Passé de Sir Johnson

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Je me mets sur un fauteuil près de l'âtre où brûle des morceaux de bois qui laissent paraître un feu pétillant. De dehors sous cette pluie orageuse, on entends rien d'autres que les bruits des rafales qui balayent la cour. Les éclairs flashent une forte lumière qui éclairent cette pièce à moitié sombre. Après une longue observation des portraits des ses ascendants, Sir Johnson se déplace lentement jusqu'à son fauteuil du style royale qui se trouve vis-à-vis de celui où je suis assise.

Il me fixe joyeusement avec son sourire chaleureux, je lui en fais un en retour. Il me devisage pendant un moment avant de prendre parole;

- Imani, autrefois j'etais comme toi. Jeune, intelligent et ambitieux.

- Oui je le sais mais pourquoi vous me dites cela maître.

- C'est parce que je vais te raconter une histoire sur ma vie et la raison de ma motivation pour une lutte que je ne t'ai pas encore dévoiler.

Je vivais dans l'état du Texas avec mes parents qui étaient très amoureux l'un de l'autre et ma petite soeur. Avec cette dernière, la vie était si joyeuse, elle était très vitale puis elle était le motif des mes belles journées. Mon père était un officier de l'ordre. Nous avions rarement des problèmes financiers vu que mon arrière arrière grand-père était un pirate à la fortune inestimable. Sa fortune a subsitée pendant des générations jusqu'à ce que mon père puisse en hériter. La reputation de ce grand homme reposait uniquement sur une grande autorité qu'il exerçait dans notre ville. Nous avons des esclaves d'origines amérindiennes, ils étaient bien traités chez nous, contrairement aux autres qui vivaient aux alentours de notre demeure. La vie était paisible et calme, mon père et ma mère nous amenaient parfois en visite dans les parcs. C'était la belle époque. Ma mère avait une servante du nom d'otaka, elle était une très belle amérindienne aux cheveux longs. Peu à peu les temps passèrent et mon père decrocha une promotion. Il était le nouveau cherif de la ville. Il était très joyeux et scander avoir enfin tout le respect qu'il méritait. Il exerçait sa profession avec droiture ainsi notre ville prospéra et la criminalité était quasi-inexistante. Ma mère finissa par tomber enceinte. Cela était une excellente nouvelle pour toute famille. Les temps passerent si vite que le jour de l'accouchement se rapprocha. Pendant le début de sa grossesse ma mère n'as plus jamais été la même. Son visage exprimait de plus en plus de la mélancolie, elle semblait tourmenté mais mon père lui ne le remarquait pas tant obnubilé par son travail. Un jour, je m'approcha d'elle et essaya de comprendre ce qui n'allait pas avec elle.

- Maman, est-ce que tu vas bien ?

- Pourquoi fiston. Je vais bien rassure-toi.

- Et le bébé, il vient quand ?

- Bientôt mon fils, bientôt.

- Eh bien qu'il fasse vite, j'ai hâte de lui apprendre la pêche.

Elle sourit vivement avant de répliquer.

- Tu devrais d'abord devenir un as de pêche.

- Promis cheffe, dis-je en faisant un salut militaire.

Elle souria avant d'appeler otaka de venir me chercher. Cette dernière arriva et ma mère la donna des instructions. Ma mère me toucha à la tête et me fit un bisous au front, Otaka me pris dans le bras et nous sortons de la chambre. Au moment de franchir la porte, j'entendu comme des pleurs provenant de ma mère. J'essaie de me retourner pour voir, ce qui ne vas pas mais cette dernière feinds d'aller bien et me fit signe d'aurevoir.

Une fois la nuit venue, c'était le moment de l'accouchement. Ma mère accoucha d'un mort-né. Mon père fut déstabilisé par la nouvelle et ma mère, elle sombrait un peu plus dans la tristesse. Une semaine s'ecoula et ma mère était toujours clouée dans son lit. Mon père lui tenait compagnie jusqu'au soir où quelque chose de grave arriva. Ma mère était sur le point de rendre l'âme. C'était dans une pièce sombre, ma mère allongé dans son lit parlait péniblement à mon père et Otaka.

