(NB: certaines touches de mon clavier ne fonctionnent plus, il se peut donc que certaines lettres paraissent plus petites que d'autres, c'est parce que je copie/colle celles-ci, en espérant que ça reste lisible et que ça ne soit pas trop dérangeant pour vous.)Changer de pays pratiquement tous les jours parce que l'on se fait repérer commençait à devenir quelque chose de fort agaçant pour moi. Moi qui pensais avoir le temps de défaire ma valise histoire de marquer mon territoire et me sentir un minimum à l'aise, c'est raté. Dès que l'on posait le pied dans un nouveau pays, on devait aussitôt faire demi-tour pour diverses raisons, et la plupart du temps, c'était à cause du manque de sérieux de mes partenaires.
Franchement, je ne les avais jamais vus aussi incompétents, c'était à croire qu'ils venaient fraîchement d'intégrer La Griffe et n'avaient pas encore été formés. Vous connaissez cette sensation d'être à votre maximum, mais qu'à cause de la nullité de vos coéquipiers, vos efforts sont vains et vous devez tout reprendre à 0 ? C'est la sensation qui m'habite depuis maintenant plusieurs jours. J'aurais aimé changer d'équipe, mais il m'était impossible. Une fois que l'on vous assigne à un trio, il est hors de question de changer, peu importe la raison. Comme perdre un membre de l'organisation, cela la déséquilibrerait complètement, tout d'abord parce que tout le monde n'est pas pareil, chacun a ses propres habitudes, et La Griffe fait de son mieux pour nous mettre avec des personnes qui nous correspondent, donc devoir faire des changements constants à la guise des membres, devoir prendre de nouvelles habitudes et s'habituer à celles des autres... Il y aurait eu beaucoup trop de tensions qui aboutiraient à des fins tragiques.
Ceci étant dit, à cause de notre tentative d'amusement qui fût un échec, nous avions dû mettre les voiles.
Je pense que l'on me tuerait pour être à ma place et voyager sans avoir à payer les trajets et les hôtels, mais au lieu de profiter de la météo et de me prélasser à la plage, ou encore goûter à de nouvelles cultures, moi, je tue, je menace, je suis en cavale, je n'ai pas une minute pour moi. D'ailleurs, ça fait longtemps que je n'ai pas pris soin de moi. A quoi bon, me diriez-vous... Mais il n'y a rien de mal à être belle et assassine.
Cette fois-ci, je n'avais aucune idée du pays où nous allions devoir séjourner, et j'ignorais également si Sombra et Gabriel étaient dans la même situation que moi, mais ma fierté faisait encore des siennes et m'empêcha d'avoir une réponse à ma question. Suite à ce qu'il s'était passé entre Gabriel et moi, je ne lui ai plus adressé un mot, encore trop touchée par la rancœur. Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas eu autant de sentiments, d'émotions en une seule fois, et savoir que j'ai ressenti vainement, tout ça pour une blague de mauvais goût me faisait voir rouge.
Mais même si je ne voulais plus lui parler, je m'autorisais quand même à le regarder. Non pas pour l'admirer, loin de là, mais je le regardais surtout pour déterminer si, oui ou non, il se sentait coupable du coup bas qu'il m'a fait, mais essaye de deviner à quoi la personne pense si cette dernière porte un masque.
Le vaisseau ne bougeait plus, il semblait se poser. Enfin arrivés. Dans le vaisseau, on n'a pas toujours de quoi se renseigner ou s'occuper... En l'occurrence, il n'y a pas d'écran, aucune fenêtre, rien de tout cela... Et c'est en posant un pied hors de la navette que je compris qu'on était en pleine journée dans un pays chaud. Cependant, je n'arrivais pas à deviner le pays précisément, mais pour une fois, Sombra me fût d'une grande utilité en se précipitant à l'extérieur, toute excitée.
- Dorado ! Qu'est-ce que tu m'as manquée !
