Greg et Nelly roulèrent longtemps et bientôt les montagnes bordèrent la route, surmontées de splendides conifères. A la faveur d'une route secondaire, ils s'enfoncèrent dans la montagne et trouvèrent un coin ombragé. Là, ils se couchèrent sur un sol tendre et moussu, et ils s'enlacèrent longuement. L'odeur de l'humus était forte et agréable. Nelly fit part à nouveau de ses craintes à Greg. Désormais, ils étaient des parias. Greg expliqua qu'il était trop tard pour reculer. Nelly craignait aussi qu'ils échouent dans leur mission, ou bien que s'ils réussissaient, leur action soit récupérée par des gens malintentionnés. D'après Greg, c'était à eux de faire en sorte que les conséquences de leurs actes aillent dans le sens de la démocratie. Selon lui, les membres de la rébellion étaient suffisamment nombreux pour veiller les uns sur les autres et éviter les dérives.
Ils reprirent le break et poursuivirent leur route vers le nord, alors que la pluie se mettait à tomber. Ils bivouaquèrent, roulèrent encore deux jours et finalement parvinrent dans un patelin situé à quelques dizaines de kilomètres de Seattle. Ils prirent une route secondaire qui s'enfonçait dans la montagne et se garèrent devant un chalet en apparence désert. Sur la porte principale du chalet était écrit un mot: "envoyez-nous un SMS quand vous êtes arrivés et attendez-nous". Greg s'exécuta. Deux heures plus tard, à la nuit tombée, les silhouettes de deux cavaliers s'avancèrent à la rencontre des fugitifs. Le premier cavalier était une petite blonde nerveuse aux cheveux courts et avec des taches de rousseur et le second cavalier était un jeune homme musclé, grand et noir de peau.
" - Bonjour, commença la blonde, moi c'est Adèle, c'est moi que vous avez eu par email. Et voici James, qui va nous aider à mener à bien notre mission."
Greg et Nelly se présentèrent sommairement et invitèrent leurs hôtes à partager leur repas en conserves. Ces derniers leur ouvrirent la porte du chalet où ils trouvèrent un four à micro-ondes pour réchauffer les portions. Adèle était souriante et pétillante, mais James affichait une mine fermée. Ils allumèrent un feu dans l'âtre et se réunirent en cercle.
" - Alors, Greg, reprit Adèle, quel est votre plan?
- Eh bien répondit-il, il faut désactiver la centrale et détruire le poste de commande, en le faisant exploser. C'est ce que nous avons fait à Charlotte.
- Du coup, les autorités vont nous attendre au tournant, répondit Adèle. Vous n'accéderez pas aussi facilement à la centrale de Los Angeles.
- Et il faut aussi détruire le superordinateur, reprit Greg.
- Vaste programme, continua Adèle. Vous avez une stratégie?
- Nous allons nous faire passer pour des ingénieurs de la centrale. Sean et son équipe peuvent pirater leur serveur et implanter nos dossiers dans la mémoire de leur poste de commande. "
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Le dernier combat
Science FictionLe combat entre des écologistes et des scientifiques obscurantistes pour savoir ce qu'il faut faire des dernières ressources énergétiques de la planète