Un gouffre , et du néant.
Tourne et tonne. Cerveau en braise.
On se creuse dans du vide, le vide est salement propre. Du vide, des cendres, des braises ardentes, des baises sans ardeurs.
Tic tac, l'horloge tourne à l'envers .
Les chiffres s'inversent.
Se transforment en énormes pattes noires.
Qui grimpent inlassablement .
La gorge est un puit profond, et sec , ridé, strié par le temps qui passe.
On le lacère du fouet de l'ennui .
L'ennui est un gouffre.
Le gouffre, le néant.
Tout est vide, le noir, du brouillard, des bruits d'orage qui tonne et détonnent dans les cœurs .
Les miroirs explosent un par un, en mille morceaux.
Des mots qui tournoient.
Brasier dans le bide. La colère qui enfle, enfle, enfle. Les corbeaux tournent , tournent, hurlent et murmurent , dans les tympans qui rage, de dents. Qui croque, toujours croquer, déchirer, arracher, sans arrêt, mécanique, j'entends l'instinct ?
On déraille, le train saute.
Une claque, des fêtes. Trou noir. Aspire.
La langue aussi est un fouet , fouette les palais tourmentés .
S'enfonce dans les palais mou de rien, de vide, de néant, de gouffre, de vide, percé, troué, saignant, saigné, le roi règne, araignée . Au plafond, cent plafonds, sans plafond, du gris, le ciel est gris, les yeux sont gris, vide, du néant, des pupilles dilatées rouge cendre, grises, noires.
Des Sladja qui pince, griffe et griffonne nos viscères. Les écartes pour en faire sortir des cancers. Des minis planètes tueuses.
On voudraient être ailleurs. On ne fait rien, on recule, croyant avancer , on pédale, on avance saut de coeur, relents mort.
L'avenir est un leurre un piège tendu, pendu à des corps, vos corps, morts, bercés par le vent , les os se fouettent entre eux, ils oscillent dangereusement, dans le gouffre.
Du froid, néant, froid, qui enserre, les pattes des corbeaux sont froides. Comme la mort. Mais la mort est brûlante. L'amour, la mort, le destin. Bagatelle. Des mirages enfumées par des cigarettes ternes.
On se perd, on se trouve, se retrouve, s'enlace, se tue. Souffle souffle. Cauchemar, du vide, des escaliers, encore, escaliers, colimaçon.
Ni aujourd'hui, ni demain, ni hier . L'hiver, l'automne les couleurs de l'automne, l'eau tonne, des violons qui tangue, et tinte on s'envole, on tourne, les âmes tourmentées se sont réunis. Elles se tiennent l'âme par lames par larmes. Rien ne coule.
Tout s'écoule.
C'est cool.