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Du miel mmm ça sent le miel !

Je me levis et vis un champ à perte de vue m'entourant, l'odeur du miel inonda mes voies nasales et appela mon regard à regarder d'où il provient. Je regardais de tous cotés et ne vis rien, peut être est-ce que je l'ai inventé tellement j'en avais plus droit de gouter depuis mes 7 ans ? Je me retournais et vis une maisonnette, elle était vraiment très jolie, ses murs en pierre et ses portes et fenêtres lui donnaient un adorable allure tout droit sortie d'un conte de fées. Des arbustes entouraient la demeure et en m'y approchant un peu plus je pouvais voir qu'elles étaient décorés et mettaient fièrement en valeur des jolies mûres bien juteuses mais cela n'attira pas plus mon attention, du moins pas autant de cette voix masculine qui fredonne une mélodie. J'ouvris la porte en bois d'un regard rapide je parcourais la pièce à la recherche de monsieur le fredonneur.

- Tu as finis ta promenade Thalia ? dis la personne au coin de la pièce qui est dos à moi

- Qui es tu ? Je lui demande en m'approchant de lui

Je mis ma main sur son épaule et il se retourna, je vis alors Alessandro tout souriant tenant dans ses mains une cuillère en bois, il me tapa mon crâne avec gentiment puis ricana avant de se diriger vers une casserole remplis de quelque chose de doré, en m'y approchant de plus près je souris : du miel.

- Tu devrais plus te méfier des gens Thalia, me dis t'il sans un regard, tu pourras tomber bas, très bas

- "Tomber bas" ?

- Oui en effet, il se retourna et mis sa cuillère en bois au niveau de ma poitrine, comme ceci !

Je perdis l'équilibre et tomba non dans le sol, mais dans le vide total.

- Ale-Alessandrooo !

Pourquoi ? Pourquoi tu m'as fais ça ? je t'ai fais quoi ? J'ai été gentille pourtant, polie, généreuse Pourquoi tu m'as poussé ? Je t'ai fais quelque chose de ma-

- Tristan !!!

Mais qui crie comme ça ? Je suis en pleine réflexion sur ma mort là ! Allez crier ailleurs !

- Je te jure que si elle est morte tu seras le prochain t'as compris Tristan ?! Crie la même voix

C'est une fille qui crie, son ton si mélodieux m'a peut être arraché mes tympans. Je décide de ne pas bouger, les animaux font semblant d'être morts pour ne pas attirer les prédateurs, si je fais pareil ils iront peut être crie plus loin d'ici.

- Je n'ai rien fais j'te dis ! J'étais juste à coté de toi ! Crie une voix masculine que je reconnaîtrais entre 1000

Bon pour le coup ils sont pas prêts de partir par la tournure de leur conversation cependant, je ne bouge pas d'un iota.

- Justement imbécile ! Elle a vu ta gueule et elle est tombée dans les pommes ! Dis la voix féminine

- Je suis si beau que ça ?

Je ris intérieurement, ne pas se faire remarquer, ne pas se faire remarquer !

- Ouais c'est ça Apollon ! Secoue-la un peu pour voir si elle réagi !

J'entends des pas s'approcher près de moi, je ne me décide toujours pas à bouger, si je bouge je suis prise la main dans le sac que je ne dors plus depuis un moment. La personne qui, je présume est Tristan a mit sa main au niveau de mes épaules, je sens ensuite des petites secousses provenant de celles-ci. J'ouvre les yeux après qu'il se soit retourné.

- Tu vois ? Elle ne se réveille plu-

Il me fixe et je vois qu'il est blanc comme un linge, je me redresse de là où on m'a mise, prise de peur et lui touche sa joue, je le regardes dans les yeux et lui demande :

- Tristan ça va ?

Et puis je sens une personne le pousser en arrière et coupant mon contact avec lui pour ensuite se mettre devant moi, une jeune fille que je pense que doit avoir à peu près mon âge me regarde et m'attrape mes deux mains et les tiens dans les siennes puis tout en les tenant dans les siennes elle en sépare une et me touche mon front et mon cou.

- Comment tu te sens ? T'as envie de quoi ? T'as faim ? Depuis quel heure t'as pas manger ? On a des pizzas ! Tristan bouge ton cul de merde et apporte deux, non trois parts ! Elle marque une pause ensuite elle continue d'un ton plus doux, ou bien t'as pas faim ? T'as bu quelque chose qui fallait pas ? Je sais que mon frère a des fois des amis qui mettent des choses dans les verres mais t'inquiète pas tu vas t'en sortir !

Je la regardes ébahie par sa longue tirade et enlève mes mains des siennes et les amène à mon corps et lui pose la question qui me brûle les lèvres :

- Qui es-tu ?

Elle rigole un peu avant de me répondre puis me tend sa main :

- Je m'appelle Louise, je suis la sur d'Alessandro, tu peut m'appeler Lou

Le nom de son frère me ramène à mon rêve et un frisson me parcourt le corps entier, ce n'était qu'un rêve, il va rien m'arriver.

Je serre sa main doucement puis elle entame une autre conversation :

- Tristan nous a présenté tout à l'heure mais on dirait que tu as fais un malaise, tu te sens comment ?

Avant de lui répondre j'essayais de repasser sur comment elle se souvient de moi alors je me souviens que juste avant de m'évanouir, Tristan m'a présenté une fille, ça doit être elle, elle m'a l'air très gentille.

- Bien, un peu le tournis mais ça va, je lui repond vaguement

- Bois un peu d'eau, ça va te faire du bien, me dis t-elle en me tendant un verre

Je lui en prend des mains et je le bois d'une traite puis soudain la réalité me vient frapper en face, mes parents ! Je recherche dans la pièce un quelconque signe pour m'indiquer l'heure mais je n'en voit aucun alors je demande d'une voix inquiete à Louise :

- Il est quel heure ?

- 22h45, tu dois rentrer chez toi ?

Oh merde !

Tiens j'aime bien cet expression !

Ne me laisse pas !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant