-2-

66 3 0
                                    

PDV Dean:

Cela était, pour une fois, ce que je pouvais appeler une bonne journée. J'étais en repos, profitant de ces quelques jours de vacances que je m'étais enfin accordé. Profiler depuis plus de dix ans maintenant, on pouvait dire que j'en avais vu des vertes et des pas mûres. Malheureusement, cela faisait parti de mon quotidien. Alors, imaginez ma surprise lorsque je me suis retrouvé dans cette banque, sans mon arme de service, avec cette espèce de blague ambulante qui faisait soit disant un hold up.
Quelque chose ne tournait pas rond. J'observais sa manière de faire, son comportement, le ton de sa voix. Cela ne collait pas avec un voleur qui voulait absolument avoir de l'argent et s'en sortir. Puisqu'il était évident qu'il allait se faire prendre. Je fronçais les sourcils, pensant remarquer un micro sourire sur son visage tandis que la demoiselle appuyait discrètement sur le bouton pour appeler les policiers. Il avait même laissé la porte ouverte. Cela était pitoyable. Soit il s'agissait de l'acte d'un être en plein délire, soit on avait à faire à..

Je n'eus cependant pas le temps de terminer le cheminement de ma pensée que j'entendis les sirènes des policiers entrer en jeu. L'homme parût de plus en plus satisfait. Je fronçais les sourcils, me rapprochant doucement tandis que mes collègues entraient dans la pièce, surpris de me voir ici. Je me redressais, les laissant faire puisque je n'étais pas en service.

Néanmoins, j'eus le temps d'apercevoir son visage lorsqu'il se tournait vers le policer qui l'arrêtait. Aucun signe de remords, de regrets ou de peur. Mais plutôt de la satisfaction et de la détermination. Quelque chose clochait définitivement. Mais je ne parvenais pas à comprendre ce que cela était, jusqu'à maintenant.

Ce fut pourquoi j'avais décidé, sous couverture, de me faire placer dans la même prison que ce gars là. Généralement, mon instinct ne me mentait pas, et mes supérieurs me faisaient suffisamment confiance pour savoir que ce n'était pas qu'une intuition, mais bien plus que cela. Aujourd'hui était mon premier jour. Je me mordais les lèvres. Cela était un jeu dangereux auquel je jouais, mais mon travail était toute ma vie. Et puis, il fallait dire que je sentais réellement que quelque chose ne tenait pas la route.

Dans l'infirmerie, j'attendais que ce jeune Novak ne vienne me voir pour son traitement. J'étais beaucoup trop nerveux pour quelqu'un qui faisait simplement son boulot. Je décidais donc de m'asseoir et de regarder par la fenêtre. Je savais ou était le problème, je ne voulais simplement pas l'admettre. Ce gars là m'obsédait, tout simplement. J'admirais son intelligence, sa détermination, quand bien même je ne savais pas de quoi il s'agissait en réalité.

Destiel version Prison BreakOù les histoires vivent. Découvrez maintenant