Le dernier dragon

Chapitre 64 : Rois, serviteurs et animaux spirituels

-Yulong Zhu, Yulong Zhu !

- A-Tian ? Qu'est-ce que ?...

- Ne vous levez pas, restez allongé.

- Pendant combien de temps suis-je resté inconscient ?

- Cela fait bien cinq heures.

- Cinq heures ?

- Que vous est-il arrivé ?

- A-Tian, je t'ai déjà dit qu'en privé tu pouvais me tutoyer et juste m'appeler par mon prénom.

- Désolé....

- Ce n'est pas grave, ne t'en fais pas. Je comprends que tu as du mal à faire preuve de familiarité mais nous sommes intimes, pas besoin de formalités

- Hum, hum je suis là aussi. répliqua une petite voix que Yulong reconnu tout de suite. Il s'agissait tout simplement de Wei Bei qui avait repris sa forme de lapin

- Oh désolé ! Je ne t'avais pas vu !

- Ne vous en faites pas, Jeune maître. Vous étiez concentré sur le général.

A cette remarque de Wei Bei, Yulong se mît à rougir . Certes ce n'était plus vraiment un secret que lui et Qiao Tian s'aimaient mais le regard qu'avait lancé l'animal spirituel l'avait quelque peu embarrassé.

- Je suppose que je vais vous laisser seuls hein.

- Wei Bei.

- Mh ?

- J'aimerais aussi que tu veille sur Chang shidi.

- Comptez sur moi . Sur ce.

Le lapin se retira en prenant soin de bien fermer la porte derrière lui, laissant Yulong et le général en tête à tête.

- Hum... Alors, quand  vas-tu m'apprendre ce que tu sais ?

- Je suis désolé Yulong Zhu mais je...

- Tu ?

- Je ne pense pas pouvoir...demandez à quelqu'un d'autre. N'avez-vous pas d'autres shizun ?

-Je pensais que tu connaissais des méthodes que d'autres ne pourraient m'apprendre.

Yulong prît par derrière la nuque de Qiao Tian et approcha son visage du sien.

- Que ?

- Je vois quand tu me caches quelque chose. Que me caches-tu ?

- Je ne peux rien vous dire...

Yulong fronça des sourcils et lâcha le général qui s'écarta. Il prît un air plus sévère et un ton sec. 

 - Tu peux partir maintenant. Je n'ai plus besoin de toi pour l'instant.

- Yulong Zhu...

- Pars.

- Bien.

Qiao Tian s'en alla, comme demandé et quitta la pièce. Il s'en voulait de ne pas dire la vérité à celui qu'il aimait mais il n'avait pas le choix.  Il ne voulait pas être un fardeau pour Yulong, et, surtout, il ne voulait pas l'inquiéter. Voir son roi en agacé lui causait un pincement au cœur mais il devait faire avec, il en avait décidé ainsi.

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Pendant ce temps au royaume de  Zhîguang, le roi Zhî Tao buvait du thé en lisant des rapports. Son chat préféré, Ding Dong, était allongé à côté de lui et ronronnait. Il l'avait depuis son enfance et savait qu'il ne s'agissait pas d'un chat ordinaire. Alors qu'il n'avait que huit ans, il entendit son chat parler à un autre animal , un lapin ou quelque chose dans le genre. Il avait pourtant gardé le secret en se disant que si Ding Dong voulait le lui dire, il lui dirait. Il n'était pas de nature à forcer quelqu'un à parler si il n'en avait pas envie. Zhî Tao croyait en tout un tas de choses, en tant que chef d'une secte de cultivation et cultivateur lui-même, toute chose surnaturelle lui paraissait naturelle. De plus, il avait déjà accueilli au sein de la secte des non humains tels que des démons venus parfaire leur éducation spirituelle et magique. Lorsque la guerre des royaumes éclata à la Cité du Ciel, ces démons l'avaient aidé même si le Long Guojia ne l'avait pas forcément vu d'un très bon œil. C'était aussi à cet époque qu'il rencontra Bai Dong, alors un jeune homme aux yeux vifs, ambitieux et plein d'énergie. Chaque bataille les avaient rapprochés et il en avait fait son second. Pour former une alliance avec son royaume allié, il avait de base prévu de marier son second à la princesse Rong Jia Li mais les deux partis concernés avaient refusé l'alliance et le jeune roi abandonna donc l'idée. Il n'avait pas non plus pu établir une alliance entre le prince Long nouveau-né et sa cousine. L'entente entre le Zhîguang et le Long Guojia était donc purement de nature politique et reposait sur la confiance mutuelle entre les deux gouvernements.