Ezarel & Moi - Une mission, de l'aventure. +18

Chapitre 6 - La fin d'une race

Entre deux enchantements, j'explique à nos amis ce que j'ai découvert et tout en omettant une partie de l'histoire, Ezarel raconte que nous avons pu constater que leur trancher la tête les réduits bien en cendres.

Nous venons de finir les enchantements quand Valarian nous indique qu'il est l'heure. Les sirènes nous souhaitent bonne chance et alors que nous remontons je sens la suspension du temps.

En ouvrant la porte nous avons l'occasion de commencer notre travaille de capture. Nous trouvons quelques minutes plus tard Chrome et Karenn en train de nous chercher. Ils nous expliquent qu'Eweleïn est en train d'aider Tempos et Sullywania à nous rejoindre. Je ne vois pas le temps – suspendu, passer. Tempos est désormais dans le jardin au côté de Sullywania, Eweleïn l'ausculte, elle semble embarrassée mais heureuse, ces longs cheveux argentés volent au vent et c'est comme si elle vivait ça pour la première fois. Je me sens émue et m'approche d'elle. Tempos a un sourire bienveillant envers nous, il semble soulagé. Nous confirmons avoir enfermer tout le monde, nos sphères sont toutes rassemblées vers le centre du jardin afin d'envoyer les sphères à la cité Pisces pour le moment en pause temporelle.

« Ainsi vieux fou, tu m'as enfin trahi !

_Quoi ?

_Ce n'est pas possible !

_Bonsoir, je me disais bien que le calastrixus de Nez-Zoomi devait avoir la berlue. Le mien avait senti six personnes, pas seulement trois. Je suis le capitaine Skelëtratòn, et il est hors de question que je vous laisse gagner si facilement !

_Pourquoi n'es-tu... Pas pris dans l'arrêt. Du temps, vaurien ?

_Oh, à quelques heures de ma mort j'espérais bien que tu tentes quelque chose. Nez-Zoomi était mon plus fidèle second, il m'avait enfermé dans une sphère de sommeil programmée. Cependant il n'avait pas l'étoffe d'un capitaine et me doutant de tes intentions, je lui ai offert ma sphère mortem ! Quant aux autres, le terme de vermine leur va comme un gant ! Ha ha ha ha ! En fait, je suis venu chercher Sullywania. Je veux l'emmener avec moi ! Cette petite a grandit pour moi, je veux quelle meurt avec moi. »

Lorsque ses dernières paroles retentissent, il sort son pistolet. Il vise et instinctivement je me déplace. Sullywania a vécu enfermée toute sa vie, elle avait 5 ans quand on l'a forcé a devenir une créature terrestre ! Je refuse sa mort ! Ezarel hurle, le coup retenti et la balle traverse la peau de mon ventre. Je m'écroule au sol, je ressens la brûlure de la balle, j'entends un rire assourdissant et des hurlements. Le visage d'Eweleïn se place au-dessus du mien. Après divers bruits que je ne peux pas identifier, j'entends le même bruit que lors de la disparation du rat qui a tenté de me violer dans la bibliothèque. Le capitaine Skelëtratòn doit avoir rendu l'âme. Ezarel m'appelle, je lui dis que ça va, mais c'est faux, j'ai mal. Il me traite d'imbécile, mon cœur bat fort, vite. Le sang afflue dans mes veines, je le sens couler par delà la béance qu'a laissé le tir. Sullywania pleure et demande quelque chose au vieux porteur du sablier. Je respire difficilement et Eweleïn dit qu'on doit absolument panser ma plaie. Il s'approche de moi et fait reculer mes amis.

« Je suis Tempos. Contrôleur du temps universel. Tic. Ton acte de sacrifice. A été vu et jugé. Tac. Je suis Tempos. Juge du temps qui passe. Tic. Au nom des lois universelles. La blessure cicatrise. Tac. Il est temps. »

Un sablier immatériel sort de mon être, enfin, je crois. Peut-être que je délire. J'ai chaud. J'ai froid. Le sablier est immobile au-dessus de moi, puis soudain, des grains rouges remontent et le vent souffle comme en tempête. Au loin le son d'un clocher retentit, et le sablier disparaît. Mon cœur se calme et ma respiration ralentie. Nous le dévisageons tous, il a un sourire énigmatique. Je me sens parfaitement bien, et pourtant on voit la cicatrice de la balle, on voit le trou qu'elle a fait dans le haut que m'a donné Ezarel. Après un regard interrogateur, il m'explique qu'il vient d'effectuer un sort extrêmement ancien. Il nous répète qu'une fois son peuple tout entier libéré, il nous expliquera tout. Alors, après avoir rassuré Ezarel, m'être fait sermonner et remercier, nous avons libéré toutes les créatures de la sphère géante et celle du monde marin. Des pleures et des cris de joies emplissent le château Ōdōtai, nous sommes pris dans les bras des uns et des autres, nos mains sont serrées et c'est comme si l'air chaleureux reprenait le dessus sur les mauvaises années que les chronopasseurs venaient de passer. Derrière nous un grand jet d'eau retentit, la grande fontaine créé une colonne d'eau géante dans laquelle tournoient les sirènes et tritons de la cité Pisces, le spectacle est incroyable et les retrouvailles entre Sullywania et ses frères et sœur est bouleversante. Je me love dans les bras de mon elfe bien-aimé, il resserre son étreinte. La nuit est là, et pourtant la bonne humeur ambiante rayonne plus forte encore que le soleil. Tempos ordonne à son peuple de nous héberger pour la nuit le temps de remettre le château en état d'accueillir et, dès le lendemain matin il nous recevra pour tout nous expliquer.

Nous sommes abriter par deux femmes, l'épouse et la fille de Si-Tik-Gye. Ezarel et moi leur remettons les journaux de bord qui nous ont guidé. L'épouse pleure et Tak-Sigye devenue femme dans la sphère nous remercie. Sa mère remise de ses émotions nous explique que le bateau et dans un sphère minisculi dans la cité Pisces car Sigye-Tok ne voulait pas que ces vandales s'emparent du Cancer. Elle nous indique que leur pouvoir de chronopasseur permet d'accélérer le temps de quelques heures. C'est très pratique pour les voyages mais difficile à pratiquer en navigation. Ils en ont fait leur spécialité et depuis plusieurs générations, seul Tempos qui maîtrise l'intégralité du temps eldaryen et leur famille en sont capables. Grâce aux vivres du château nous pouvons tous manger à notre faim et nous allons très vite nous coucher. Toutes ces émotions nous ont littéralement épuisées. Et puis nous avons forcément hâte d'entendre toute l'histoire demain.