Rien. C'est tout ce que je vois depuis des semaines dans ma boite aux lettes d'un beige métallique, abîmée par la rouille et la saleté que laisse le monde. Pas un seul courrier, ni même un mot qui me fixerait. Rien, absolument rien, un vide. Je commence à penser que ma boite aux lettres n'a aucun fond ou uniquement un fond sans fin où ma réponse tomberait.
Mais les jours passent encore, mes espoirs vont bientôt s'envoler et s'évaporer dans la nature comme s'ils n'avaient jamais existé, comme si je n'entendais aucune réponse. Que m'avait-il pris d'envoyer ma demande de stage à cette société de production ?
Travailler avec un producteur connu et reconnu par ces talents, j'en ai rêvé et j'en rêve encore. Et ce stage n'aurait été qu'un tremplin, un début dans ma prochaine vie professionnelle. Il me faut ce stage, sans quoi je ne pourrais pas poursuivre mes études dans le septième art et encore moins réaliser mon rêve : devenir le prochain Steven Spielberg. J'ai absolument besoin de cette réponse.
Depuis des semaines, mes matinées se ressemblent et en deviennent presque lassantes et ennuyeuses. Chaque matin, toujours dans mon pyjama, les cheveux encore en bataille et chaussons, je vois le livreur apporter les courses aux personnes qui ne pouvaient plus ou presque plus se déplacer livrer, adressant toujours son magnifique sourire à en faire craquer la gente masculine et apportant sa gentillesse et de la compagnie aux gens dans le besoin. Non seulement, il avait l'air bienveillant mais il était charmant : les cheveux bruns coupés courts sur les côtés et en bataille sur le dessus, des yeux probablement marrons, un grand sourire ravageur, une carrure d'un athlète. Pourtant, je ne lui ai jamais parlé et c'est bien dommage, il n'aurait pas couché dans la baignoire.
Aujourd'hui, et encore une fois, après avoir vu le livreur partir dans sa camionnette blanche, je me dirige vers ma boite aux lettres avec cet éternel, minuscule et ridicule espoir qui s'accroche toujours à ce petit fil qui manque de se casser en deux. Cet espoir, je le maudissais comme je me maudissais d'avoir pris ce foutu pari d'avoir envoyé une seule demande de stage. Pourquoi ne voulait-il pas partir avec les autres et laisser son ennemi, le désespoir, s'emparer de moi ?
Avant d'ouvrir, cette satané boite aux lettres que je désire voir consumer par les flammes de l'enfer, je prends une profonde respiration, une dernière profonde respiration. Si, aujourd'hui, je ne trouve rien, j'abandonne définitivement : mes études, mon rêve de ce stage, ce stage de rêve. J'abandonne tout simplement mon rêve. Peut-être, mon désir de devenir productrice n'était qu'un simple rêve et qu'il ne se réalisera jamais.
Je l'ouvre enfin.
Le Graal se trouve à l'intérieur, l'enveloppe au logo assombri par le manque de lumière de la boite aux lettres que j'attendais depuis des semaines attend d'être ouverte. Ce petit espoir avait bien fait de rester suspendu à ce fil qui se révélait en fin de compte solide. Ils m'avaient enfin répondu ! Pourtant, une part de rationalité prend le dessus sur mon excitation. Certes, ils m'avaient répondu, connaissaient mon envie de profonde de réaliser mon stage chez eux, mais qui peut me dire que leur réponse était positive, mis à part les concernés eux-mêmes ? Personne. Je ne dois pas tirer des conclusions trop hâtives au risque d'être encore plus déçue.
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Hot Troublemakers
Fanfiction[COMMANDES SUSPENDUES] Hé vous ! Oui, vous, petites sorcières ou petits sorciers, Moldus ou bien même Cracmol, qui êtes sur votre écran. Vous êtes ici parce que vous aimez lire, l'univers d'Harry Potter imaginé par la brillantissime J.K Rowling et v...