Lucie ne savait pas où elle était. Dans une maison ? Peut-être. En tout cas la pièce où elle se trouvait n'était pas éclairée. Elle était allongée sur un lit, une forte odeur d'urine provenait des draps. Les murs étaient couverts d'inscription et de dessin, ils semblaient avoir été fait avec les ongles. Le sol était sale, personne n'avait fait le ménage depuis au moins des lustres, une fine couche de poussière recouvrait le parquet, des restes d'aliments avaient pourri dans un coin de la chambre. Des rats se baladaient sur le sol.
La jeune femme avait peur, elle était perdue, seule dans cette grande pièce sombre et vide. Des larmes commencèrent à couler le long de ses joues. Elle mit une main sur sa bouche pour étouffer ses sanglots qu'elle peinait à retenir.
Elle ne savait pas pourquoi mais elle ne devait absolument pas faire de bruit, elle était en danger, prisonnière dans cette chambre. Elle entendit au loin quelqu'un s'approcher lentement de sa chambre. Il allait entrer, Lucie allait être tuée de sang froid, sans que personne n'ai eu vent de son existence, personne pour se souvenir d'elle, pour la pleurer, pour l'aimer. La porte s'ouvrit dans un grincement sinistre, dévoilant un être fait de fumée noire et aux yeux rouge sang. Des enfants arrivèrent alors, courant vers Lucie pour la frapper, l'insulter, l'humilier, lui couper les cheveux, la détruire.
Lucie n'était plus rien, à part sa propre ombre. Mais elle aperçut une lumière, une lumière douce et chaleureuse, qui la réconforta dans son malheur. La jeune femme tendit la main vers elle, essayant de l'atteindre, mais elle se faisait tirer loin d'elle, vers les ténèbres rempli de ses cauchemars les plus sombre. Elle put discerner ce qui se trouvait à l'intérieur de cette lumière : une cuisine. Une femme préparait un bon repas pendant qu'une fillette jouait à ses côtés avec un grand pull bleu sur ses épaules.
On l'entraînait loin de sa famille, loin de ses rêves et espoirs, loin dans un endroit froid et sans vie, sans aucune once de bonheur, de joie, d'amour. La tristesse et la peur emplissaient son cœur, le brisant, la laissant seule en train de sangloter, priant pour qu'on vienne la sauver.
Mais personne n'était venu.
Lucie s'éveilla, les yeux larmoyants, la bouche sèche. Elle crut un instant qu'elle était morte, que son corps était en décomposition sous une pierre tombale. Mais elle respirait encore, la jeune femme se trouvait dans la cabane de pierre dans Waterfall, Sans était à l'extérieur avec un sac de course, préparant un petit déjeuner en fredonnant un air de musique.
L'humaine se redressa, essuyant les quelques larmes qui coulaient sur ses joues. Elle ne savait pas quoi penser de ce rêve plus qu'étrange. Son cœur bâtait la chamade, elle était couverte d'une bonne sueur. Elle enfouit son visage dans ses mains, elle avait peur, bien qu'elle ne sache pas de quoi, mais ça la terrifiait. Elle voulait oublier cette cuisine, cette femme, cette fillette. Quoi que ce songe signifiait, Lucie ne voulait pas le découvrir. Elle se leva, respirant profondément avant de sortir du cabanon, rejoignant son ami squelette pour le repas du matin.
— Salut, ça va ? Bien dormi ? Demanda Sans, tout sourire.
— Pas vraiment, mais ouais ça roule, et toi ?
— Super bien, je suis allé chercher les provisions qu'à acheté Fuku, on a de quoi tenir au moins une journée, annonça t-il en dévoilant le contenu du sac plastique.
Lucie vit qu'il y avait du pain, plusieurs sandwich et d'autre produit à l'intérieur, elle remarqua aussi une petite radio bleue, ce qui l'intrigua énormément. Le squelette l'a prit dans ses mains et l'alluma. Bien qu'elle ne captait pas très bien, ils purent facilement discerner ce qu'elle transmettait.
— Ma nièce nous l'a passé pour qu'on ne soit pas totalement coupé du reste de l'Underground, expliqua t-il, d'ailleurs les infos vont bientôt être diffusées !
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Soulstale partie 1 : Le prologue
FanfictionSuite à de malheureux événement après une fin pacifique, Frisk décide de rester vivre avec Toriel dans les Ruines. Les monstres continuent alors de vivre paisiblement dans l'Underground, pourtant un danger plane au dessus d'eux et seul Sans semble e...