1

189 53 40
                                    

Amaya, elle n'avait jamais été seule.

Dès son plus jeune âge, elle avait toujours facilement réussi à se faire des amis.

C'était souvent elle qui faisait le premier pas, qui osait adresser la parole aux autres, et c'était quelque chose qui rendait ses parents fiers.

Elle ne portait jamais de jugements et ne mettait aucune barrière due à l'âge, l'origine ou le physique.

Amaya, elle aimait tout le monde, et tout le monde l'aimait.

Elle savait sourire sans être hautaine, elle savait rire sans être moqueuse, et elle savait parler sans jamais critiquer.

On lui confiait nos peines, nos souffrances et nos problèmes.

On attendait d'elle des réponses, du soutien et de l'aide.

Elle était là à chaque chute et nous tendait la main pour qu'on se relève.

Elle redonnait confiance aux plus anxieux, elle réconfortait les plus démunis et elle consolait les plus abandonnés.

On appelait Amaya quand ça n'allait pas, et elle répondait présente à chaque fois. Puis, lorsque tout s'améliorait, on l'oubliait, on lui tournait le dos et on retournait voir ceux qui nous avaient blessés.

Ça ne la dérangeait pas. Elle n'avait jamais rien connu d'autre, de toute façon.

Amaya, c'était la roue de secours, c'était le mouchoir que l'on jetait après l'avoir utilisé, c'était le rayon de soleil qu'on emportait dans l'obscurité, c'était la fleur qu'on arrachait pour une courte seconde de gaieté.

Elle nous donnait tout, sans attendre aucun remerciement ni contrepartie.

Mais il y eut un moment où Amaya n'eut plus rien à donner. Où on lui avait pris toutes ses joies et tous ses plaisirs.

Et à ce moment là, lorsqu'il ne lui resta plus la moindre goutte de bonheur, Amaya disparut.

AmayaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant