Destiel version Prison Break

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PDV Dean:

Cet instinct ne m'avait jamais trompé. Pas une seule fois. C'était pourquoi je croyais dur comme fer à ce que j'avançais. Et mon boss me faisait suffisamment confiance pour savoir que j'étais doué à ce jeu-là. Puis, quand on se penchait sur la question, on remarquait que quelque chose clochait, dans cette histoire. Pourquoi un être si intelligent, qui était parti de rien, avait subitement pété les plombs et fait en sorte d’atterrir dans cette prison en particulier ? Ce fut alors qu'une voix douce et paisible me sortit de mes songes.

" Bonjour. Je ne pensais pas avoir pris en otage un des membres de Fox River. Je m’excuse si mon action vous a posté certains désagréments comme un traumatisme. J’espère que ce n’est pas le cas. Enfin certes."

Ces mots me scotchèrent sur place. Quoi ? C'était une blague ? Avait-il une mémoire.. Je tâchais de cacher ma surprise le mieux possible. Après tout, c'était aussi ça, mon job. En réponse à son sourire d'excuse, je fis mine d'être enjoué.

_ « Mais je ne vais pas me faire prier, vous pouvez me croire ! »

Autant passer pour un con. Je prenais mon temps pour le piquer, en profitant pour faire mine de ne pas réussir à trouver la veine. Je rougissais à vue d’œil, me confondant en excuses. Ce fut alors qu'une idée me vint en tête. Très dangereuse, mais pourquoi pas.J'étais prêt à tout pour découvrir la vérité.

_ « Je.. je suis terriblement désolé.. A croire que vous m'intimidez ! »

Je laissais échapper un rire séduisant. Est-ce que j'étais vraiment entrain de flirter avec lui, ou du moins de tout faire pour ? Je n'avais pas le choix. Quand bien même je n'avais jamais eu honte de mes orientations sexuelles, on pouvait dire sur ce coup-là que cela pourrait potentiellement m'aider à résoudre un problème complexe.

J'attendais une réaction quelconque, quelque chose quoi. Je sentais qu'il se méfiait, voilà donc pourquoi je devais tout faire pour lui faire croire que j'étais une sorte de gay refoulé qui avait pour fantasme de se faire défoncer le cul par un taulard.

PDV Castiel :

Oui, j’étais presque sûr qu’il n’y avait personne de Fox River lors de mon braquage. Principalement car je m’étais renseigné sur chaque personne travaillant à la prison avant de préparer mon coup. Etrange coïncidence qu’il ait débuté ici en même temps que mon affectation ici. Il allait falloir que je me méfie qu’il ne compromette pas mes plans, il était une nouvelle variable à prendre en compte dans mon équation. Je n’aimais pas réellement quand les choses ne se passaient pas comme prévu mais déjà mille alternatives à mon scénario original naissaient dans mon esprit. Je sortirai mon frère de là, quoi qu’il en coûte. Je n’étais cependant pas dépourvu de bonnes manières et tenais à m’excuser auprès de cet homme qui n’était sûrement pas ce qu’il semblait être… En lui faisant comprendre d’une certaine façon que j’avais des doutes.

J’arqua un sourcil quelque peu circonspect face à la réponse enjouée de l’homme qui semblait paraître ravi de me planter une aiguille dans une veine. Notez le “semblait paraître”, il n’est pas anodin.

- « Bien.»

Répondis-je simplement. Je l’observa planter la veine, ne montrant pas de signe de douleur lorsqu’il se trompa et se mit à chercher ma veine. Il n’était pas médecin, c’était une évidence à présent. Jamais un médecin n’aurait tenu la seringue de cette manière. J’étais même sûr de pouvoir mieux m’injecter l’insuline que lui. Et son visage… Il prenait plaisir à me faire ça ? Sûrement se vengeait-il  du braquage. Si ça lui faisait du bien ainsi, mieux valait ça qu’une balle dans la tête je suppose.

Un nouveau sourcil s’arqua en l’entendant. L’intimider ? Je ne fis guère attention à son rire avant de répondre.

- « Si je vous intimide, celui signifie qu’il y a peut-être un risque que vous ayez quelques symptômes de Stress Post-Traumatique malgré tout. Vous devriez consulter un psychologue pour vous en assurer. Et travailler dans ce domaine risque d’être compliqué si c’est le cas, je vous souhaites un bon courage.»

Il souhaitait jouer les ahuris ? Très bien, je pouvais jouer aussi. Je ne sais pas très exactement ce qu’il avait cherché à faire en me faisant croire que je l’intimidais. Baisser ma garde, avoir pitié de lui ? Cela n’avait pas d’importance de toute manière, c’était un grin de sable dans les rouages de mon plan et si je commençais à prêter attention à lui il risquait de devenir un caillou et tout dérégler.

Je lui offris un léger sourire compatissant pour suivre mes propos dits avant de rabaisser ma manche et me lever. Je le salua d’un signe de tête avant de suivre docilement le policier qui me faisait signe. Je pu entendre cependant le prisonnier après moi qui parlait au docteur.

“Alors mon mignon, on est facilement intimidé ? Je peux t’aider à le calmer moi ton stress.”