« Je suis tellement désolé pour tout ça, Opale. » dit-il en passant un bras sous sa tête et l'autre sous ses genoux, avant de la porter dans un endroit où elle serait enfin en sécurité.

La route allait être longue et semé de démon mais il n'en savait rien avant de passer le pas de la porte du château.