Fut un jour où je cueillis une fleur. Elle était au beau milieu d'un petit étendu d'herbe ensoleillé par un temps d'été. Cette fleur, était un joli souci à peine éclos. Je le ramena chez moi et le mis dans un vase en verre à la fenêtre de ma chambre. Au jour le jour, je pris soin de lui, je le chouchoutais, l'arrosais et l'admirais chaque matin, chaque soir et chaque nuit. Quelques jours passèrent et je commençais à avoir des maux de crâne assez douloureux et j'étais faible dans ma tête. Je me sentais triste et incomprise. Je me contentais de regarder ma belle fleur. Des jours passèrent encore et la peine montait de plus en plus en moi et le chagrin s'emparait de mes yeux. Je ne voulais plus sortir de chez moi comme avant ni parler à qui que ce soit. Une douleur au cœur était prise au piège. Comme si l'on cherchait à me faire du mal, à me briser tout espoir et sentiment d'existence. Ma vie ne tournait plus qu'autour de ce souci. Son parfum envoûtait mon esprit et me faisait perdre la tête. Je l'aimais cette petite fleur. Plus elle grandissait, plus je me sentais triste mais plus je la voyais grandir, plus je l'aimais. Un jour, elle arriva à atteindre le sommet de mon plafond, c'était incroyable mais j'étais tellement mal que ça ne m'importais guère. Je ne voyais plus que le mal roder dans ma chambre, tout se fanait, tout s'obscurissait. Ses tiges venaient s'enrouler autour de moi, comme si elles cherchaient à me réconforter. Elles me serraient si fort, d'une violence satisfaisante. Elles enroulaient mes pieds, mes bras, mon ventre. Les larmes coulaient à flot le long de mon visage et je hurlais de souffrance. Je voulais juste me défaire de cette douleur infernale et de ces tiges. Je ne pu m'en séparer. Je fanai mais mon amour resta et restera éternel au fond de mon cœur décomposé.
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Détresse et cloisonnement
RandomUn recueil réunissant les méandres de la tristesse de chacun. Car il est beau de s'évader en se détruisant encore plus