PROLOGUE

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« - MADEMOISELLE !!! 

- Qu'y a-t-il ?

- Ancorn notre dragonne brise-ligne de 15 ans à peine est... Enfin elle est... Elle est morte, ses œufs ne brillent plus...

- Mettez ses œufs chez les dragons piliers, leurs systèmes d'incubation sont similaires. Que savez vous de la mort de notre dragonne ?

- Eh... eh bien les troupes de dressage venaient de reprendre l'entraînement... Vous savez les brise-ligne ont du mal avec l'obéissance alors ils sont souvent poussés à l'épuisement...

- Je connaît les méthodes de dressage et leurs raisons, VENEZ EN AUX FAITS! 

- B-Bien... et bah depuis le début de la guerre Ancorn fatigue vite et elle n'a même pas voulu sortir pour l'assaut de la base d'argent...

- C'est bien surprenant pour un brise-ligne.

- Nous avons donc commencé un entraînement en mer et... et elle s'est écrasée dans la baie déchirée... elle s'est noyée...

- Noyée ? Impossible, comment savez vous qu'elle s'est noyée ! 

- Les dresseurs ont essayer de la sauver mais de l'eau sortait de son nez... 

- D-De... l'eau?! 

- ...

- Elle était donc déjà presque morte avant de toucher l'eau sinon l'eau se serait évaporée instantanément au contact de ses voies respiratoires... Impossible. Vous avez trouvé des parasites ? La maladie devraient aussi toucher nos bêtes, enfin si c'est vraiment une maladie... Vous avez vérifié les yeux? Pas de vers tentaculaires?

- Rien madame... Son feu était comme éteint... Madame je ne viens pas pour vous tourmenter à propos d'un brise-ligne... Madame... Les autres brise-ligne montrent des signe de fatigue... Les dragons montures... Ils meurent aussi... 

- P-Pardon? DECLARER L'ÉTAT DE CATASTROPHE METTEZ EN QUARANTAINE LES DRAGONS MALADES, PLACEZ LES NON ÉDUQUÉS DANS LES SERRES ET LAISSEZ PARTIR LES DOMPTÉS.

- Madame si nous faisons ça il pourrait y avoir contamination des dragons populaires...

- CE NE SONT PAS CES DRAGONS QUI VONT PROTÉGER LE ROYAUME ET LE PEUPLE! 

- B-Bien madame ! »

La jeune femme en armure couru vers une grande tour aux multiples ouvertures. Personne sur son chemin elle s'engouffra alors sans difficulté dans l'entrée du bâtiment et monta quatre à quatre les marches. Une fois au sommet un homme l'attendait.

« - Pèr pardon Votre suprême autorité... Anacorn...

- Je sais ma fille je sais...

- C'est un coup du camp adverse c'est sûr ! Il- ils...

- Tais-toi et écoute. »

Le bruit des épées d'entraînement raisonnait depuis le bas de la tour, le souffle saccadé de la jeune femme, le vent et les oiseaux furent pourtant les seuls bruits qui entouraient le château.

« - Des... DES OISEAUX ?! - Oui ma fille, des oiseaux. »

La jeune femme prit un visage sombre. Deux cas pouvaient être envisagés, le premier étant celui du repli des ennemis dans le but d'une attaque. La seconde étant celle d'un repli des dragons dans le but d'éviter une contamination. Pour la jeune femme le jeu était clair, la deuxième option était la plus probable. Comme s'il avait lu dans ses pensées l'homme repris la parole.

« - Cela fait déjà plusieurs jour que ce brise-ligne se comportait bizarrement, je l'ai tout de même envoyé au front. Même si l'on ne sait pas ce qu'il se passe réellement, il y a de forte chance que cela touche le camp adverse aussi. Au cas contraire ma fille la guerre vient de prendre un tournant décisif.

- Ils pourraient avoir un antidotes déjà près ?

- Pourquoi retirer les dragons de charge ? »

Un énorme dragon rugis avant de s'envoler suivis par de nombres autres dragons, ça y est ils avaient été libérés.

« - Ai-je fauté ?

- Tu as cédé à la panique, de nombreux dragons monture pourraient être tués, mais le sort joue en ta faveur ma fille, leurs dragons brise-ligne ne sont pas là. Allons, il nous faut aller à la rencontre du soigneur des écuries. »

Tous deux descendirent les marche de la tour et se dirigèrent vers le monstrueux complexe de bâtiments qui formait le lieu d'élevage des futurs membres clef de l'armée, les dragons. Un homme fatigué les y attendait sans bruit la mort dans l'âme.

« - Je n'ai pas attendu la mort de Ancorn pour prendre des mesures, les dépouilles des deux dragons monture morts ont été brûlées. Cependant nous avons des dragons infectés à l'isolement. 

- Infectés...

- Cela ne peut-être que la maladie votre suprême autorité... que la maladie... Suivez moi. 

- Pas de précautions ?

 - Mademoiselle cela fait déjà plus d'une semaine que nous travaillions tous au contacte des dragons, aussi bien les serviteurs que nous d'ailleurs, je crains que cette maladie ne s'étende à toutes les espèces de dragons...

- C'est une catastrophe.

- Sauf votre respect monsieur, vous savez comme moi que nous ne pouvons pas mener d'enquête sur nos dragons, ils sont si peu nombreux... Nous y sommes.

- Vous aurez un lot de dragon de laboure à votre disposition.

- Je n'en demandais pas tant. »

Ils entrèrent dans une salle organisée en box clots de tailles croissantes, les trois derniers étant de gigantesques parois qui dépassaient même le toit du bâtiment. Pas d'autre bruit que des respirations sifflantes et les pas des trois individus. Il y fait chaud.

« - Je vous prie d'excuser la chaleur qu'il y règne mais elle nous permet de ne pas utiliser de couvertures en trop grand nombre. - Leur bien avant tout. »

Le groupe s'approcha d'un box où un dragon était couché sur le flanc. Ce dragon n'avait ni touché à la viande de son repas ni à l'eau de son abreuvoir. Une couverture couvrait son corps. Il avait été bandé pour permettre à la crème de pénétrer mieux. Mais c'était visiblement peine perdue.

« - Les onguents ont allongés sa durée de vie de quelques jours, mais les dragons monture sont moins résistants que les dragons brise-ligne... ils ne peuvent encaisser la fatigue jusqu'à la date limite, elle se voit petit à petit. D'abord ils ne peuvent plus courir, puis ils ne peuvent plus voler sur de longue distances, ensuite ils ne peuvent plus manger rapidement, ils finissent par ne plus porter les dompteurs et finissent par ne même plus cracher de feu... Ici ce dragon peut à peine cracher des flammèches. Il ne lui reste sûrement plus que quelques heures... »

La jeune femme ouvrit la porte du box et s'essaya, elle prit la tête du dragon et la posit sur ses jambes. Les deux hommes parlèrent mais elle n'écoutait déjà plus, elle caressait seulement le colosse. Le temps passa et du matin, l'on passa à la nuit. Au levé du soleil le dragon monture avait rendu l'âme dans les bras de la jeune femme tant désolée du sort du dragon que de l'avenir incertain de la guerre.

PestilentiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant