L'aventure au péril de la vie

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Je sentais le bout de la lame s'enfoncait un peu plus.

Je relevai mes yeux et mon visage appeuré vers le sien.

"Tu...tu me demandes de... te tuer"?

Son regard est pénétrant et il me regarde avec insistance.

Il englobe mes deux mains qui tiennent ce fichu couteau sans me répondre.

Je le sens plus que déterminé...

Les mots franchissent la barrière de ses lèvres charnues et captivantes.

"J'ai jamais voulu te faire tout ça...te toucher comme ça...te frapper....c'est quand ils prennent le contrôle...je peux pas les arrêter, je peux pas..."

La lame se dérobe d'entre mes mains, elle glisse et le long corps d'Eren avec.

Agenouillé, il garde mes mains au creux des siennes, les serrant, me donnant un aperçu de toute la lutte intérieure qu'il endure. De toute sa faiblesse qui s'offre à mes yeux.

"Quand il entrait dans ma chambre...ce pervers...

Le parquet qui grinçait de l'autre coté du mur de ma chambre...c'était bien ça...

...et cette folle, qui me prenait pour une fille...faisant semblant de rien entendre la nuit..tsss..."

Celui que je craignais tant quand je suis arrivé ici...

Celui qui m'a kidnappé et qui m'a enfermé ici est lui même enfermé...

Enfermé dans son propre corps.

Ça n'a jamais été lui le monstre.

J'ai en face de moi Eren.

LE Eren.

Je le rejoignis par terre, blottissant mes jambes nues contre le tissu de son pantalon.

Nous sommes si près, et cette tension de crainte que j'ai toujours eu s'est totalement évaporée.

"Pou...pourquoi tu n'arrives que maintenant..."?

Il relevai lentement ses yeux aux longs cils qui lui donne ce côté fougueux.

Il arque un sourcil car il ne comprend pas.

-"Pourquoi je ne vois cette personnalité de toi seulement que maintenant, tu es...tu es  celui qui m'a emmené ici, le vrai détenteur de ce corps n'est-ce pas"?

Il sourit en coin en haussant les épaules.

C'est la première fois que je vois ce sourire sur son visage. Sans crainte, sans folie, sans perversité...

"Ouais...ouais on peut dire ça.."

C'est un jeune homme tout ce qu'il y a de plus normal.

Il se passa la main dans son épaisse tignasse, levant ses sourcils confusément mais s'arrêta net.

Il me reprit vivement les mains qui avait fermement gardées le couteau .

"Mais ils vont revenir...c'est pour ça qu'il...il faut les tuer avant qu'ils reviennent"!

La folie avait l'air de le regagner.

Je plaquai fermement ma main contre son torse, contre son cœur.

Il tambourinait.

Quand le mien était comme ça, le sien aussi devait toujours l'être.

Fragmented {Ereri Terminé}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant