Bodypump [KatsuDeku]

#14 Un Héros.

IZUKU

Mon dimanche s'est bien déroulé. Il ne s'est rien passé, malgré la présence de Katsuki. Nous n'avons pas beaucoup parlé, car nous nous sommes baladés, avons mangé ensemble et fait une petite séance de sport. Côté sexuel, il n'a pas tenté une approche et moi non plus. En fait, j'ai l'impression qu'il essaie de m'éviter. Je ne sais pas pourquoi. Il s'est confié et nous avons fait un trait sur ce qui s'est passé, alors pourquoi est-il autant perturbé ?

Je ne peux même pas lui poser la question aujourd'hui, en ce lundi, car il doit travailler et moi aussi. J'arrive à l'agence plus tôt que prévu, je n'arrivais pas à trouver le sommeil quand je me suis réveillé en sursaut ce matin, vers cinq heures. J'ai fait le tour de la ville et de mon secteur pour voir si tout allait bien - c'était le cas. À croire que les vilains ont décidé de dormir et de faire leurs casses la journée. Ils doivent récupérer des forces ces méchants.

- Deku ?

Le touriste. Il éclate de rire. Il lit encore en moi. Pourquoi fait-il ça ?

- Désolé, un réflexe, se défend-il.
- Eh bien, change tes habitudes.
- Je ne peux pas.
- Tu peux y arriver, si tu le souhaites.
- Deku, je n'y arrive pas.

Je me tourne face à lui pour le dévisager correctement, son visage est différent qu'à notre rencontre. Il n'a pas cette petite étincelle joyeuse dans son regard. Il ne sourit même pas. Au lieu de ça, il s'assied sur un des sièges mis en place dans la salle d'attente et il pose sa tête en appui sur sa main.

- Bakugo est passé chez nous, sourit-il. Il a failli se taper mon mec !

Minute... Son mec ? Shoto ? Alors, le petit-ami de ce touriste est l'ex de... Katsuki ?

- Je vois que vous n'êtes pas encore en couple. Eh oui, ils sont des ex ! Ce n'était pas évident de les voir se bouffer les lèvres de cette manière et je ne te parle même pas des gémissements...
- Qu'est-ce que tu veux ? Me méfiai-je.
- Je te taquine ! Je sais qu'il n'y a rien entre eux et que c'est véritablement terminé.
- À quoi tu joues ?
- Je ne joue pas.

Son regard ! Il vient de changer. On dirait... De la détresse ? Il y a bien quelque chose qui cloche, mais quoi ? C'est lui, ça vient de lui, mais il ne peut rien me dire, ni me montrer quoi que ce soit. Il faut que je lui fasse comprendre que j'ai compris, dans un code. Il est sûrement en train de lire mes pensées. Bon, commençons par ça, je veux être sûr que j'ai bien compris. Si tu es sous l'emprise d'un alter, lève-toi et propose-moi un café. C'est tout ce que j'ai trouvé, désolé.

- Et si on prenait un café, toi et moi ? Me demande-t-il en se levant.
- Ici ou dans un vrai café ?
- Ici, c'est plus intime. Je ne veux pas être dérangé par des citoyens.

Bon, il faut que trouve d'autres indices. S'il peut lire en moi, c'est que la personne qui l'utilise ne peut pas lire dans les esprits des autres. Qui est ce vilain ? Quand est-ce que ça a pu arriver ? J'ai tellement de questions et lui, tellement de réponses - j'imagine. Je ne sais pas quoi faire. Je me trouve devant la machine à café et une idée me vient. Aujourd'hui, nous sommes lundi, et lorsque je pense à ce jour, je montre le premier café de la liste, hier, on était dimanche, le café du dessous, avant-hier, samedi, encore celui du dessous. Concentre-toi, Finn. Quel jour est-ce arrivé ?