Les squelettes s'en mêlent

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Des pas, des sons, des tambours Inquiétants.

Dépression.
L'une dans la main
L'autre dans le cœur.
Ça s'agite, ça se bouscule à l'intérieur et à l'extérieur.

Des regards , des rires.
Yeux hagards, mains tremblantes.
Ça parle, ça cris, et ça bois
Ça abois, ça hurle, ça ce déchaîne au fond de moi
Un doigt se tend. Suivi de milliers d'autres.
Mon ventre se tord, mes boyaux font la Java.

Qu'on ils tous à me fixer ?
Je suis mise à nue, violée sous mes propres yeux.
Et les sourires se font plus narquois
Mon cerveau en ébullition, il fond!
Courage!
Ce ne sont que des zombies ,
Vivants physiquement mais morts mentalement.

Je suis une déesse, apeurée , à pleurer
Les regards se durcissent, pétrissent.
Je ne suis pas de leur monde , je n'ai ni dieu, ni maître , ni famille, ni patrie , ni drapeau , ni compassion, ni empathie.

Je La voit, à travers leurs yeux, j'y vois,  mes vices, mes tords tordus, mes remords, mes espoirs.
Il faut que je m'éloigne de ces insectes suceurs d'âme .

Et puis tout se met à tourner,
Une désastreuse farandole de squelettes bavant, rieurs.
Ils m'entourent ,me serrent dans leurs bras froids et osseux.
Ils ricanent, encore et encore, octaves après octaves , entravent, transperçant mes tympans ,en sang.
Hurlants bruyamment des propos ridicules, et con descendants.

L'angoisse est la , la Bête s'éveille, elle éructe, s'irrite, crache et gronde, sourdement.
Je la sens grimper , monter , ramper, tel un serpent.

Je chauffe, je bout je suis Elle,
Elle e(s)t moi.

Elle me brûle le corps, incendie mon âme et réduit mon coeur à néant, son poison s'immisce dans mes veines figées, glacées

Le Feu et la Foudre s'emparent d'émois.
Les squelettes ont disparus.
À la place des yeux.
Des bleu, des rouges des vers verts, des noirs, des fauves, des mauves, des tordus, des crétins.
Et une voix qui crie sans cesse.
Elle se rapproche, me chuchote des mots pesants, des mots pressants, oppressants. Apesant'heures.

La Fureur se joint à ce triste festival
de Sensations.
Sensations fortes, sensations mortes, plaisir et douleurs.

La Bête ! Une bouffée non oxygénée s'empare de moi. Je suffoque, me noies, quel délice ! Mes sens aux aguets.

Je lèvres mes yeux que je sens brûlants.
Tous les regards me fixent, attendant une suite.
La voix s'est tue, elle m'a pénétrée, je la sent, à la place de mon cœur, qui, lui est aux abonnés absents.

Ma bouche est sèche, mes poings se serrent.
La voix entre dans ma tête et se place à côté de mon Diable.

Un conciliabule se met en place, sourde de leurs combats, je me concentre sur mes doigts.
Contrôle, contrôle , contrôle.
Contrôle la Bête

Excusez moi, auriez vous l'heure s'il vous plaît ?



Sans NomOù les histoires vivent. Découvrez maintenant