Chapitre 22

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PDV Akiko

Je pris une feuille de brouillon et fis quelques calculs.

« Non, si je fais comme ça, je vais perdre trop de temps et je ne pourrais pas le finir. », concluai-je après un coup d'oeil à ma montre.

J'observai le sujet avec attention et quelque chose me sauta aux yeux. Ce problème pouvait en réalité être résolu sans formule compliquée.

« J'ai réduit le cube à plusieurs petits cubes. Les autres cubes entourent celui dans lequel je me trouve, ce qui signifie que la même structure se répète à l'infini, comme la maille qui compose une molécule et qui se répète un nombre infini de fois. Dire que c'est au programme de sciences de première... tous ses cubes qui entourent le mien peuvent symboliser mes amis. Chacun de nous a son propre talent, ce qui le rend unique. Nous sommes tous égaux malgré nos forces et nos faiblesses différentes. En se focalisant sur les autres, des fractions de mes amis apparaissent dans mon espace. On se complète les uns les autres, nous formons un tout. Si nous sommes égaux et que nous formons un tout, cela veut dire que tous ces cubes ont exactement la même taille. Les cubes sont à volume et à distance égale les uns des autres. Si on réunit tout cela sous la forme d'une boule, et qu'on la divise en huit parts égales, chaque part représente un huitième du cube de chacun de mes amis. Moi, je suis au milieu, entouré de huit huitièmes, appartenant chacun à mes amis. Dans ce cube, il y a moi et huit huitième de personnes. Au final, il y a moi et une personne entière, parce que huit huitièmes est égale à un. Cette personne est mon égal et partage le même territoire que moi. Donc, je dois calculer la moitié du cube, parce que c'est l'espace que cette personne n'occupe pas. C'est donc a au cube divisé par deux. C'est facile en fait !! »

Inutile de s'éterniser en calculs. Comme en assassinat, un seul tir bien visé pouvait atteindre notre cible dans le mille. Ici, un seul calcul précis et simple pouvait résoudre ce problème.

Comme j'avais fini dix minutes avant la fin, je pris le temps de me relire et de corriger mes éventuelles erreurs. Puis je rendis ma copie et sortis avec la classe.

« J'aurais jamais cru dire ça un jour, mais j'ai plus un neurone... en tout cas, c'est grâce à vous tous que j'ai résolu le dernier problème.

— Ah oui ? , s'étonna Isogai.

— Oui. En arrivant dans cette classe, je ne pensais qu'à une seule chose : moi. Je ne pensais qu'à moi et à ce que je voulais. Mais cette classe m'a appris que penser aux autres pouvaient nous rendre infiniment plus fort que penser à soi-même. C'est parce que je voulais vous défendre que j'ai battu le Dieu de la Mort avec Karasuma. Si j'avais voulu le tuer, c'est lui qui m'aurait descendu. En arrivant dans cette classe, j'aurais sans doute été incapable de résoudre ce problème dans les temps. Vous m'avez aidé à voir les choses sous un autre angle, alors merci. Sans ce que vous m'avez appris, je n'aurais pas réussi.

— Ravie qu'on ait pu t'apprendre au moins un truc. Tu nous apprends plein de choses mais, nous, on pensait qu'on ne t'apportait rien, fit Kayano.

— Vous m'apportez bien plus que ce que vous pensez, et que ce que je dis. Grâce à vous, j'ai enfin eu le courage de chanter devant d'autres gens que ma famille, même Karma ne m'avait jamais entendu chanter avant. Bon, allons manger. C'est moi qui offre ! Choisissez l'endroit ! »

Quelques jours après, Koro avait nos résultats. On ressentait tous la pression, ces examens avaient été particulièrement difficiles. Si moi, je le ressentais, je n'imaginais pas mes amis.

Il nous distribua à mach 20 nos copies et proposa de jeter un coup d'oeil au classement avant de les corriger.

Il se tourna pour afficher les résultats. Mon coeur battait la chamade et tous mes camarades se penchèrent en avant, à la fois anxieux et impatients de découvrir le classement. On se leva tous et on s'approcha du tableau.

La louve de la classe EOù les histoires vivent. Découvrez maintenant