Un autre garçon dans mon espritJe n'ai jamais parlé de lui à travers ces chapitres. Comme si j'avais peur de le corrompre avec tout ce que j'ai pu écrire. Comme si j'avais peur qu'il devienne, lui aussi, une blessure... Comme les deux autres garçons qui m'ont inspiré à écrire sur l'amour et les peines de cœur.
Mais crois qu'il est temps de lui faire une introduction, même s'il ne m'a pas (encore) blessé. Il faut bien souligner le positif.
Vous savez, cela fait des mois que je le côtoie. La vie a fait en sorte qu'on se rencontre à un endroit où il est assez difficile de s'ignorer. Je n'ai pas été attirée vers lui dès nos premières rencontres : au contraire. Il n'était qu'un gars avec qui je devais passer des heures et des heures. Et puis, on a commencé à parler. Encore une fois, la magie n'a pas opéré dès ses premières paroles, telle une sirène qui attire les matelots. C'est plutôt difficile d'être charmée lorsqu'un inconnu décide d'utiliser le sarcasme et l'ironie comme langue maternelle. Je me sentais complètement stupide, face à lui. Je me faisais prendre à chacun de ses pièges à la con. À un point tel que je me suis ridiculisée en disant qu'une carte représentait le Canada, alors que c'était les États-Unis. Il en a beaucoup ris, soit dit en passant.
Après quelques fois à le revoir, j'ai fini par m'habituer à ses répliques, pour même être capable d'y répondre. J'étais moins sur la défensive et lui aussi. C'est probablement à partir de ce moment, que l'histoire commence. Tout commence par une faiblesse, lorsqu'on parle d'amour.
J'apprenais à le connaître, ce que j'ai peu l'habitude de faire. J'ai lui ai découvert rapidement des qualités. Ah, des qualités! Je lui en trouvais constamment. Intelligent, drôle, authentique, attentionné, déterminé,...
Et puis, il y a une journée où la réalité m'a percuté : on jouait à un jeu dangereux. Le problème étant que j'aime jouer, mais que perd toujours. Qu'il en soit conscient ou non, on jouait avec le feu. Ce qui est impossible possède toujours un charme inexplicable, j'imagine. Plus le temps passait, plus on constatait notre relation fusionnelle. Je devais le connaître dans une autre vie. On n'avait pas prévu que tout se passe aussi bien entre nous, je crois.
Et puis, aujourd'hui, il me manque beaucoup. Dû aux circonstances, je ne peux évidemment pas le voir. Dire que j'aurais pu le revoir si la quarantaine avait été instaurée un jour plus tard. Me voici donc en train de déverser des mots sur un gars, qui mériterait un roman à lui seul, tellement il y en a long à dire à son sujet. Pour une fois, peu m'importe, s'il m'aime ou non. Honnêtement. Je sais qu'il tient à moi et il sait que je tiens à lui. C'est tout ce qui compte, au final.
J'espère que vous trouverez ce genre de lien, un jour, car il vaut plus cher que n'importe quelle histoire d'amour.