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PDV Cas:

Notre cher infiltré semblait avoir appris de ses erreurs de la veille. La piqûre fut presque indolore cette fois. Tandis qu'il s'y appliquait, j'usa de ces quelques instants pour observer la salle. S'il se faisait passer pour un médecin, c'était en quelques sortes son quartier général. Et on observait toujours les allers et venues de son quartier général.

Le soleil irradiait la pièce et un petit éclat de réflexion de lumière attira mon œil. Je souris tranquillement en regardant vers où, je supposais, était la caméra. Je ne la voyais pas mais l'éclat ne pouvait mentir. Au moins je savais l'emplacement de la caméra. S'il n'y en avait qu'une. Cela restait à vérifier. Je reposa ensuite mon regard sur le "docteur" qui avait fini la piqûre. Je regardais mon bras avant de lever la tête et croiser son regard.

Le temps parut alors en suspens. Deux magnifiques émeraudes me faisaient face. Le contact doux de sa main sur mon bras semblait émettre une chaleur affectueuse qui se répandait en mon être. Une sorte de contact psychique qui se créait entre nous, quelque chose que je n'avais jamais ressenti auparavant. Ça semblait puissant, sincère et... Bref. Bref puisque le faux médecin retira prestement sa main de mon bras, détournant le regard. Cela faisait-il parti de son jeu ? Si c'était le cas j'étais impressionné...

Mais je ne comprenais pas pourquoi il jouait un gay, pourquoi j'avais cette étrange sensation qu'il souhaitait me... Charmer? Comment pouvait-il même savoir mon orientation, je n'avais jamais eu de petite ou petit ami(e) jusqu'ici. D'ailleurs je n'avais jamais ressenti quelque chose d'aussi puissant qu'à l'instant... Bien joué.

Ces émeraudes transperçant mon âme avaient réussi à me déstabiliser un peu. Non pas par leur beauté ni leur charme. Parce que c'était bien joué et je savais avoir perdu une bataille ici. Je n'avais pas porté attention à la confusion de l'autre homme, trop concentré sur la mienne déjà.

Cela me laissait un goût amer de penser que c'était la sensation la plus intense que j'ai vécu de ma vie mais qu'elle provenait de la part d'un acteur. Mais je n'allais pas m'énerver, je n'étais pas de ce genre là. Aussi me levais-je en voyant l'homme s'éloigner. Je n'allais pas montrer non plus la frustration à la caméra bien que je l'eus oublié le temps de ma confusion.

Je sortis un instant un de mes anges en papier et observa dans la direction de l'homme qui écrivait avant de me raviser et ranger l'origami. Pas maintenant.

En l'entendant, j'acquiesça poliment avant de diriger vers la sortie

- « Bonne journée à vous de même, "James". »

Fis-je en reprenant le prénom indiqué sur l'insigne. James, il aurait pu trouver plus original tout de même. Je suppose que c'était dans les vieux pots qu'on faisait les meilleures confitures comme qui disait. Bien, c'était à moi d'entrer en scène à présent.

Le gardien me raccompagna jusqu'à la cour. C'était l'heure à laquelle mon frère était dehors aussi normalement. Sourire aux lèvres, l'idée de revoir enfin mon frère était des plus agréables. Je voyais quelques visages se tourner vers moi, moi qui était encore un "sans faction" , mais je m'en moquais, ça n'allait pas durer.

Je me dirigea tranquillement vers le grillage qui nous séparait d'une autre portion de la prison. Derrière j'y voyais mon frère, assis sur un banc tête baissée.

- « Où est passé le Belial belliqueux que je connais ? »

Fis-je simplement, Belial étant son surnom dans la famille. La question sembla le piquer au vif vu qu'il redressa la tête pour l'observer avec horreur.

"Cas ?! Mais qu'est-ce que tu fous là !? En prison !!"

Il se leva pour me rejoindre rapidement. Il semblait mort d'inquiétude et visiblement confus aussi.

"Comment t'as pu débarquer là ?! Toi aussi on t'a piégé ? On a voulu te faire porter le chapeau sur quelque chose, qui a osé.."

- « J'ai fait un braquage. »

"Tu quoi ?!"

Je vis le teint de Lucifer pâlir à mesure qu'il comprenait ce que cette phrase sous entendait.

"Tu es fou, tu vas pas ruiner ta vie pour moi ! Ne fais rien qui puisse t'attirer les ennuis !"

Je lui offra un léger sourire en tapotant du bout du doigt ma tempe.

- « Ne t'en fais pas j'ai un plan prévu ici de A à Z »

Fis-je avant de sortir un de mes origami et lui passer à travers le grillage.

- « Tiens prends le avec toi, il te portera chance. Tu ne mourras pas ici, pas pour un crime que tu n'as pas commis. »

Et sur ce je le laissa avant qu'il ne puisse répliquer, trouvant aussitôt du regard la personne qu'il me fallait. Elle m'observait déjà, très bien. Je m'approcha docilement, arborant une minute intriguée.

"Alors mon garçon, on flirte avec les criminels les plus hauts placés ? En tout cas, ceux qui se sont fait prendre ?"

1m60, début de barbe grisonnante, accent écossais et air de mafia, j'avais bien face à moi Fergus Crowley. Le chef d'une de ces bandes de la cour de prison.

- « Je pensais qu'il pouvait me fournir certains produits hélas ce n'est pas le cas. »

Fis-je d'un air détaché. Je vis l'œil du mafieux briller d'intérêt à mes dires. Touché.

"Tu penses que ce type peut avoir des tuyaux ? Je pense qu'il y a des personnes bien mieux placées que lui... Qui peuvent te faire un bon prix en plus de cela..."

Fit-il avec un sourire. J'haussa les épaules.

- « Je cherche un médicament particulier. Si vous connaissez quelqu'un qui peut me fournir je suis preneur. »

Et ainsi la proie mordit à l'hameçon. J'eu rapidement un contrat et fis parti de sa bande. Je n'y participais pas réellement mais c'était ma part du marché, le plus intéressant. Ma prochaine étape était de faire valoir mes capacités d'architecte au directeur de la prison, Michael Adams. Mais chaque chose en son temps.

Destiel version Prison BreakOù les histoires vivent. Découvrez maintenant