10.

33 4 2
                                    

Alors après avoir courus comme des personnes dignes d'un asile, d'avoir pu dire au revoir avec la voix tremblante à Alessandro qui dansait avec des filles sur la piste de danse tellement collés que l'air semblait pas circuler dans cette partie de la Terre, d'avoir subis d'innombrables questions de la part de Tristan si tout allait bien et d'avoir assisté comment Louise lui a tirer les cheveux, me voici sur le point de disparaître de la Terre en sautant par dessus le mur de chez moi.

Une main me retiens de continuer plus loin et met une petite pression sur mon poignet suffisamment pour attiser ma curiosité et me faire diriger vers la personne : Louise. Elle me regarde avec un sourire des plus éclatants et me montre un petit sac à paillettes.

- Thalia ! Crie t-elle

D'abord alarmé par son cri de peur que si mes parents sont rentrés aient malencontreusement écouté mon prénom, je plaque une main sur sa bouche par instinct puis me rendant compte de mon geste impoli je l'enlève immédiatement et murmure un petit desolé mais malgré ce petit incident elle a gardé le même sourire sur son visage.

- Je suis désolé Louise...je veux dire Lou mais je dois y aller avant que mes parents se rendent compte que je suis pas à la maison, lui dis-je mais cela ne lui empêche pas de m'appeler encore une fois et me faisant encore une fois retourner mon visage vers elle.

- Thalia écoute moi s'il te plaît ! Me supplie t-elle

- Oui ?

- Je peux dormir avec toi chez toi ? me demande t-elle tout sourires aux lèvres

- Euh je pense pas que ce soit très sage, je lui décline son offre, mes parents pourraient arriver et je ne sais pour l'instant s'ils sont dejas arrivés ou pas tu comprend ?

Elle hoche la tête et murmure un bref "oh oui je comprend" puis elle me dis un bref au revoir et elle disparait de mon champ de vision et moi du sien. Dès que j'ai le pied posé au sol une masse me saute dessus et aboie, je me retournes et j'attrape la tête d'Otto et lui carresse le visage pour qu'il se calme :

- Eh eh eh Otto c'est moi, je lui caresse son visage et lui serre contre moi, c'est Thalia chut chut chut tout va bien

Il se calme et ensuite se met en position pour jouer, je lui regarde interloquée et prend un bâton non loin de là et lui lance loin. Pendant ce temps je m'approche prudemment de la porte en bois, l'ouvre et vois que la maison est toujours plongée dans le noir, comme je l'avais laissée, je me précipite vers celle-ci et ouvre la porte coulissante doucement et je souris, il n'y a aucun bruit et personne ne semble présent dans la pièce, dans le cas contraire j'aurai trouver mon père et ma mère assis à table entrain de travailler sous une tonne de documents et leurs ordinateurs.

Je file comme le vent, j'ouvre la porte de ma chambre, personne ne m'arrête, une sensation est née en moi, une personne se réveille, un oisillon sort de sa coquille. Un monde est derrière ces murs et je l'ai aperçu.

Je plonge tête la première sous la douche, après m'avoir démaquillée et déshabillée, l'eau qui ruisselle sur mon corps me fait énormément du bien, la boule que j'ai coincée dans la gorge s'en va peu à peu, la couche du monde extérieur est partie je crois.

Quand je sors de la douche j'entends des bruits au salon, je sors de ma chambre et me dirige vers le salon, j'y vois une silhouette se déplacer dans l'obscurité puis en voyant qu'elle titube et se cogne sur un meuble et jure entre les dents, j'arrive pas à reconnaître la personne alors je demande :

- Mère ?

Aucune réponse.

Je m'approche de l'interrupteur le plus proche et allume la lumière et puis je vois Louise, se tenant sur la table de la salle à manger, elle tient un petit sac contre sa poitrine et me regarde figée sur place et me fais un grand sourire avant de courir vers moi et me faire un grand câlin, je reste là sans rien faire et être à mon tour figée au sol.

- Tu sais pas à quel point je suis soulagée de voir que c'était toi qui m'a découvert ! Me dis t-elle

- Qu'est ce que tu fais ici ? Je lui demande sans trop prendre en compte ce qu'elle m'a dis avant

Elle se décolle de moi et se gratte derrière sa tête avant de me répondre :

- S'il te plaît ! J'ai pas envie de dormir avec des légumes ! Elle se met à genoux et continue de me supplier, je sais faire des pancakes ! Laisse moi dormir ici !

Je lui attrape par les bras et l'aide à se relever et lui regarde dans les yeux :

- Je te l'ai dis, si mes parents te voient tu vas surement plus me revoir Lou, lui expliquais-je

On entend une porte claquer et mon visage se décompose, Lou me regarde et me souris puis brise le silence en chuchotant tout bas :

- Le problème est réglé, où vas-tu me cacher ?

Je repond pas, mon coeur tambourine malgré moi et lui attrape le bras et la tire vers ma chambre, trop d'événements se produisent dans ma vie, plus que mes dernières années de vie en tout cas. J'entre dans ma chambre en quatrième vitesse et amène mon invitée surprise dans ma chambre et lui enferme dans ma salle de bain. Elle rigole et me dis :

- C'est pas excitant !

- Chut sinon cela vas plus l'être, je lui previens

- Allez, me retiens t-elle, tu a-do-res ça !

Je rigole et lui dis de faire silence avant de sortir et d'aller à la rencontre de mes parents, j'essaye de faire partir le sourire qui est venu se loger sur mon visage et me dirige vers le salon, je reconnais immédiatement l'eau de cologne de mon père qui me picote immédiatement mes narines et je l'aperçoit entrain de pianoter sur son téléphone et je lui salue poliment :

- Bonsoir père !

Trop jovial je pense

- Bonsoir Thalia, désolé je suis occupée

Et puis il décroche un appel et me laisse là, seule. Sans me laisser abattre je me dirige vers la chambre de ma mère et cogne à la porte, quand j'entend "entrez" de la part de ma mère j'entre et lui salue à son tour, puis je lui demande comment s'est passé sa journée :

- Horrible ! s'exclame t-elle, j'ai l'impression que nous sommes entourées que d'incapables ! Personne ne fais correctement son travail ! En plus ils sont toujours en retard, vas dire de les renvoyer à ton père !

- Mais maman, ces personnes ont commencer à travailler quand ?

- Aujourd'hui, dis t-elle

- Il faut peut être leur laisser faire ces preuves non ?

- Pourquoi je ferrai ça ?

- P-peut être qu'ils ont une fille comme moi ?

Elle rigole à ce que je dis et me repond d'un ton hautain :

- Aucun de ses enfants ne te ressemble ! Ils n'auront pas la moitié de ce que tu as !

Je baisse la tête et je me demandais qu'est ce que je faisais ici, j'ai eu envie de disparaître, c'est moi qui n'ai pas la moitié qu'ils ont puis ma mère me demande plus pour détendre l'atmosphère :

- Et vous, comment avez vous passé votre journée ma fille ?

Je souris et lui repond :

- Je l'ai bien passée mère

Et je le pensais vraiment !

Ne me laisse pas !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant