Douleurs antérieures I

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Je fronçai les sourcils.

Il m'a empoigné le bras pour me blottir à nouveau contre sa poitrine.

Une de ses mains me serre la taille et l'autre et plaquée et vissée contre ma bouche.

Quelqu'un est là. Près de nous...de l'autre côté de cette pièce.

Il veut m'empêcher de crier à l'aide !

Les pas ne proviennent pas du long couloir...elles ont l'air plus près encore... comme si la personne se trouvait...ici.

Combien de personnes sont autour de ces murs ??

Il resserre son étreinte tout autour de moi. Sa main se compresse sur ma bouche.

Ma gorge se noue. Mon cœur tape dans ma poitrine.

Ses réactions peuvent changer d'un instants à l'autre, je suis sans défense et il me broie contre lui...

"Chuut...reste avec moi..."

Je restai bloqué.

Que voulait dire cette phrase ?

Que si je crie, on peut venir me secourir ?

J'ai déjà essayé, personne n'est venu...

Les pas claquèrent et les sons lointains qui résonnaient s'éclipsèrent.

J'aurais pu...

Mais aujourd'hui il est là et j'avais peur.
S'il avait tenté d'en finir avec moi si je m'étais débattu?

"J'ai besoin de toi..."

Sa voix est tristement suave. J'ai la gorge sèche quand il enfouit le nez dans mes cheveux les humant comme s'il ne pouvait plus s'en passer...

Comment peut-il m'embraser à ce point ?

Et pourquoi ...a-t-il besoin de moi?

La tournure que ça prend m'angoisse...

Ses "autres" lui ne sont toujours pas revenus et je ne sais pas à quel moment je les reverrais.

Je ne voudrais que cette aspect de sa personnalité...est-ce celle qui m'a kidnappé ?

D'un geste rapide, les draps se soulevèrent et je ne vis que ses cheveux en bataille et ses yeux me mitrailler.

Sa langue passa sur ses lèvres fines et légèrement charnues.

"Tu as besoin d'un bain je crois mmh..."

Je m'empourpre.

Il penche sa tête de côté et me sourit.

C'est vrai qu'avec ce seul coin d'eau que j'avais, et qui était plongé dans le noir, je n'avais pu me faire que des toilettes minimes au gant.

Après la dernière fois qu'il m'ait déjà lavé...

J'ai l'impression d'être ici depuis des lustres !

Je sursaute quand il bondit du lit pour me prendre dans ses bras et se diriger vers la porte.

Il a prit l'initiative de m'entourer de sa veste de costume.

La porte brutalement ouverte, la lumière du couloir m'éblouit encore.

Il est long et à l'air sans fin. Il y fait encore plus humide et l'air y est encore plus froid.

Je me maintiens à son cou, le nez contre son torse parfumé, sa veste m'enveloppant aussi de cette irrésistible odeur.

Fragmented {Ereri Terminé}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant