Chapitre 9

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PDV Okami

« Akiko, fais quelque chose ! , cria Terasaka.

— Je... je peux pas ! Il est très difficile pour un assassin de quitter le mode tueur-assoiffé de sang. Quand cela m'est arrivé, seuls mon Maître et Irina ont réussi à me faire revenir, avant que je ne me fasse tuer !

— C'est toi l'assassin ici ! Tu as forcément une idée !! », insista Nakamura avant de se tourner vers Karasuma.

L'angoisse me paralysait la gorge. Tout le monde voulait à tout prix que je trouve une solution, mais je ne pouvais même pas marcher ! Je n'allais jamais pouvoir intervenir. Blessée, j'étais redevenue Akiko, cette fille faible incapable de faire quelque chose, au pire moment.

« Qu'est-ce-que je peux faire ? Je ne peux pas marcher et au moindre mouvement, ma blessure me lance. Je dois forcément pouvoir faire quelque chose !! »

Mon regard de plus en plus paniqué se posa sur Karasuma, qui gardait un oeil sur la situation. Ma conversation avec lui, puis avec Irina, me revint en mémoire. J'étais clairement en état de faiblesse, dans l'incapacité d'attaquer ou de me battre. Okami ne pouvait rien faire. Mais, et si Akiko avait une chance ?

Présentement, la seule arme qui me restait était ma voix. Je l'utilisai pour attaquer, immobiliser ou assommer mon ennemi à distance. Okami était dans une démarche d'attaque dans un combat. Akiko avait toujours défendu les autres en priorité.

Et si j'utilisais ma voix en défense ? Et si, mon incapacité à pouvoir attaquer présentement, pouvait devenir une force ?

Irina avait dit que ma voix avait toujours réussi à m'apaiser et à l'apaiser elle quand elle allait mal. Alors, si j'essayais ? En défense, ma voix pourrait peut-être attirer l'esprit de Nagisa et le calmer pour que quelqu'un puisse le raisonner ensuite. C'était complètement fou, mais ma voix était la seule arme que je pouvais encore utiliser. Je l'avais toujours utilisé en attaque, et c'était peut-être là mon défaut. Avec de l'entraînement, elle pourrait servir en défense, sous différentes manières.

Les élèves échangeaient avec les deux profs, seul Karma gardait un oeil sur moi.

« Quelqu'un doit l'arrêter ! , s'inquiéta Koro.

— Karma... aides-moi à me lever.

— Tu es sûre de toi ?

— J'ai une idée en tête. Je sais pas si ça va marcher, c'est quelque chose que j'ai jamais fait et dont je viens de prendre conscience. Si cela marche, quelqu'un pourra le raisonner. Mais avant, il faut que quelqu'un attire son attention pour que j'intervienne.

— Je m'en occupe. », fit Terasaka.

Karma me releva de la même manière qu'un peu plus tôt et me fit avancer un peu, sans me lâcher. Terasaka lança une de ses matraques électriques, qui frappa le dos de Nagisa. Il sursauta et je pus intervenir. J'ouvrai la bouche et commençai à chanter.

Mon plan eut l'effet escompté, Nagisa ayant fermé les yeux pour mieux se concentrer sur la musique. Un léger sourire commença à apparaître, et Terasaka en profita pour terminer de le raisonner.

« Qu'est-ce-qui te prend Nagisa ? Tu t'enflammes beaucoup trop vite ! Quand ce taré a fait sauter les antidotes, tu m'as regardé avec pitié, je l'ai bien vu dans tes yeux ! Il faut que t'arrêtes, c'est pas la peine de te faire autant de soucis pour moi espèce de sale petit avorton ! Et puis, je suis sûr qu'avec un peu de repos, je me débarrasserai de ce foutu virus en un rien de temps !

La louve de la classe EOù les histoires vivent. Découvrez maintenant