Ezarel & Moi - Une mission, de l'aventure. +18

Épilogue - Tu veux?

Ezarel a l'air ailleurs depuis hier soir. J'essaie de savoir ce qu'il se passe mais il ne me dit rien. Il reprend contenance dès le moment même que ma voix passe mes lèvres, il me sourit et fait comme si de rien n'était. Lorsque la fête se termine nous allons dormir et de nouveau j'essaie de savoir ce qui le tracasse. Il me rassure, rien ne le tracasse. Il accuse le coup des événements. Je le comprends, c'est tellement incroyable ce qui nous est arrivé.

Plus tard.

Voilà maintenant trois jours que nous sommes revenus. Miiko avec l'aide de tout le QG a fait parvenir les courriers donnés par Tempos. Grâce à un livre magique, cadeau de Tempos pour la garde d'Eel qui a sauvé son peuple, nous pouvons rester en contact avec les habitants de Marméïdya. Il peut être pratique pour les urgences, et de fait Miiko dialogue souvent avec Tempos à travers ces pages. Quant à mon amoureux il s'est fait très discret. J'ai comme l'impression qu'il m'évite et cela m'attriste beaucoup. Eweleïn et moi mangeons dehors, l'air est agréable et depuis l'annonce d'un ravitaillement mensuel une certaine quiétude à gagner les habitants du refuge et les membres de la garde.

« Il voulait me brûler sur un bûcher ?

_C'est ce qu'il a dit... Heureusement que ce n'est pas arrivé. Je ne suis pas sûre que j'aurais pu me remettre de ta perte.

_Dis celle qui cours afin de réceptionner une balle avec le ventre ?

_Ha ha ! Encore une fois je l'ai fait d'instinct. Oh mais, ne serait-ce pas ton élu là-bas ?

_Si mais ? Oh, pardon ma belle, mais j'ai rendez-vous avec lui, je n'ai pas vu le temps passé.

_Mais file enfin, qu'est-ce que tu fais encore ici ?

_Hi hi. Merci. Bye ! »

Elle est rayonnante. Je l'envie, un peu. Je touche le collier que m'a offert mon aimé et décide d'aller me reposer dans ma chambre. Alors que j'entre, une énorme bouquet de fleur trône sur le lit. Un sourire égaie mon visage fatiguée, je le prends, dos à la porte et lit le mot accroché au bouquet.

« Tourne-toi. »

Ezarel est désormais devant moi, debout et un peu rougi. Je m'apprête à lui demander si tout va bien mais soudain il se racle la gorge. Son regard plonge dans le mien, sérieux, déterminé. Je garde mes lèvres closent et je me perds dans la contemplation de ses yeux. Il s'avance un peu, juste assez pour être près de moi tout en gardant une certaine distance. Une bulle douce nous enveloppe, et brisant le silence sa voix s'élève.

« Ça fait un moment qu'on est ensemble maintenant. Et cette mission m'a complètement ouvert les yeux. Quand cette balle s'est plantée en toi ou quand cette saloperie d'énergumène avait ses pattes sur toi. Quand tu as bravé ta peur d'être à nouveau une sirène, quand tu as pris sur toi à chaque découverte horrible que nous faisions. Quand tu as appris que ton monde est accessible mais pas à ton époque. Tu as une force, tu as un courage qui m'impressionne et sache que je ne peux pas vivre sans toi. Les larmes me montent aux yeux, il s'approche de moi et plante son regard dans le mien. Je suis loin d'être une bonne personne. Mais je te promets de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour te rendre heureuse. Du coup... Est-ce que... Tu veux devenir ma faelienne ? »

Malgré sa gêne il arbore un immense sourire. Je suis incapable de répondre, je l'embrasse et hoche positivement la tête. Il me passe alors une bague fine et discrète au doigt. Il me prend dans ses bras et nous nous embrassons avidement. C'est donc pour ça qu'il était pensif et distant. Il réfléchissait à sa demande. Je me sens tellement soulagée. Son corps presse le mien et nous tombons dans le lit, il me surplombe et embrasse ma joue, mon cou puis il s'arrête.

« Tu crois que je peux coucher avec la femme que je viens tout juste de demander en mariage sans passer pour un goujat ?

_Tu crois que je peux te répondre de la même manière que lors de ta précédente question sans passer pour une impatiente ? »

Il rit puis dépose une multitude de baisers ardents sur ma poitrine. Très rapidement nos vêtements ne sont plus que des souvenirs sur le sol. Ses mains caressent ma peau, l'une d'elle descend impatiemment entre mes cuisses et s'immisce dans mon intimité. Je gémis, et saisis doucement son sexe entamant un va-et-vient lent dessus. Il soupire contre ma peau, vient mordre la pointe de mon sein pendant que sa main s'active en moi. Tout comme lui j'accélère la cadence et très rapidement je bouge de moi-même sur ses doigts. Il reste debout et me positionne au bord du lit. Il me pénètre lentement et un soupir d'aise nous échappe. Il me regarde et je me sens comme soumise à ses désirs. Le fait qu'il me surplombe d'aussi haut m'excite et je l'incite à bouger. Il commence à aller et venir en moi, mes mains attrapent la couverture, il se penche et vient lécher la pointe de mon sein. Par moment sa main vient claquer mes fesses, je ne suis que plaisir et mon corps lui appartient complètement. Il donne des coups plus puissants, plus rapides. Son regard est enfiévré et au comble du plaisir il se déverse en moi, je cris et il se laisse tomber contre moi. Nos respirations se complètent, bruyantes, fortes, courtes. Je lui souris et lui propose de nous poser dans le lit pour un câlin chaste. Je suis heureuse et je m'endors très rapidement dans ses bras.

« Dors bien ma belle. Je t'aime.

_Je t'aime aussi, mon elfe à moi. »

FIN.