Nous sommes au Mexique, donc. On a changé de continent pour brouiller les pistes d'Overwatch et les éviter au maximum en arrêtant de se balader en Europe. Ce serait cocasse de tomber sur l'un d'eux aujourd'hui ou dans les jours qui suivent si on a un peu de chance...
Toutefois, il ne fallait pas se laisser distraire par ce changement de continent, La Griffe a insisté sur le fait que nous devions rester ensemble et en aucun cas s'éloigner des uns des autres, une manie de Sombra qui a le don de me rendre folle, et aussi de changer d'apparence à chaque déplacement, afin de ne pas éveiller les soupçons. J'ai pris de l'avance et je me suis refait une beauté avant d'entrer dans la navette, j'ai dit au revoir à ma peau bleue et j'ai dit bonjour à un teint plus grisâtre, des cheveux châtains et une tenue plus noble de couleur violette.
Nous entrâmes tous dans l'hôtel, presque collés les uns aux autres comme des siamois puis nous nous séparâmes lorsqu'il était temps de gagner nos chambres, mais au moment de fermer la porte derrière moi, je sentis une force retenir celle-ci.
- Fatale, dit fermement Faucheur.
Je haussai le sourcil, intriguée par sa démarche, gardant toutefois un air hautain et nonchalant. Face à mon silence volontairement pesant, il grogna de frustration puis soupira.
- ... Excuse-moi.
- C'est noté, répondis-je aussitôt en claquant la porte derrière moi
Hors de question qu'il s'en tire aussi facilement. On ne joue pas avec mes émotions, qui sont pourtant inexistantes, c'est comme faire ressortir une partie de moi que j'avais enterrée pour me torturer avec, faire renaître des choses que j'ai appris à oublier afin d'être maître de moi-même et de ne plus être contrôlée par mes sentiments... C'est inacceptable. Je ne suis pas une poupée.
Un bruit sourd me fit sursauter, c'était Faucheur qui a forcé la porte pour pénétrer dans ma chambre et il s'approcha dangereusement et rapidement de moi. Sans réfléchir, je dégainai mon sniper que je brandis sur lui, gardant un mètre d'écart entre lui et moi.
- Encore un pas et tu goûteras au baiser de la veuve, dis-je sèchement, la tête légèrement relevée pour lui prouver ma supériorité.
- Tu tires, je détruis ce qui te sert de cœur, rétorqua-t-il.
- Plutôt ironique venant d'une personne comme toi.
Je laissai échapper un léger ricanement face à tant de naïveté, comment pourrait-il me tirer dessus si...
Son arme était déjà pointée sur moi, plus précisément sur ma poitrine.
- Puis-je ? Demanda-t-il en désignant mon sniper du regard
Je levai les yeux au ciel avant de dégager mon arme, je n'eus le temps de rien faire par le suite que je fus plaquée au sol, tout en ayant cette sensation désagréable que me procurait son arme qui me comprimait le sein, rien de pervers derrière cet acte, il tenait simplement à ce que je reste immobile et obéissante, même si m'avouer que je m'exécutais automatiquement comme si j'étais une vulgaire otage sans défense me dégoûtait. Où était passée la Fatale impassible et indépendante ? Ne te laisse pas intimider par ce visage masqué et cette force, chérie, tu vaux bien plus que ça, tu ne mérites pas d'être traitée de la sorte et d'être prise pour acquise.
C'est alors que je le repoussai violemment à l'aide de mes jambes, enfonçant mes talons dans ses clavicules, le projetant contre un des quatre murs qui nous isolait. Je ramassai mon arme afin de regagner en sûreté, les sourcils froncés.
- Nous ne sommes pas dans un film, Gabriel.
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Le baiser de la Veuve
FanfictionAmélie Lacroix, membre de La Griffe, assassine redoutable et puissante, tête d'un trio composé de Sombra et Faucheur... Celle-ci ne se sent vivante qu'en tuant... Ressentira-t-elle cela autrement ?