Chapitre 11

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👤PDV Talia

Ce voyage s'annonce vraiment mal. Dès le lendemain de l'arrivée, je finis à l'hôpital. Tout le monde a eût quartier libre pendant qu'on a été bloqués deux longues heures aux urgences à attendre. Le prof a du rester puisqu'il est responsable de moi pendant ce voyage, tandis que Dylan est resté avec moi pendant tout ce temps.

Il m'a porté jusqu'au bout sans jamais se plaindre. Il a vraiment de la force, et il est super attentionné finalement. Mais ne croyez pas que j'ai oublié l'épisode de ce matin.

Un urgentiste vient vers nous, Dylan me porte et me pose sur un lit dans une chambre.

-Alors, dîtes moi tout.

Je lui explique donc la situation, il regarde mon genoux.

-Vous vous êtes déboîté le genoux mademoiselle... Smith.

J'ouvre grand les yeux.

-Je vais me faire opérer ?!

Il se met à rire.

-Non rien de tout ça, je vais devoir le remettre en place. Ça va un peu faire mal, ça va craquer mais n'ayez pas peur. Vous aurez une attelle par la suite.

Je soupire longuement. Je veux pas d'une attelle ! Et encore moins qu'il me démonte le genoux.

-Vous êtes prête ?

J'ouvre grand les yeux. Non non non ! Dylan me tend sa main en souriant.

-Serre la aussi fort que tu veux. Ça te va ?

Je me mord l'intérieur de la joue et saisis sa main. Je ferme les yeux tandis que l'urgentiste se rapproche de mon genoux. Mon cri retentit en même temps que le craquement et ma main serre encore plus fort celle de Dylan.

-C'est bon c'est finit !

J'ouvre les yeux en grimaçant. Pas de sang nul part c'est le principal.

-Vous voyez, ce n'était pas si terrible que ça. Vous avez vos papiers d'identité sur vous ?

-Honey tu peux lâcher ma main maintenant, me murmure Dylan à l'oreille.

Ah oui j'avais presque oublié ! Je lâche sa main et vois la trace de mes ongles dans sa paume. Je m'excuse et sors mes documents de mon sac. Je les donne à l'homme qui part me laissant seule avec Dylan, et il revient au bout de quelques minutes avec une grande attelle. Je vais devoir mettre ça ? Je soupire longuement, il vient me la mettre, puis me tend des béquilles.

-Ma mère a eût la même attelle à notre âge.

Je lui souris, quelle coïncidence. Je me lève, remercie l'homme et va à l'accueil signer des papiers avec le prof. On sort près d'une demi-heure plus tard.

-Eh Dylan, tu dis que ta mère avait la même attelle. Elle la supportait bien ?

Il éclate de rire.

-Tu déconnes, elle a pété un plomb !

Je me met à rire à mon tour, ça se comprend. Le prof se rapproche de moi.

-Je suis désolé qu'il vous soit arrivé ceci, vous serez dispensée des activités qui ne vous intéressent pas.

-Ce n'est pas de votre faute ne vous en faîte pas. Mais ne me tentez pas monsieur, parce que la seule chose qui me tente c'est le shopping.

Il se met à rire.

-Vous aurez plus de quartier libre dans ce cas, et pour ne pas être seule vous pourrez être accompagnée de vos camarades de chambre.

Je lui souris, on retourne à l'hôtel où tout le monde est présent. Ils sont dans le salon du rez-de-chaussée. Plusieurs personnes viennent me demander comment je vais ce qui me fait très plaisir. On s'inquiète pour moi à ce que je vois. Je les salue et pars seule dans la chambre après avoir demandé la carte à Dylan.

Il faut que j'appelle ma mère pour lui dire. J'ai insisté pour que le professeur ne l'appelle pas à l'hôpital sinon elle serait venue dans la limousine de Smith avec mon père et mon oncle.

Elle décroche rapidement, j'espère que je vais avoir suffisamment de réseau.

-Coucou ma chérie, comment tu vas ? Me demande-t-elle.

-Ça va à peu près. Je me suis déboîté le genoux lorsqu'on était dans les montagnes. Je sors de l'hôpital avec une attelle et des béquilles.

-Quoi ?! Crie-t-elle. Mais pourquoi tu n'as pas appelé avant ?! Tu veux que je vienne te rechercher ?!

-Ne t'en fais pas maman je vais bien, et je vais profiter pour la semaine. On se voit dimanche.

-Tu es sûre ? Et tu as dû marcher avec ton genoux déboîté ?!

-Oui t'en fais pas, de toute façon le prof a dit que j'aurais quartier libre. C'est Dylan qui m'a portée jusqu'à l'hôpital.

-En parlant de Dylan, pourquoi est-ce que ton oncle pète un plomb depuis hier ?

-Disons que quand il m'a appelé, Dylan a parlé alors il a découvert qu'on partageait la même chambre.

Des coups retentissent à la porte, je tourne la tête et vois Dylan. Il me fait un petit sourire.

-Désolé de te déranger mais le prof m'a dit de te dire qu'on allait en ville pour manger une glace ou autre. Tu veux venir ?

-Ouais je vais venir. Ça peut attendre cinq minutes ? J'informe ma mère des dernières nouvelles.

-Ouais pas de soucis, je vais lui dire. À tout de suite !

Il referme la porte. Ma mère, au contraire de mon oncle hier, est restée calme lorsqu'elle l'a entendu.

-Il a l'air gentil ce Dylan. Mais vous n'êtes pas qu'à deux ?

-Non je suis avec Alice et son jumeau Tommy.

-Je ne vois pas pourquoi ton oncle s'inquiète autant ! Et en plus il l'a dit à ton père qui pète aussi un plomb. Il dit qu'il n'aurait pas dû te laisser y aller.

Je soupire longuement.

-Je sais que je suis leur bébé à tous les deux mais ils doivent me laisser avoir des amis, même si c'est un garçon. J'ai déjà peu d'amis, alors qu'ils me laissent avoir les amis que je veux.

-Tu sais c'est pas facile pour ton père. Tu es son unique fille et te voir grandir ça lui fait vraiment du mal. Tandis que ton oncle, le fait qu'il ne puisse pas avoir d'enfants avec Madisson, ça fait qu'il te protège toi, et pas l'enfant qu'il n'a pas.

-Je veux bien comprendre pour papa, mais pourquoi oncle Jason et tante Madie n'adoptent pas d'enfant ? Madie m'a dit qu'elle se sentait prête !

-Je sais pas ma chérie, je vais lui faire la morale durant la semaine. Peut-être qu'il aura un déclic.

-J'espère bien. Bon je vais devoir te laisser maman, les autres m'attendent. Bisous je t'aime !

-Moi aussi je t'aime, profite bien et envoie des messages à ton père et ton oncle pour les rassurer si tu peux.

-Je le ferais !

Puis je raccroche et pars rejoindre les autres.

I'm like youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant