J'aurais fait le tour du monde ; si, loin de Toi
À cent pieds sous terre : J'aurais, pour toi
Voulu aller dans l'autre monde et contre Toi
Échangé ma vie, et anéantir les pourquoiAu passé je parle, et ne parlerai qu'au passé
Au passé j'écris, tel passé passé... au grill
Ni voix ni bras ne m'ont dans le passé bercé
Tu t'en es allée, Ô Mère ! Et tu m'as laisséPour me donner la vie, à la tienne tu cédais
Tant tu criais, portant mes premiers cris
Fut-ce la mort, ce bel ange que tu attendais
Pleurer, ô Mère, jamais tu ne m'entendisUn heureux avènement ! Tu répondais ainsi
Aux curieux qui me demandent où tu es
Rien n'ai-je dit pour ainsi dire ; Je répondis
Ma mère ? Tel monstre suis-je, Je l'ai tuéTe porter à mon tour, Ô Mère, je serai prêt
Dans mon ventre ! si ça peut te ramener
Peu importe la souffrance, Moi je voudrais
Rendre la fille, aux familles endeuilléesAvec tes seins, tu ne m'auras jamais allaité
Par ceux d'une autre, veux-je demander
Si par moment, ma Maman ! l'ai-je l'appelé
Serais-je, Ô Mère ! Entrain de t'oublier ?‹‹Enfant👶Posthume›› #1
by Keven©Kevlar
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SuiCiDaiRe
Poetry«[...] que la douleur donne à toute créature / Une voix pour gémir», s'exclama Lamartine dans les Méditations poétiques. "SUICIDAIRE": Forte allégorie d'une déception amoureuse, dont les mots, soumis à un douloureux accent, évoquent, sous couver...