Blotti dans un coin, les larmes devalaient mes joues charnues. J'essayais de me consoler et consoler aussi ma petite soeur qui elle ne comprenait pas vraiment la situation. Après un long moment, il semble avoir une tension entre mon père et Otaka, ma mère venait de révéler un secret à mon père. Celui qu'elle souffrait d'une maladie terminale et qu'elle ne voulait pas le dire à mon père qui avait la tête dans le nuage, pourtant Otaka le connaisait bien. Après avoir dit cela ma mère rendu l'âme. Mon père cria de tristesse et de colère car il venait de perdre sa femme, femme avec qu'il aurait vraiment aimé partager les derniers jours de sa vie.

- Tu le savais... savais et pourtant tu m'as rien dit. Dit mon père à Otaka

- Ce...c'était la volonté de madame.

- T'es une esclave et je suis ton maître. Tu dois m'informer tout ce qui se passe. Crit mon père.

Mon père sortit un pistolet et le braqua contre Otaka, je regarde la scène et ne comprends rien. Il charga l'arme et dit :

- Rejoinds tes ancêtres, sale inutile.

Ma soeur se dégage de mon emprise et vient se mettre devant Otaka au même moment que mon père tira.

- Noooooonnnnnn ! Pas ma fille ! Nooooonn ! Crit mon père en ebouriffiant sauvagement ses cheveux.

Après la mort de ma mère, voilà que mon père venait de tuer sa fille, je détourne les yeux en criant, traumatisé par le sang. Otaka explosa en sanglot, mon père lui son visage se resserre. Son visage exprime de la tristesse mêlée à la haine, une haine sauvage. Il recharge son arme et mets une balle en pleine tête d'Osaka, je sors de mon coin et cours en dehors de la maison, il fait froid dehors. Je me dirige vers les bois, une vapeur s'y échappe et le ciel est couvert d'une pleine lune. Après plusieurs minutes, je finis par m'ecrouler près d'un arbre. Je me remémore tout ce qui venait de se passer : la mort de ma mère, de ma sœur ainsi que d'Otaka. J'explose en sanglot face entrain mes mains, je reste là à pleurer jusqu'à tomber entre les bras de morphée.

Je me réveillai dans une maison à travers les bois, recueilli par un vieux homme barbu. Je lui raconta toute mon histoire, il fut tellement ému qu'il me demanda de rester chez lui tout le temps que je voudrais.

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Sir Johnson laisse dévaler une larme sur son joue avant de l'enlever d'un coup de main rapide. Il se doit d'être fort devant son esclave. Je le regarde pendant un moment avant de dire :

- Et votre père vous ne l'avez jamais revu ?

- Mon père était dévasté par ma disparition, il fit mettre en place un plan d'extermination, un génocide contre les amérindiens. Il les détestait plus que tout, car c'est à cause d'eux qu'il a perdu tout ce qu'il avait de plus chère.

- Son plan avait marché ?

- OUI. Après avoir grimper des grades dans l'armée, il réussi à tuer près de 50.000 amérindiens de son vivant. Et jusqu'aujourd'hui les massacres continuent dans l'ombre. J'ai même perdu ma femme qui était amérindienne.

- Quel cruauté. Dis-je tristement.

- L'homme n'est pas mauvais, c'est les circonstances auxquelles il fait face qui l'influence positivement ou négativement. Et l'esclavage en suit le mêmes cours

Il me regarde avant de reprendre:

- C'est pour cela, je voulais t'affranchir et t'aider à grandir dans cette société et un jour que tu puisses libérer tes frères des races du malheur qu'ils vivent au quotidien.

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Fin du chapitre

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