Chapitre 17

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Merci beaucoup pour tous les petits commentaires et les votes ! Ça fait toujours très plaisir de voir que son histoire plaît !
Bonne lecture !

Le lendemain, Hermione se réveilla avec le cœur léger. Elle était restée dormir avec Drago, ils avaient discuté jusque tard dans la nuit de choses et d'autres. Des choses légères. Hermione avait ri, Drago s'était moqué d'elle et elle l'avait chaleureusement repoussé. Ces discussions légères lui avaient manqué. Elle n'avait plus envie de parler de Ron, de la guerre. Parfois, Harry et elle faisaient leurs devoirs ensemble parlant d'un sujet futile. Mais la peur et le poids de la peine d'Harry transparaissaient dans son regard. Et elle ne pouvait pas l'ignorer, elle ne voyait que ça.

Tout comme dans le regard de Drago. Elle voyait toutes les horreurs qu'il avait subi et avait infligé. Mais chaque fois qu'il discutait avec elle, les ténèbres disparaissaient de son regard anthracite.

Les doigts de Drago traçait des dessins imaginaires sur la peau d'Hermione qui était plongée dans ses pensées. Chaque fois, ses doigts semaient un sillon brûlant sur son passage, donnant la chair de poule à Hermione. Parfois il s'approchait un peu plus des terrains interdits d'Hermione. Il dansait près de sa poitrine, oscillant autour de son nombril et remontait aussitôt. Elle retint le geste de Drago et tourna son regard vers lui.

- Je dois aller travailler à la bibliothèque avec Harry, tu m'excuseras.

Elle sauta du lit et enfila ses chaussures. Drago grogna. Sa passion pour les devoirs devenait envahissante. Il avait envie de la garder dans son lit, mais elle s'enfuyait constamment pour rejoindre ses bouquins ennuyants.

- Je ne voudrais pas me mettre en travers de ton amour pour les livres nuls.

Elle le fusilla du regard.

- Tu ne vaux pas la peine que je te réponde, Malefoy !

Elle rejoignit la bibliothèque d'un pas assuré et s'installa à sa table habituelle, tout proche d'une fenêtre avec une imprenable sur le lac. Elle était suffisamment à l'écart des autres tables pour qu'elle soit certaine qu'aucun élève dissipé ne puisse la déranger en pouffant, et suffisamment proches des étagères pour pouvoir chercher un livre si besoin sans devoir aller à l'autre bout de la bibliothèque. Modestement, elle avait fini par considérer cette table comme la sienne, et il lui semblait que tous les autres étudiants pensaient de même car personne ne venait jamais s'asseoir à cette table. Hermione y passait un temps considérable, et il était difficile d'ignorer qu'il s'agissait de sa table.

Alors quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle découvrit trois individus assis à sa table. Eberluée, elle resta immobile quelques instants, fixant les Serpentard qui avait osé prendre sa table. En six ans, personne ne lui avait jamais fait l'affront de s'approprier sa table, pas même les Serpentard. Elle resta calme et s'efforça de se convaincre de prendre une autre table. Elle trouverait bien un autre emplacement au calme et non loin de ses bouquins. Elle fit un tour de la bibliothèque, déserte en ce dimanche matin.

Aucune table ne lui convenait. Aucune. Harry n'allait pas tarder à arriver, et il ne manquerait pas de se moquer de sa névrose si elle lui expliquait qu'elle voulait désespérément sa table habituelle. Elle approcha les Serpentard et sa racla la gorge. Ç'a devait être des cinquième année, ou peut-être des quatrièmes, elle n'en était pas sûre. Les Serpentard relevèrent le nez de leur parchemin pour la jauger d'un regard méprisant.

- Excusez-moi, vous êtes à ma table.

- Les tables de la bibliothèque sont à tout le monde, Granger, cracha la fille aux cheveux blonds.

Tout le monde peut être sauvé, Miss Granger.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant