Chapitre 11

212 8 2
                                    

PDV Okami

Le neuf septembre. C'était la Silver Week, et cela faisait une semaine que nous avions repris les cours. Karasuma nous avait annoncé que, si Koro était victime d'un assassinat de groupe, la prime serait alors de trente milliards de yens. Cela encourageait donc les plans de groupe.

J'avais toujours la sensation que quelqu'un me suivait, c'était étrange. J'avais fini par en parler à Karma, qui m'avait dit de ne pas m'inquiéter. Il savait que je saurais tôt ou tard ce qu'il se tramait.

Kayano nous avait demandé de venir à l'école durant la Silver Week. Des oeufs de poule allaient être détruits en masse à cause d'une surproduction nationale. C'était du vrai gâchis, et c'est pourquoi elle avait imaginé un plan pour sauver ces oeufs et tuer Koro en même temps.

On alla dans la cour, une fois que Karasuma lui ait dit que tout était en place. Un moule à flan géant était installé dans la cour, bâché. Son plan était de construire un flanc géant. Koro était tellement friand de sucrerie que Kayano et lui en avaient mangé une quantité incroyable à la pause, il y a quelques jours. Il avait émis le souhait d'un jour pouvoir manger un flan aussi grand que lui, mais qu'il était trop fauché pour ça. Elle voulait donc réaliser cela, voulant elle aussi manger un flanc géant.

Tout au fond du flan géant, elle compte installer discrètement une bombe et des billes anti-sensei. Et quand le professeur arriverait à proximité, on ferait sauter le flan. Cela avait une chance de marcher, puisque le poulpe devenait fou quand il s'agissait de gâteaux et de sucrerie, faiblesse que je partageais avec le poulpe.

C'était étonnant de voir Kayano prendre les devants, elle qui était toujours en retrait dans les plans. On décida alors de s'y mettre, Koro n'étant pas là.

On débâcha le moule à flanc et Kayano annonça que les oeufs avaient déjà été battus grâce à l'accès aux machines de l'usine à mayonnaise que nous avait fourni Karasuma. Le gouvernement nous aidait, comme toujours.

On avait chacun un tablier et un foulard dans les cheveux. On mélangea alors aux oeufs du sucre, du lait et de l'essence de vanille pour le goût. La verte nous dirigeait d'une main de maître, elle semblait experte en pâtisserie. Ce genre de choses avait déjà été fait à la télé mais le flanc s'était effondré sous son propre poids. Mais Kayano avait tout prévu : en plus de la gélatine, elle comptait utiliser de l'agar-agar, dont les fibres permettront de consolider le tout. De plus, il avait une température de fusion plus élevée que la gélatine, ce qui était pratique vu que le soleil tapait fort en ce début de septembre.

On envoya la première salve d'ingrédients avec de gros tuyaux d'usine. Les couches seraient de plus en plus crémeuses au fur et à mesure qu'on montait. Kayano avait même prévu des coulis de fruits et de la mousse emballés dans du film comestible, afin de créer une variation de goût de temps en temps, pour que ce ne soit pas lassant. Elle avait tout pensé de A à Z.

Une fois le moule rempli, on mit le couvercle et on lança le refroidissement. Le moule avait un système réfrigérant intégré et un liquide circulait dans des tuyaux transversaux pour refroidir l'intérieur. Le flan était si gros qu'il devait être refroidi de l'intérieur et de l'extérieur.

« Tu as vraiment poussé ta maîtrise de la préparation du flan. Tu es un vrai petit génie quand tu veux ! , la félicitai-je.

— Oui, j'ai étudié aussi bien l'aspect physique que l'alliance des saveurs. »

On se réunit sur les marches et Karma félicita la verte, lui demandant si elle avait eu inventé ce plan juste après avoir lu l'article sur les oeufs, ce à quoi elle répondit à l'affirmative. Elle voulait en faire un depuis longtemps et a profité du fait que c'était le gouvernement qui payait pour le faire.

La louve de la classe EOù les histoires vivent. Découvrez maintenant