Souvenirs

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J'entre à la maison, le décor est assez sombre. Je n'avais pas remarquer cela le jour de la fête sûrement parce que j'étais joyeux mais là, la peur m'ouvre grandement les yeux. De part et d'autres, Je vois des tableaux accrochés aux murs illustrant la grande traversée, les luttes contre les aborigènes ainsi que les expéditions des explorateurs vers la terre mère, l'afrique.

J'arrive enfin au grand salon, mon maître et son ami prennent du whisky, j'avance vers eux et lorsqu'ils me remarquent, je me prosterne face par terre. Son ami m'exprime tant de sympathie et me dit de me relever mais mon maître lui m'observe d'un œil colérique. Je me lève puis, il dit;

- C'est quoi ton nom ?

- Imani, maître.

Il me souris et mon maître prends la parole d'un ton colérique;

- Imani, à partir de demain tu ne travailleras plus ici.

- Désormais tu seras chez-moi, me dit son ami.

Un petit soupire se dessine sur mon visage.

- Allez tu peux disposer maintenant, me dit mon maître.

Je quitte le salon et me dirige vers la sortie, ignorant si je venais d'apprendre une bonne ou mauvaise nouvelle. Est-ce qu'il y a une différence là-bas et ici ? Je ne crois pas. Ils sont tous des oiseaux du même plumage, je devrais donc m'attendre à ce que je vis déjà ou plus pire encore.

Un fort sentiment d'anxiété me saisit, je me demande bien pourquoi. Pourtant, j'ai tout vécu comme souffrance, rien de grave ne pourrait encore m'étonner. Je me souviens alors d'une journée, une journée d'il y a trois ans maintenant;

On habitaient Boston. Mon maître décida de déménager pour venir à Harlem dans l'État de New-York. Nous nous preparions ou plutôt on nous préparaient pour le déplacement par les maîtres-esclaves. Le premier événement triste de ce voyage était le fait que nous n'avions pris ni train, ni véhicule, ni cheval pour nous déplacer. Donc nous avions fait le déplacement à pied tandis que nos gardiens eux étaient sur des chevals. La fatigue était énorme. c'était un calvaire, à chaque fois que l'un de nous tomber par fatigue, on lui chicotait d'une manière horrible. Une fois la nuit tombée, nous nous arretâmes pour faire un camp. Ils nous ordonnèrent de monter les tentes ; une fois ceci fait, l'un des gardiens approcha.

- Vous avez finis ? Nous cria t'il d'un air menaçant.
- Oui maître ! Répondis un esclave.
- Maintenant, disposez !

Alors nous quittions ce lieu très rapidement, nous nous arrêtions brusquement quand on remarqua qu'un enfant de mon âge n'avait bouger d'un pouce.

- Eh toi! Sale gamin que ce que tu fais encore ici ?

- Maître... où sont nos tentes

- Depuis quand les gorilles dorment dans des tentes

- Maître nous risquons de tomber malade

- Quitte ici!, sinon tu auras à faire à moi!

Le jeune esclave marqué par les propos méprisants du maitre-esclave, se déplaca pour aller je ne sais où. Je décidai de partir à sa rencontre tant je fus marquer par son courage, je me rapprochai de lui et entamai la discussion;

- Salut

- Salut, me repondit-il

- je m'appelle Imani et toi?

- mon nom est Bwala

- Tout à l'heure, je t'ai trouvé très courageux.

- c'est normal, je crois que le Dieu tout puissant à créer les humains égaux et nous devons nous battre pour cette égalité.

Couleurs - La Lutte pour la Liberté Où les histoires vivent. Découvrez maintenant