Partie 12

118 19 20
                                    

Newt a vite commencé à perdre du poids malgré le fait qu'il mangeait énormément quand on était ensemble. Je commençais même à le soupçonner d'être tellement stressé qu'il ne digérait plus les repas qu'on mangeait ensemble. Il est devenu de plus en plus pâle. On aurait dit qu'il essayait d'être plus blanc que le vampire dans la saga Twilight et ça n'étais pas un petit exploit pour être honnête.

Il ne parlait plus que par bribes de mot du genre « Mouais ! Okay ! Ce soir ! Pas envie ! » et ça avait le don de m'énerver légèrement, mais je pouvais le comprendre. Il était le type de personne à aimer la solitude et rester ancré dans ses habitudes. Vous savez l'artiste modèle qui disparaît de la surface de la terre et qui réapparait trois semaines après avec un album écrit et prêt à être enregistré. Il était exactement comme ça quand il était bien.

On pouvait facilement voir que tout l'énervait. Même les coups de fil qu'il recevait de sa famille avaient changé sa façon d'être. Quand sa mère appelait, il mettait toujours le haut-parleur et nous discutions tous les trois dans le meilleur des mondes. Sa mère était devenue une de mes amies et la mienne était une des siennes. Seulement voilà, depuis quelques jours, il s'en allait dès qu'elle lui sonnait. J'avais juste droit à un : « Je dois parler à ma mère seul à seul. Je reviens dans pas longtemps », avant de s'enfoncer dans sa chambre pendant une à trois heures. En l'attendant, je restais seul dans le canapé en regardant des vidéoclips que les fans avaient réalisés sur lui et moi.

J'ai toujours pris mon mal en patience par rapport à ses sautes d'humeurs, mais là, je n'en pouvais simplement plus de le voir passer de mon Newt adoré à un mec froid et qui n'avait clairement pas envie de passer du temps avec moi. Je l'aimais pour le meilleur et pour le pire, mais actuellement, je le voyais bien le pire du pire.

« Tu vas peut-être finir par me parler où je peux aller me faire foutre plus loin si tu préfères ? », ç'avait été plus fort que moi et je n'ai pas pu m'empêcher de crier peut-être un peu plus fort que ce que j'aurai voulu. On devait avoir une discussion si on ne voulait pas que ça se termine en troisième guerre mondiale dans notre salon.

« Je ne vois absolument pas de quoi tu parles. Tu as un problème ? », il avait tout de suite pris un ton agressif. Pour un qui ne voyait pas de quoi je parlais, il s'était rapidement mis sur la défensive pour une simple réflexion de ma part. Je craignais que nous ne soyons partis pour nous prendre le bec, mais si ça nous permettait de nous retrouver mieux qu'avant, il ne fallait pas hésiter à le faire.

« Tu veux un problème ? Je vais t'en donner un ! J'en ai marre de te voir t'éloigner de moi alors que j'essaye de tout faire avec Amy pour que notre vie soit exactement comme avant. Même les moments où il n'y a que toi et moi, tu trouves le moyen de me faire sentir non désiré. Je t'aime et Dieu sait que même dans mille ans, je serai toujours complétement fou de toi. Pourtant, tu m'en fais baver ces temps-ci », C'était sorti et j'étais assez heureux d'avoir réussi à déballer ce que j'avais sur le cœur sans crier, pleurer ou même l'insulter et croyez-moi quand je vous dis que j'avais envie de le baffer pour récupérer mon Newt.

« Le vlà le problème Thomas ! Tu passes ta vie à me rappeler que nous ne sommes plus nous. Tu sais toi et moi contre tous chacals, les aventuriers contre tous guerriers. On a toujours été un duo fort et plein d'espoir tant qu'on était réunis. Et voilà que Miss mauvaise fortune a ramené sa poire et Mr Thomas n'a plus d'yeux que pour elle. Mec ! Tu la bouffes du regard et même quand on se parle, tu la ramènes sur le tapis. Tu veux savoir la vérité ? Depuis qu'elle est là, j'étouffe ! A vos côtés, je ne vis plus. Je survis ! », son regard avait pris une teinte noire qui reflétait toute la haine qu'il ressentait pour elle. Je pensais qu'il avait commencé à accepter notre trio au point qu'on aurait pu former un trouple aux yeux des médias. Il était plus que flashant que ça ne serait jamais le cas.

« Je... pourquoi à aucuns moments tu n'es venu m'en parler. Je t'aime. Tu m'aimes. On s'aime, mais on ne communique pas parce que tu préfères que le problème empire plutôt que de crever l'abcès ? », j'étais complétement désemparé. Pourtant, je n'étais pas préparé à la réponse qu'il allait m'offrir en guise de réplique à ma supplique.

« Tu veux qu'on crève l'abcès ? Très bien ! Je fais mon sac et je quitte le groupe. Tu pourras passer tout le temps que tu veux avec elle. Il vaut mieux aussi qu'on prenne du temps pour nous. Toi de ton côté et moi du mien. Si on doit se retrouver alors le destin nous réunira, mais je m'éloigne du monde de la musique professionnel », et il est parti dans sa chambre à nouveau me laissant con au milieu d'un studio qui allait être trop gros pour moi seul.

-------

N'hésitez pas à réagir et merci pour les 350 vues <3

En écoutant pleurer le ventOù les histoires vivent. Découvrez maintenant